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Mais si les matières destinées.à nourrir les animaux peuvent se trouver
en abondance sur place sans trop de frais ni de peine, il faudrait que les
éleveurs indigènes veuillent bien modifier leurs habitudes d'élevage qui
sont par trop rudimentaires. Or, les Antakarana sont bien trop pénétrés
de ce que les animaux doivent se débrouiller eux-mêmes pour trouver leur
vie pour tenter quoi que ce soit dans ce sens. Et puis, ils ont fait, en ces
derniers temps surtout, des ventes à des prix qu'ils n'avaient jamais prévus,
même en rêve, ils ont donc de l'argent et comme leurs besoins sont
limités, ils se trouvent actuellement tout au moins dans de très mau-
vaises conditions pour améliorer la situation de leurs troupeaux dans un
but intéressé. D'autant que de tous les progrès dont est susceptible le
Malgache, c'est peut-être en élevage qu'il est le plus réfractaire à tout
changement.
Parmi les meilleures régions à élevage, celles-ci déjà signalées au
chapitre « Pâturages », il y. a lieu de citer la presqu'île de Babaomby qui,
étant presque entourée d'eau de tous côtés et par suite de l'absence presque
absolue de cultures, permet aux animaux de circuler sans contrainte.
En saison des pluies cette région est particulièrement privilégiée pour les.
raisons citées ci-dessus à cause de la qualité de ses pâturages ; aussi les
troupeaux y sont nombreux, malheureusement en saison sèche l'eau fait
défaut et nombreux sont les animaux qui meurent de ce fait. Il paraîtrait,
qu'il serait relativement facile d'y créer des abreuvoirs par suite de la
présence en certains endroits, de nappes d'eau à peu de profondeur.
L'administration de la province a, je crois, déjà signalé cette situation et
demandé qu'il y soit porté remède par l'aménagement de points d'eau où
les animaux viendraient se désaltérer.
Maladie des bœufs. — Il y a de temps à autre sur les troupeaux de la
région une maladie épidémique à forme charbonneuse qui, en certaines
années, fait périr beaucoup de bêtes. Les éleveurs se plaignent qu'elle est
apportée et est entretenue par les animaux amenés aux usines provenant
d'autres régions et qui sillonnent le pays une grande partie de l'année.
Quelques précautions seraient donc nécessaires pour éviter la contamina-
tion des troupeaux du pays.
Porcs. - L'élevage du porc serait également très intéressant pour
ici. Le porc vient bien, le climat lui convient et on peut le nourrir à bon
compte, en lui faisant manger des produits pauvres tels que maïs, manioc,
patates, issues de riz, etc. dont l'exportation, pour certains tout au moins,
n'.est pas très rémunératrice et qu'ii y aura intérêt à utiliser sur place en
les changeant en viande.
Jusqu'à maintenant cet élevage à été limité à la consommation locale.
Il est pratiqué surtout par les Créoles, les Ho va et les Betsileo ; les
Antakarana, Anjouanais et Sakalava, qui sont plus ou moins islamites, ont
cet animal en horreur et ne s'en occupent pas.
Cependant si les éleveurs voulaient s'en donner la peine et augmenter
leur élevage, ils pourraient trouver, dans les usines à viande installées
dans le pays, un important débouché pour leurs produits. Mais les usines
ne s'occupent de la question porc que si elles sont assurées d'une fourniture
d'animaux abondante et régulière et ce n'est que par une entente entre
éleveurs et usiniers que la question pourra être résolue, ou autrement on
tournera toujours dans un cercle vicieux.
Mais si les matières destinées.à nourrir les animaux peuvent se trouver
en abondance sur place sans trop de frais ni de peine, il faudrait que les
éleveurs indigènes veuillent bien modifier leurs habitudes d'élevage qui
sont par trop rudimentaires. Or, les Antakarana sont bien trop pénétrés
de ce que les animaux doivent se débrouiller eux-mêmes pour trouver leur
vie pour tenter quoi que ce soit dans ce sens. Et puis, ils ont fait, en ces
derniers temps surtout, des ventes à des prix qu'ils n'avaient jamais prévus,
même en rêve, ils ont donc de l'argent et comme leurs besoins sont
limités, ils se trouvent actuellement tout au moins dans de très mau-
vaises conditions pour améliorer la situation de leurs troupeaux dans un
but intéressé. D'autant que de tous les progrès dont est susceptible le
Malgache, c'est peut-être en élevage qu'il est le plus réfractaire à tout
changement.
Parmi les meilleures régions à élevage, celles-ci déjà signalées au
chapitre « Pâturages », il y. a lieu de citer la presqu'île de Babaomby qui,
étant presque entourée d'eau de tous côtés et par suite de l'absence presque
absolue de cultures, permet aux animaux de circuler sans contrainte.
En saison des pluies cette région est particulièrement privilégiée pour les.
raisons citées ci-dessus à cause de la qualité de ses pâturages ; aussi les
troupeaux y sont nombreux, malheureusement en saison sèche l'eau fait
défaut et nombreux sont les animaux qui meurent de ce fait. Il paraîtrait,
qu'il serait relativement facile d'y créer des abreuvoirs par suite de la
présence en certains endroits, de nappes d'eau à peu de profondeur.
L'administration de la province a, je crois, déjà signalé cette situation et
demandé qu'il y soit porté remède par l'aménagement de points d'eau où
les animaux viendraient se désaltérer.
Maladie des bœufs. — Il y a de temps à autre sur les troupeaux de la
région une maladie épidémique à forme charbonneuse qui, en certaines
années, fait périr beaucoup de bêtes. Les éleveurs se plaignent qu'elle est
apportée et est entretenue par les animaux amenés aux usines provenant
d'autres régions et qui sillonnent le pays une grande partie de l'année.
Quelques précautions seraient donc nécessaires pour éviter la contamina-
tion des troupeaux du pays.
Porcs. - L'élevage du porc serait également très intéressant pour
ici. Le porc vient bien, le climat lui convient et on peut le nourrir à bon
compte, en lui faisant manger des produits pauvres tels que maïs, manioc,
patates, issues de riz, etc. dont l'exportation, pour certains tout au moins,
n'.est pas très rémunératrice et qu'ii y aura intérêt à utiliser sur place en
les changeant en viande.
Jusqu'à maintenant cet élevage à été limité à la consommation locale.
Il est pratiqué surtout par les Créoles, les Ho va et les Betsileo ; les
Antakarana, Anjouanais et Sakalava, qui sont plus ou moins islamites, ont
cet animal en horreur et ne s'en occupent pas.
Cependant si les éleveurs voulaient s'en donner la peine et augmenter
leur élevage, ils pourraient trouver, dans les usines à viande installées
dans le pays, un important débouché pour leurs produits. Mais les usines
ne s'occupent de la question porc que si elles sont assurées d'une fourniture
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