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Note relative à la préparation du caoutchouc
Coagulation. — Des divers procédés mis à l'essai pour obtenir la coagu-
lation du latex, il semble résulter que celui dit a à l'eau chaude », sans aucune
addition de produits chimiques, a donne les résultats les plus encourageants.
Ce mode de coagulation est celui qui parait devoir être généralisé parce
que, tout en étant très à la portée de l'indigène, il n'altère pas la qualité du
caoutchouc.
Ceci établi, nous indiquerons les points essentiels sur lesquels il convient
d'attirer particulièrement l'attention des agents, afin qu'ils obtiennent de
l'indigène que celui-ci apporte dans la transformation du latex tous les soins
désirables.
La récolte terminée, et autant que possible le jour même de la cueillette,
le latex sera amené au point où se fera la coagulation.
Avant de passer à toute autre opération, on procède au filtrage du
latex, afin d'en éliminer les parties d'écorces et autres impuretés qui pour-
raient s'y trouver mélangées. On se sert pour cette opération d'un tamis
ou, à son défaut, d'un morceau de tissus ou d'une boîte de conserves dans
le fond de laquelle on aura ménagé de petits orifices permettant l'écoule-
ment du liquide.
Il est important de ne pas mélanger le latex, afin de ne pas enlever au
caoutchouc l'aspect particulier qui sert à la détermination de sa qualité.
Le latex filtré est ensuite placé dans un pot en terre, dans lequel on
aura, au préalable, versé une quantité d'eau deux fois égale à la quantité
de latex à coaguler. Ce mélange est ensuite placé sur un feu doux et remué,
dès'le début et pendant toute la durée de l'opération, au moyen d'un morceau
de bois très propre.
Au fur et à mesure de l'élévation de la température, on remarquera que
les molécules de caoutchouc s'agglomèrent pour venir se grouper, sous la
forme d'une masse spongieuse et blanche, à la surface du liquide. Cette
masse est dénommée « coagulum ».
A cette période, on veillera avec soin à ce que le coagulum n'entre pas
en contact direct avec les parois nues du pot chauffé à haute température,
cet accident déterminant des brûlures qui donnent naissance à la poisse.
Dès que se produit l'ébullition, l'opération peut être considérée comme
terminée et le coagulum doit être retiré du récipient, afin de ne pas exposer
la gomme à un commencement de cuisson, qui serait préjudiciable à sa
nervosité.
L'eau employée pour la coagulation doit être pure, les eaux calcaires et
trop chargées de potasse nuisant à l'aspect et à la qualité du caoutchouc.
Elle doit être renouvelée pour chaque opération, mais l'eau résiduelle ne
doit pas être jetée car elle peut contenir encore une certaine proportion de
produits coagulables.
Les eaux résiduelles mises à part pourront être reprises à la fin des
travaux de première coagulation et soumises à une ébullition prolongée
pour en retirer les parties de caoutchouc qui s'y trouvent encore, mais
Note relative à la préparation du caoutchouc
Coagulation. — Des divers procédés mis à l'essai pour obtenir la coagu-
lation du latex, il semble résulter que celui dit a à l'eau chaude », sans aucune
addition de produits chimiques, a donne les résultats les plus encourageants.
Ce mode de coagulation est celui qui parait devoir être généralisé parce
que, tout en étant très à la portée de l'indigène, il n'altère pas la qualité du
caoutchouc.
Ceci établi, nous indiquerons les points essentiels sur lesquels il convient
d'attirer particulièrement l'attention des agents, afin qu'ils obtiennent de
l'indigène que celui-ci apporte dans la transformation du latex tous les soins
désirables.
La récolte terminée, et autant que possible le jour même de la cueillette,
le latex sera amené au point où se fera la coagulation.
Avant de passer à toute autre opération, on procède au filtrage du
latex, afin d'en éliminer les parties d'écorces et autres impuretés qui pour-
raient s'y trouver mélangées. On se sert pour cette opération d'un tamis
ou, à son défaut, d'un morceau de tissus ou d'une boîte de conserves dans
le fond de laquelle on aura ménagé de petits orifices permettant l'écoule-
ment du liquide.
Il est important de ne pas mélanger le latex, afin de ne pas enlever au
caoutchouc l'aspect particulier qui sert à la détermination de sa qualité.
Le latex filtré est ensuite placé dans un pot en terre, dans lequel on
aura, au préalable, versé une quantité d'eau deux fois égale à la quantité
de latex à coaguler. Ce mélange est ensuite placé sur un feu doux et remué,
dès'le début et pendant toute la durée de l'opération, au moyen d'un morceau
de bois très propre.
Au fur et à mesure de l'élévation de la température, on remarquera que
les molécules de caoutchouc s'agglomèrent pour venir se grouper, sous la
forme d'une masse spongieuse et blanche, à la surface du liquide. Cette
masse est dénommée « coagulum ».
A cette période, on veillera avec soin à ce que le coagulum n'entre pas
en contact direct avec les parois nues du pot chauffé à haute température,
cet accident déterminant des brûlures qui donnent naissance à la poisse.
Dès que se produit l'ébullition, l'opération peut être considérée comme
terminée et le coagulum doit être retiré du récipient, afin de ne pas exposer
la gomme à un commencement de cuisson, qui serait préjudiciable à sa
nervosité.
L'eau employée pour la coagulation doit être pure, les eaux calcaires et
trop chargées de potasse nuisant à l'aspect et à la qualité du caoutchouc.
Elle doit être renouvelée pour chaque opération, mais l'eau résiduelle ne
doit pas être jetée car elle peut contenir encore une certaine proportion de
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Les eaux résiduelles mises à part pourront être reprises à la fin des
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