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Il appartenait donc à la Puissance publique, soucieuse d'améliorer la
condition matérielle encore très précaire des ruraux, et persuadée que le
mouvement mutualiste apporterait à cette œuvre une puissante contribu-
tion, de lui donner l'impulsion initiale. C'est pourquoi, usant de son pres-
tige et de sa force de persuasion, elle a provoqué la formation des premiers
groupements et protégé leur activité en leur accordant, par l'intermédiaire
d'un établissement public autonome, son appui financier et son aide
technique.
Cette intervention, parfois critiquée et jugée excessive, ne pouvait, dans
les circonstances présentes, être éludée, la nécessité de cet appel à la coopé-
ration étant reconnue. Elle a d'ailleurs souvent été exagérée.
Si, par une propagande active (tracts, affiches, conférences), les autorités
provinciales ont enseigné aux agriculteurs les avantages des coopératives,
si elles ont indiqué comment ils pouvaient pratiquement constituer ces
sociétés et participer à leur fonctionnement, leurs membres n'ont jamais
été recrutés autrement que par la voie d'adhésion volontaire.
Le financement des coopératives, par l'intermédiaire d'un établissement
public autonome pour les prêts à long terme destinés à couvrir les
immobilisations, et des caisses provinciales de Crédit agricole mutuel
pour les prêts à court terme ou les avances sur marchandises, affecte les
formes usuelles. S'il peut, par son ampleur, dépasser la contribution
habituelle des institutions mutualistes de crédit agricole de France, aux
opérations de leurs coopéatives affilies, il faut reconnaître que les sociétés
coloniales assument, par la nouveauté même de leurs initiatives, des risques
exceptionnels et que leur réussite intéresse la collectivité rurale tout entière.
Sauf deux exceptions, elles n'ont pas bénéficié, comme en France, de
subventions non remboursables que le dernier arrêté du 25 juillet 1936
accorde aux sociétés françaises dans la proportion de 20 des frais de
premier établissement (33 pour les silos et installations de traitement de
grains)
En ce qui concerne les opérations avec les caisses provinciales, il y a
lieu de rappeler que celles-ci font face actuellement au 2/3 de leurs risques
totaux sur leurs ressources propres et leurs dépôts. La contribution de
l'épargne locale au fonctionnement de ces affaires est donc plus importante
qu'on ne se l'imagine généralement.
Enfin, les directeurs techniques placés à la tête de ces sociétés, qu'ils
soient fonctionnaires mis dans la position de congé hors cadre ou agents
contractuels, ne sont pas, sauf exceptions signalées plus loin, des agents
directs de l'Office ; leurs émoluments sont payés par les sociétés qui
les emploient ; ils cumulent généralement la direction de la banque et
celle de la coopérative provinciale.
Il appartenait donc à la Puissance publique, soucieuse d'améliorer la
condition matérielle encore très précaire des ruraux, et persuadée que le
mouvement mutualiste apporterait à cette œuvre une puissante contribu-
tion, de lui donner l'impulsion initiale. C'est pourquoi, usant de son pres-
tige et de sa force de persuasion, elle a provoqué la formation des premiers
groupements et protégé leur activité en leur accordant, par l'intermédiaire
d'un établissement public autonome, son appui financier et son aide
technique.
Cette intervention, parfois critiquée et jugée excessive, ne pouvait, dans
les circonstances présentes, être éludée, la nécessité de cet appel à la coopé-
ration étant reconnue. Elle a d'ailleurs souvent été exagérée.
Si, par une propagande active (tracts, affiches, conférences), les autorités
provinciales ont enseigné aux agriculteurs les avantages des coopératives,
si elles ont indiqué comment ils pouvaient pratiquement constituer ces
sociétés et participer à leur fonctionnement, leurs membres n'ont jamais
été recrutés autrement que par la voie d'adhésion volontaire.
Le financement des coopératives, par l'intermédiaire d'un établissement
public autonome pour les prêts à long terme destinés à couvrir les
immobilisations, et des caisses provinciales de Crédit agricole mutuel
pour les prêts à court terme ou les avances sur marchandises, affecte les
formes usuelles. S'il peut, par son ampleur, dépasser la contribution
habituelle des institutions mutualistes de crédit agricole de France, aux
opérations de leurs coopéatives affilies, il faut reconnaître que les sociétés
coloniales assument, par la nouveauté même de leurs initiatives, des risques
exceptionnels et que leur réussite intéresse la collectivité rurale tout entière.
Sauf deux exceptions, elles n'ont pas bénéficié, comme en France, de
subventions non remboursables que le dernier arrêté du 25 juillet 1936
accorde aux sociétés françaises dans la proportion de 20 des frais de
premier établissement (33 pour les silos et installations de traitement de
grains)
En ce qui concerne les opérations avec les caisses provinciales, il y a
lieu de rappeler que celles-ci font face actuellement au 2/3 de leurs risques
totaux sur leurs ressources propres et leurs dépôts. La contribution de
l'épargne locale au fonctionnement de ces affaires est donc plus importante
qu'on ne se l'imagine généralement.
Enfin, les directeurs techniques placés à la tête de ces sociétés, qu'ils
soient fonctionnaires mis dans la position de congé hors cadre ou agents
contractuels, ne sont pas, sauf exceptions signalées plus loin, des agents
directs de l'Office ; leurs émoluments sont payés par les sociétés qui
les emploient ; ils cumulent généralement la direction de la banque et
celle de la coopérative provinciale.
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