LA PRODUCTION INDUSTRIELLE DU JAPON EN 1936
ET SON ÉVOLUTION EN 1937
Les statistiques préliminaires du Ministère du Commerce relatives à la produc-
tion industrielle en 1936 viennent d'être publiées. D'après ce document, la produc-
tion industrielle en 1936, pour la Métropole, est de 13,9% supérieure, en valeur,
à celle de 1935.
Les industries textiles viennent en tête, suivies par les industries métallurgiques
et chimiques, puis les industries alimentaires et mécaniques. Parmi les pourcenta-
ges d'accroissement, à noter ceux des industries métallurgiques : 18,8% ; des indus-
tries de la construction mécanique : 18,1% ; des industries céramiques: 17,9% et
chimiques: 16,7%.
Ci-contre, le détail de la production totale, avec classification par groupes :
- --------- ------ -/
I par Par par
y
Valeurs rapp. Valeurs rapp. rapp-
au total au total rapp.
au total au total a 1935
Industries textiles. 1.849.013 30,4 2.008.525 29,0 8,6
Industries métallurgiques 1.171.103 19,3 1.391.008 20,1 18,8
Constructions mécaniques 611.921 10,1 722.881 10,4 18,1
Industries céramiques. 172.764 2,8 203.773 2,9 17,9
Industries chimiques 1.091.322 17,9 1.273.073 18,4 16,7
Bois.,. 153.531 2,5 176.059 2,5 14,7
Imprimerie et reliure. 57.326 0,9 58.772 0,9 2,5
Alimentation. 808.274 13,3 892.171 12,9 10,4
Sous-produits du gaz et de
l'électricité. 6.058 0,1 6.463 0,1 6,7
Autres. 162.004 2,7 195.815 2,8 20,9
Total 6.083.316 100,0 6.928.540 100,0 13,9
Pour l'année 1937, la production des industries lourdes et de l'armement est
nettement en progression. Au cours du premier semestre, d'ailleurs, toutes les in-
dustries du pays se développent à un rythme égal à celui qu'on observe en 1936
mais, dès l'ouverture du conflit sino-japonais, les mesures de restriction visant
l'importation des matières premières et le contrôle de la consommation affectent
les industries exportatrices cependant que les industries de guerre continuent né-
cessairement à prospérer.
L'affaiblissement de la vitalité de certaines industries en fin d'année est très net ;
il est notamment marqué pour le coton, la rayonne, le ciment et la laine. Aussi,
dans le but d'éviter des erreurs de jugement de la part de leurs adhérents, les syn-
dicats patronaux, dès la fin 1937, ont pris des mesures officielles de restriction de
la production : il apparaît en effet que, dans des cas similaires, certains industriels,
escomptant une reprise des affaires, constituent des stocks de produits finis dont
la liquidation forcée et prématurée peut amener un dérèglement du marché.
