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la base est sont d'ailleurs les seules qui présentent un réel intérêt. Ces
sources, un peu en amont du pont de la Sahatsio, dans un petit vallon
cultivé en rizière, qui se trouve entre la Sahatsio, le petit village d'Ambo-
hibtfry et la colline d'Ampataka.
La source n° 1 sourd au kilomètre 162 de la route de Tananarive à
Antsirabe, tout près du pont, un peu en contre-bas de la route, à 3 mètres
environ au-dessus du lit de la Sahatsio. La source n° 2 au niveau de la
rivière, sur la rive droite, un peu en amont de la précédente. La source
n° 2, au milieu des rizières, à l'ouest de la précédente. La source n° 3, bien
plus en amont, près du sommet du petit vallon d'Ambohibary. Il y a peu
d'années, on remarquait, à 50 mètres environ à l'ouest de la source n° 2,
une autre source aujourd'hui tarie. Plus au sud, à l'est de la route, à 500
mètres environ de la source n° 1, des ouvriers, en extrayant de la tourbe,
ont fait jaillir une source analogue ; mais cette source, recouverte par des
remblais, n'a pu être retrouvée.
Toutes ces sources ont des caractères communs. Elles sont très gazeuses
et très agréables au goût. Leur température est de 21°. Elles ne forment
pas de travertins et sourdent, à des niveaux variables, de couches perméables
des sédiments d'Antsirabe. Leur débit est en général peu abondant : 120
litres environ à l'heure pour les sources nos 1 et 2, 70 litres pour la source
n° 3. La source n° 2 est la plus volumineuse, malheureusement il ne m'a pas
été permis, dans des conditions suffisantes de pureté relative, de recueillir
un échantillon de ses eaux, mélangées avec des eaux superficielles et
souillées. Elle est d'ailleurs en tout analogue aux trois autres.
Il a été dit plus haut que ces sources arrivaient à l'affleurement en
circulant dans les couches perméables des sédiments. Leurs griffons sont
certainement situés dans les gneiss, qui apparaissent au voisinage et
doivent sûrement se retrouver au-dessous de ces dépôts, de 5 à 10 mètres
de profondeur.
Mais les eaux peuvent accomplir un trajet plus ou moins long au
travers des sédiments avant de sourdre, et la recherche des griffons, à un
niveau inférieur à celui de la Sahatsio, serait coûteuse et difficile. Aussi
me semble-t-il plus économique et plus facile de capter ces eaux dans les
sédiments eux-mêmes, dont certaines couches caillouteuses ou argileuses
présentent des conditions de pureté suffisantes. A cet effet, il suffirait de
faire quelques travaux de drainage, indiqués sur le plan ci-joint, pour
isoler les eaux minérales des eaux superficielles. L'on creuserait ensuite des
puits pour aller capter les sources à une profondeur variable, dans les
couches des sédiments qui présenteront les meilleures conditions d'imper-
méabilité et de pureté. Leur force ascensionnelle, assez considérable,
permettra facilement de les amener ensuite au-dessus de la surface
du sol.
A l'ouest de la colline d'Ampataka, tout auprès du petit village d'Am-
bohimahavelo, se trouve une autre source (n° 10 de la carte) très analogue
aux précédentes et sourdant dans les mêmes conditions. Le débit de cette
source est insignifiant, et je n'ai pu, par suite, en prendre échantillon. Les
dégagements d'acide carbonique libre y sont très abondants. Plus à l'ouest
encore on observe, dans un marais, un simple dégagement d'acide carboni-
, que qui n'a qu'un intérêt purement géologique.
Je n'ai pu prendre des échantillons (10 litres environ par source) que
des sources nos 1, 2 et 3. Je ne puis garantir leur pureté, car ces échan-
tillons ont été recueillis dans d'assez mauvaises conditions.
