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« L'amplitude exceptionnelle de cette documentation montre que les
"organisations scientifiques et agronomiques de cette colonie ont pris une très
grande extension et qu'il y a, là aussi, un bel effort de recherche et de coordina-
tion des problèmes d'agriculture tropicale. »
Quelles sont les raisons de ces faits ?
Certes, on peut dire que l'Indochine a pu profiter, en ce qui concerne ses
Services agronomiques, de la période de prospérité qu'elle a traversée et qui lui a
fourni les moyens matériels de développer les laboratoires de recherches et les
stations, de recruter un personnel très sévèrement sélectionné, de spécialiser des
agents, de leur faire effectuer des missions et des stages d'étude, etc. Mais la raison
Profonde, sans laquelle, d'ailleurs, ces causes diverses n'auraient pas pu jouer, est
que les Services de l'Agriculture de l'Indochine possèdent une organisation remar-
quable que ne connaissent point encore nos autres colonies.
Ce n'est, du reste, qu'au cours des années 1924 à 1926 que cette organisation
fut mise sur pied. Elle vient d'être définitivement mise au point par M. le Gouver-
neur Général BRÉVIÉ. Ses principes sont les suivants :
10 au Gouvernement général (dans le cadre de la Direction des Services
Économiques nouvellement créée) est une Inspection Générale de l'Agri-
culture, de l'Elevage et des Forêts, dont le chef est le conseiller technique
du Gouvernement Général, et procède aux études et accomplit des mis-
sions qui sont prescrites par le Gouverneur Général ou demandées par les
Chefs d'Administration locale des divers pays de l'Union Indochinoise ;
2° les organismes de recherche et d'expérimentation sont placés sous l'autorité
directe de cet Inspecteur Général (Institut des Recherches Agronomiques
et Forestières) ou sous son contrôle ; ils dépendent donc du Gouvernement
Général et leur budget est inscrit au budget général de l'Union ; c'est la
condition indispensable à la poursuite de recherches de longue haleine avec
esprit de suite ;
3° les services d'application et de vulgarisation des résultats obtenus dans les
organismes de recherche et d'expérimentation sont placés sous l'autorité
des Chefs d'Administration locale des divers pays de l'Union et sous le
contrôle technique et professionnel de l'Inspecteur Général du Gouver-
nement Général (ou de ses adjoints pour l'élevage et les forêts).
Dans une organisation aussi judicieusement conçue, chacun, parfaitement à sa
Place selon ses capacités, accomplit sa tâche en voyant le but à atteindre et en
Sachant que l'on y parviendra avec méthode, sans risquer de ces rudes « à coup »
qU'ont trop longtemps connus les Services agricoles de l'Indochine et que subissent
ncore constamment ceux des autres colonies françaises. De plus, dans cet ensemble
e. services bien constitutés (dans cette machine aux rouages bien en place), l'es-
Prif de « travail d'équipe » s'est implanté et affirmé : il ne détruit nullement la mise
en valeur légitime des individus ; mais il discipline l'activité de ceux-ci, qui unis-
Sent leurs efforts en une étroite collaboration vers des buts communs.
P. CARTON,
Ingénieur principal des Services de l'Agriculture d'Indochine.
(Extrait d'un Rapport au Ministre des Colonies et au Gouverneur Général
de l'Indochine).
« L'amplitude exceptionnelle de cette documentation montre que les
"organisations scientifiques et agronomiques de cette colonie ont pris une très
grande extension et qu'il y a, là aussi, un bel effort de recherche et de coordina-
tion des problèmes d'agriculture tropicale. »
Quelles sont les raisons de ces faits ?
Certes, on peut dire que l'Indochine a pu profiter, en ce qui concerne ses
Services agronomiques, de la période de prospérité qu'elle a traversée et qui lui a
fourni les moyens matériels de développer les laboratoires de recherches et les
stations, de recruter un personnel très sévèrement sélectionné, de spécialiser des
agents, de leur faire effectuer des missions et des stages d'étude, etc. Mais la raison
Profonde, sans laquelle, d'ailleurs, ces causes diverses n'auraient pas pu jouer, est
que les Services de l'Agriculture de l'Indochine possèdent une organisation remar-
quable que ne connaissent point encore nos autres colonies.
Ce n'est, du reste, qu'au cours des années 1924 à 1926 que cette organisation
fut mise sur pied. Elle vient d'être définitivement mise au point par M. le Gouver-
neur Général BRÉVIÉ. Ses principes sont les suivants :
10 au Gouvernement général (dans le cadre de la Direction des Services
Économiques nouvellement créée) est une Inspection Générale de l'Agri-
culture, de l'Elevage et des Forêts, dont le chef est le conseiller technique
du Gouvernement Général, et procède aux études et accomplit des mis-
sions qui sont prescrites par le Gouverneur Général ou demandées par les
Chefs d'Administration locale des divers pays de l'Union Indochinoise ;
2° les organismes de recherche et d'expérimentation sont placés sous l'autorité
directe de cet Inspecteur Général (Institut des Recherches Agronomiques
et Forestières) ou sous son contrôle ; ils dépendent donc du Gouvernement
Général et leur budget est inscrit au budget général de l'Union ; c'est la
condition indispensable à la poursuite de recherches de longue haleine avec
esprit de suite ;
3° les services d'application et de vulgarisation des résultats obtenus dans les
organismes de recherche et d'expérimentation sont placés sous l'autorité
des Chefs d'Administration locale des divers pays de l'Union et sous le
contrôle technique et professionnel de l'Inspecteur Général du Gouver-
nement Général (ou de ses adjoints pour l'élevage et les forêts).
Dans une organisation aussi judicieusement conçue, chacun, parfaitement à sa
Place selon ses capacités, accomplit sa tâche en voyant le but à atteindre et en
Sachant que l'on y parviendra avec méthode, sans risquer de ces rudes « à coup »
qU'ont trop longtemps connus les Services agricoles de l'Indochine et que subissent
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Prif de « travail d'équipe » s'est implanté et affirmé : il ne détruit nullement la mise
en valeur légitime des individus ; mais il discipline l'activité de ceux-ci, qui unis-
Sent leurs efforts en une étroite collaboration vers des buts communs.
P. CARTON,
Ingénieur principal des Services de l'Agriculture d'Indochine.
(Extrait d'un Rapport au Ministre des Colonies et au Gouverneur Général
de l'Indochine).
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