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Comme plantes épiphytes, on trouve des fougères néphrolipis capil-
laires, aspléniums, dont le plus fréquent et l'asplénium indus avis, le
plalycerium grande, celui-ci rare, des mousses et lichens et enfin des
orchidées dont la plus intéressante, - bien que rare, est l'angracum
superbum.
Dans les parties rocheuses et par conséquent sèches, situées à de faibles
altitudes, la flore n'est pas tout à fait la même que dans la partie haute de
la montagne d'Ambre ; beaucoup d'essences y sont à feuilles caduques et
-on y rencontre de nombreuses, légumineuses. Flamboyant, tamarinier,
palissandre, banhinia, fanamponga, des baobabs et autres essences xero-
phylles du même genre, le sakoa et, en sous-bois, des lianes et arbustes
divers parmi lesquels on remarque le lombira (Cryptoslegia madagasca-
riensis) et deux variétés de barabanja (Mascarenhasia).
2° Flore des steppes et marais - et des endroits cultivés. - Sur les
plateaux et dans les vallons où la forêt proprement dite a disparu, on
rencontre en spécimens isolés ou en bosquets les essences suivantes :
sakoa, tamarinier, celles-ci représentées par des arbres isolés sous les
quels les troupeaux viennent s'abriter du soleil, le jujubier, le bois
noir, le tsimiranja, petit arbre ayant l'apparence d'un mûrier à grandes
feuilles, dont l'écorce fibreuse sert à faire des liens, et les graines de la colle
à papier, très résistant aux incendies par suite d'un système radiculaire
excessivement développé et drageonnant, le tsimiranja forme en certains
endroits des peuplements importants où les sujets sont toutefois toujours
isolés de quelques mètres, le koropitaka (cœur de bœuf sauvage), le citron-
nier du pays, le goyavier, le lamoty ou prunier de Madagascar (Flacourtia
ramouchi), le mokoty, le dara (Phoenix réclinata), celui-ci sur le bord des
cours d'eau, l'indigotier et diverses lianes parmi lesquelles le lombiro, très
répandu aux environs immédiats d'Antsirane, le clitoria, une clématite, le
paka, des convolvulus et de nombreuses légumineuses, entre autres un
haricot appelé tànkily, dont les gousses sont hérissées de poil à gratter.
Les herbes qui couvrent les plateaux sont surtout des graminées
d'ailleurs peu nombreuses ,et la plupart grossières ; il y a également quel-
ques légumineuses dont un petit trèfle rampant.
La vallée du Rodo, la région d'Ambondropé et celle sablonneuse située à
l'Est de la route des Placers, entre les rivières Saharenana et Besokatra, et
la mer, sont couvertes de satrana (Hyphoena), parmi lesquels on remarque,
notamment entre la Saharenana et la Besokatra, de beaux lataniers d'un bel
effet ornemental.
Parmi les plantes de marais ou semi-aquatiques il y a lieu de citer le
raphia, qui n'est guère exploité que pour les besoins locaux, notamment
les pétioles des feuilles pour la construction des cases et les fibres pour la
fabrication de rabanes., des roseaux, des cyperus et des joncs qui servent
- à faire des nattes, chapeaux et soubiques, des nénuphars, etc.
Sur les bords de la mer, et notamment dans les baies où débouchent
les rivières, croissent plusieurs variétés de palétuviers : onkolahy ou
anambo, vahatra, onkovavy, tsitolony, mosotry et tarataka.
Dans les endroits cultivés, et notamment .autour des agglomérations,
on trouve le kapok ou pemba, le lilas (Melia azalarech), le manguier, le r
bois noir (Albizzia lebbeck), le moringa, le niaouli, l'eucalyptus, le parkin-
sonia, le filao, le pignon d'Inde (Jatrofilia curcas) et enfin différentes essences
fruitières, foutes essences importées d'ailleurs.
