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L'arboriculture fruitière d'Europe
Son application et ses résultats en Emyrne
Jusqu'à ce jour, la culture des arbres fruitiers d'Europe dans la région
centrale de l'île est restée à l'état embryonnaire et n'a malheureusement
pas encore rencontré assez de partisans convaincus du bel avenir qu'on
peut en augurer.
Les vergers, sauf quelques exceptions, sont représentés par de vieux
sujets attenant aux habitations des indigènes ou plantés dans les fossés
d'enceinte des villages, exposés plus ou moins aux rayons solaires, et
servant trop souvent, hélas, de perchoirs aux animaux de basse-cour.
Ayant toujours été multipliés par semis, et obéissant ainsi aux lois de
la dégénérescence qui régissent la plupart des végétaux, ces arbres fruitiers
ne donnent que des produits très inférieurs comme beauté et encore plus
comme saveur.
Au moment, où, pour parer aux mille difficultés qu'apporte aujourd'hui
la vie chère, chacun dans sa sphère cherche à étendre le domaine de ses
revenus, en envisageant tous les moyens à portée de ses connaissances et
de ses capitaux, il nous paraît très à propos de jeter un regard sur l'arbori-
culture fruitière et les ressources qu'on peut attendre de son application
bien comprise dans notre région, où, jusqu'alors, quelques vaillants colons
seulement ont tenté l'essai, et paraissent très satisfaits de leur effort par
les résultats qu'ils obtiennent.
M. Etienne-A. Ritter, dans La Nature du 5 avril 1913, nous montre
avec quelle rapidité se développe l'arboriculture fruitière dans l'Ouest des
Etats-Unis, et en particulier dans les Etats du Nouveau-Mexique, du
Colorado et de Washington. Dans ces régions où, autrefois, tout l'effort
des populations s'appliquait exclusivement à l'exploitation des minerais du
sol, aujourd'hui l'industrie minière a fait place à une autre non moins
intéressante, celle de la culture intensive des arbres fruitiers. Jadis, où se
dressait les échafaudages des puits d'extraction, on- aperçoit aujourd'hui
d'immenses vergers qui fournissent leurs produits aux grandes cités améri-
caines, sous forme de fruits, de conserves de fruits, de compotes et
confitures diverses, que les paquebots transportent et qui sont certainement
la source de gros revenus si l'on considère l'importance qu'à pris cette
industrie dans ces régions, importance qui s'accentue de jour en jour.
L'Australie également exporte en Europe depuis quelques années de
grosses quantités de confitures fabriquées avec le calice charnu d'une
Malvacée, YBibiscus sabdariffa ou vulgairement Roselle (1).
Ces exemples ne sont pas à dédaigner et mériteraient d'être suivis avec
une grande attention, considérant que les ressources naturelles du sol de
notre région, à l'exemple de celles des contrées américaines dont nous
venons de parler, ne sont pas inépuisables. Encore que très localisées, elles
n'existent qu'en faible quantité, et un jour très proche viendra où il faudra
(1) Cette plante existe aujourd'hui dans nos stations.
L'arboriculture fruitière d'Europe
Son application et ses résultats en Emyrne
Jusqu'à ce jour, la culture des arbres fruitiers d'Europe dans la région
centrale de l'île est restée à l'état embryonnaire et n'a malheureusement
pas encore rencontré assez de partisans convaincus du bel avenir qu'on
peut en augurer.
Les vergers, sauf quelques exceptions, sont représentés par de vieux
sujets attenant aux habitations des indigènes ou plantés dans les fossés
d'enceinte des villages, exposés plus ou moins aux rayons solaires, et
servant trop souvent, hélas, de perchoirs aux animaux de basse-cour.
Ayant toujours été multipliés par semis, et obéissant ainsi aux lois de
la dégénérescence qui régissent la plupart des végétaux, ces arbres fruitiers
ne donnent que des produits très inférieurs comme beauté et encore plus
comme saveur.
Au moment, où, pour parer aux mille difficultés qu'apporte aujourd'hui
la vie chère, chacun dans sa sphère cherche à étendre le domaine de ses
revenus, en envisageant tous les moyens à portée de ses connaissances et
de ses capitaux, il nous paraît très à propos de jeter un regard sur l'arbori-
culture fruitière et les ressources qu'on peut attendre de son application
bien comprise dans notre région, où, jusqu'alors, quelques vaillants colons
seulement ont tenté l'essai, et paraissent très satisfaits de leur effort par
les résultats qu'ils obtiennent.
M. Etienne-A. Ritter, dans La Nature du 5 avril 1913, nous montre
avec quelle rapidité se développe l'arboriculture fruitière dans l'Ouest des
Etats-Unis, et en particulier dans les Etats du Nouveau-Mexique, du
Colorado et de Washington. Dans ces régions où, autrefois, tout l'effort
des populations s'appliquait exclusivement à l'exploitation des minerais du
sol, aujourd'hui l'industrie minière a fait place à une autre non moins
intéressante, celle de la culture intensive des arbres fruitiers. Jadis, où se
dressait les échafaudages des puits d'extraction, on- aperçoit aujourd'hui
d'immenses vergers qui fournissent leurs produits aux grandes cités améri-
caines, sous forme de fruits, de conserves de fruits, de compotes et
confitures diverses, que les paquebots transportent et qui sont certainement
la source de gros revenus si l'on considère l'importance qu'à pris cette
industrie dans ces régions, importance qui s'accentue de jour en jour.
L'Australie également exporte en Europe depuis quelques années de
grosses quantités de confitures fabriquées avec le calice charnu d'une
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Ces exemples ne sont pas à dédaigner et mériteraient d'être suivis avec
une grande attention, considérant que les ressources naturelles du sol de
notre région, à l'exemple de celles des contrées américaines dont nous
venons de parler, ne sont pas inépuisables. Encore que très localisées, elles
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