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Colonisation annamite en pays moï.
La colonisation, telle qu'elle vient d'être exposée, est surtout une colo-
nisation d extension dans les régions annamites encore libres. Comment
installer les immigrants annamites dans les régions moïs des hauts plateaux ?
Nous avons vu que la grande cause d'échec était le paludisme. L'Anna-
mite, instinctivement, place sa paillote près de la rizière. Dans les régions
qu'il a disciplinées et meurtries par le feu, cette habitude ne présente
aucun inconvénient; dans les pays de brousse et de forêt, le bas fond est
malsain; la fièvre y rôde, y attaque les individus, abat les plus faibles et
détruit lentement les autres en supprimant la natalité, cette grande force
de l'expansion annamite.
La colonisation au hasard, dans les montagnes boisées et dans la brousse
des hautes régions, est un gaspillage de population condamné à l'échec.
La colonisation errante n'est pas possible, d'abord parce que les Annamites
entreraient en conflit avec les Moïs, ensuite parce qu'ils sont incapables de
comprendre les dangers d'un tel procédé et de les éviter. En un pareil
milieu, des moyens adaptés et la discipline nécessaire s'imposent. Essayons
de tracer le cadre dans lequel l'effort annamite réussirait.
Il existe d'abord un moyen qui a fait ses preuves et dont l'extension se
poursuit. C'est ce qu'on peut appeler la colonisation de chef-lieu. Elle
prospère à Kontum, est en voie d'organisation dans les autres provinces
de la haute région. Elle est ingénieuse. Une organisation annamite pure-
ment citadine serait, soit restreinte, soit vouée à la misère. Ne pouvant
vivre que de l'activité des Moïs et de leurs besoins réduits, elle atteindrait
rapidement son développement ultime. Il n'en est pas de même si le
colon annamite est un citadin cultivateur ayant autour de sa maison un
jardin qu'il cultive en maraichage et en arbres de rapport. A Kontum,
quatre villages de ce genre existent et se développent. Chaque année, plu-
siteurs centaines d'Annamites y arrivent, attirés par la réussite de leurs pa-
rents Ils construisent leur paillote, ils défrichent le terrain qui leur est alloué,
ils cultivent et quand les premiers profits sont acquis, la paillote devient
une maison coquette, en torchis solide, couvert de tuiles rubescentes. Les
ees s ecou ent vers la côte, le riziculteur s'est transformé en cultivateur
de Produits divers,, et le fait même qu'il ne dispose que d'un terrain réduit
l'oblige a une mise en valeur sérieuse. Il est citadin, J est colon, il vit dans
une alsance ignorée dans la plaine. De plus, il s'acclimate dans des condi-
tions particulièrement favorables, car le lieu où il respire a été assaini et
il iigonnA ore le paludisme qui décine.
A cet effort d'adaptation, ajoutons la création de villages peu nombreux
mais organisés dans des endroits repérés et choisis, dirigés avec la disci-
nPllmitie o. qui sauvegardera les santés.
Colonisation annamite en pays moï.
La colonisation, telle qu'elle vient d'être exposée, est surtout une colo-
nisation d extension dans les régions annamites encore libres. Comment
installer les immigrants annamites dans les régions moïs des hauts plateaux ?
Nous avons vu que la grande cause d'échec était le paludisme. L'Anna-
mite, instinctivement, place sa paillote près de la rizière. Dans les régions
qu'il a disciplinées et meurtries par le feu, cette habitude ne présente
aucun inconvénient; dans les pays de brousse et de forêt, le bas fond est
malsain; la fièvre y rôde, y attaque les individus, abat les plus faibles et
détruit lentement les autres en supprimant la natalité, cette grande force
de l'expansion annamite.
La colonisation au hasard, dans les montagnes boisées et dans la brousse
des hautes régions, est un gaspillage de population condamné à l'échec.
La colonisation errante n'est pas possible, d'abord parce que les Annamites
entreraient en conflit avec les Moïs, ensuite parce qu'ils sont incapables de
comprendre les dangers d'un tel procédé et de les éviter. En un pareil
milieu, des moyens adaptés et la discipline nécessaire s'imposent. Essayons
de tracer le cadre dans lequel l'effort annamite réussirait.
Il existe d'abord un moyen qui a fait ses preuves et dont l'extension se
poursuit. C'est ce qu'on peut appeler la colonisation de chef-lieu. Elle
prospère à Kontum, est en voie d'organisation dans les autres provinces
de la haute région. Elle est ingénieuse. Une organisation annamite pure-
ment citadine serait, soit restreinte, soit vouée à la misère. Ne pouvant
vivre que de l'activité des Moïs et de leurs besoins réduits, elle atteindrait
rapidement son développement ultime. Il n'en est pas de même si le
colon annamite est un citadin cultivateur ayant autour de sa maison un
jardin qu'il cultive en maraichage et en arbres de rapport. A Kontum,
quatre villages de ce genre existent et se développent. Chaque année, plu-
siteurs centaines d'Annamites y arrivent, attirés par la réussite de leurs pa-
rents Ils construisent leur paillote, ils défrichent le terrain qui leur est alloué,
ils cultivent et quand les premiers profits sont acquis, la paillote devient
une maison coquette, en torchis solide, couvert de tuiles rubescentes. Les
ees s ecou ent vers la côte, le riziculteur s'est transformé en cultivateur
de Produits divers,, et le fait même qu'il ne dispose que d'un terrain réduit
l'oblige a une mise en valeur sérieuse. Il est citadin, J est colon, il vit dans
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tions particulièrement favorables, car le lieu où il respire a été assaini et
il iigonnA ore le paludisme qui décine.
A cet effort d'adaptation, ajoutons la création de villages peu nombreux
mais organisés dans des endroits repérés et choisis, dirigés avec la disci-
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