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Contribution à l'étude des terres de la côte Est
La classification des terres, au point de vue de leur fertilité, a toujours
été reconnue une opération difficile. Dans ce but, en 1910, on fit effectuer
une série d'analyses des terres prélevées dans les régions qui paraissent
avoir le plus grand avenir agricole.
Bien que cette tentative n'eut pas le résultat qu'on en attendait, les 500
analyses effectuées et publiées dans l'Etude sur la valeur agricole des terres
de Madagascar (1) contiennent des données intéressantes auxquelles nous
pouvons en ajouter quelques-unes fournies par des travaux plus récents et
notamment par une étude en cours d'exécution sur les terres de la vallée de
l'Ivoloina.
A Madagascar, il faut renoncer aux classifications admises en France,
terre arable, terre franche, etc., et adopter des dénominations correspon-
dantes aux terres que la pratique a appris à différencier. C'est ainsi que
nous avons classé les terrains des vallées de la côte Est en trois sortes : les
terres de collines, les terres de plateaux, les marais.
Nous avons essayé de grouper certaines analyses de terre de la
côte Est suivant cette classification ; ces analyses proviennent, pour le
plus grand nombre, du document cité ci-dessus, celles pourvues d'un
astérique ont été faites aux laboratoires de chimie agricole de Nanisana
(V. tableau n° 1).
Ces analyses ne présentent toutefois qu'un intérêt relatif par suite de
l'indétermination des lieux de prélèvement. Il est en effet très important de
connaître exactement l'origine des échantillons. Nous avons pu remarquer,
tout récemment, dans la région d'Antsirabe des terrains d'apparence
semblable mais d'origine différente situés à très peu de distance les uns
des autres. L'interprétation de ces résultats paraît difficile ; nous les donnons
a titre documentaire seulement. p
L'année dernière, nous avons entrepris une étude sur les terres de
l'Ivoloina, nous en consignons les résultats dans le tableau ci-après ; ils
ont été obtenus par l'un d'entre nous au laboratoire d'analyses agricoles de
Nanisana (V. tableau n° 2).
Les terres analysées qui peuvent être considérées comme représentant
l'ensemble des terres de la station de l'Ivoloina peuvent être ramenées à
trois types comme pour les terres de la côte Est, tant par la situation que
leur composition et leur origine.
Terres de collines. -- Ce sont généralement des argiles provenant de la
décomposition des roches sur place, roches d'origine archéenne ou volca-
nique, en latérite. Ce sont des terres rougeâtres, dures, présentant le même
aspect sur 0 m. 30 à 0 m. 50 de profondeur. Elles sont couvertes générale-
ment de graminées, dans les creux des ravins ou des vallées de bambous et
de ravenala que les incendies annuels font disparaître peu à peu.
(1) Par Müntz et Rousseau.
Contribution à l'étude des terres de la côte Est
La classification des terres, au point de vue de leur fertilité, a toujours
été reconnue une opération difficile. Dans ce but, en 1910, on fit effectuer
une série d'analyses des terres prélevées dans les régions qui paraissent
avoir le plus grand avenir agricole.
Bien que cette tentative n'eut pas le résultat qu'on en attendait, les 500
analyses effectuées et publiées dans l'Etude sur la valeur agricole des terres
de Madagascar (1) contiennent des données intéressantes auxquelles nous
pouvons en ajouter quelques-unes fournies par des travaux plus récents et
notamment par une étude en cours d'exécution sur les terres de la vallée de
l'Ivoloina.
A Madagascar, il faut renoncer aux classifications admises en France,
terre arable, terre franche, etc., et adopter des dénominations correspon-
dantes aux terres que la pratique a appris à différencier. C'est ainsi que
nous avons classé les terrains des vallées de la côte Est en trois sortes : les
terres de collines, les terres de plateaux, les marais.
Nous avons essayé de grouper certaines analyses de terre de la
côte Est suivant cette classification ; ces analyses proviennent, pour le
plus grand nombre, du document cité ci-dessus, celles pourvues d'un
astérique ont été faites aux laboratoires de chimie agricole de Nanisana
(V. tableau n° 1).
Ces analyses ne présentent toutefois qu'un intérêt relatif par suite de
l'indétermination des lieux de prélèvement. Il est en effet très important de
connaître exactement l'origine des échantillons. Nous avons pu remarquer,
tout récemment, dans la région d'Antsirabe des terrains d'apparence
semblable mais d'origine différente situés à très peu de distance les uns
des autres. L'interprétation de ces résultats paraît difficile ; nous les donnons
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L'année dernière, nous avons entrepris une étude sur les terres de
l'Ivoloina, nous en consignons les résultats dans le tableau ci-après ; ils
ont été obtenus par l'un d'entre nous au laboratoire d'analyses agricoles de
Nanisana (V. tableau n° 2).
Les terres analysées qui peuvent être considérées comme représentant
l'ensemble des terres de la station de l'Ivoloina peuvent être ramenées à
trois types comme pour les terres de la côte Est, tant par la situation que
leur composition et leur origine.
Terres de collines. -- Ce sont généralement des argiles provenant de la
décomposition des roches sur place, roches d'origine archéenne ou volca-
nique, en latérite. Ce sont des terres rougeâtres, dures, présentant le même
aspect sur 0 m. 30 à 0 m. 50 de profondeur. Elles sont couvertes générale-
ment de graminées, dans les creux des ravins ou des vallées de bambous et
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(1) Par Müntz et Rousseau.
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