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D. - ÉLEVAGE
Cachexie aqueuse ou ostéomalacie chez le porc
(Extrait du Journal d'Agriculture tropicale)
L'affection, en langage populaire, est qualifiée : maladie du reniflement,
maladie des os, mal de pattes, et gouttes dans les pays d'élevage. Elle sévit
sur des animaux de trois mois à un an, et se montre caractérisée clinique-
ment par de la diminution de l'appétit, des boiteries multiples, de la
difficulté ou de l'impossibilité de la marche et du reniflement, c'est-à-dire
de la difficulté respiratoire.
, Dès qu'ils sont frappés, les malades restent en décubitus prolongé, ne
se- lèvent et ne se déplacent qu'avec difficultés, marchent souvent à
genoux et reprennent aussitôt la position décubitale là où ils se trouvent,
si on les laisse en toute tranquilité. Le reniflement apparaît parfois
prématurément, et alors que la marche s'effectue encore assez bien ; il
s'accompagne toujours d'une déformation de la face provoquée par une
tuméfaction tout à fait caractéristique des os de la mâchoire supérieure
(maxillaires supérieurs, sus-nasaux, palatins, etc.) ; dans d'autres cas, le
reniflement est tardif, et n'apparaît que lorsque la marche et impossible.
Exceptionnellement, ces malades peuvent être conservés et 'engraissés ;
dans la plupart des circonstances, au contraire, ils s'alimentent de plus en
plus mal, maigrissent, se cachectisent et succombent. En principe, il n'y a
pas d'intérêt économique à les conserver : leur entretien est ruineux ou reste
sans bénéfices.
Il est des cas, d'ailleurs, où il y a impossibilité matérielle de les
conserver et de les nourrir. Les os de la tête (face) se tuméfient à un tel
point que les cavités nasales se trouvent totalement obstruées, et que les
malades sont obligés, de respirer par la bouche ouverte; la mâchoire
inférieure et la langue sont comme pendantes, la voûte palatine s'affaisse
ou bombe vers la cavité buccale, et les malades se trouvent dans l'incapacité
absolue de mâcher. Il meurent réellement d'inanition. Lorsqu'on les oblige
à marcher, ou simplement à se déplacer, ils sont aussitôt suffocants, anhé-
lants, et peuvent succomber au cours d'une crise asphyxique.
Dans la pratique de l'élevage on ne conserve jamais les malades jusqu'à
cette période, on les sacrifie avant.
Ces données, d'ailleurs, sont suffisamment connues de tous les éleveurs.
Cette maladie de l'espèce porcine sévit, je crois, à peu près partout,
mais avec plus ou moins d'intensité .dans les centres d'élevage : Sarthe,
Mayenne, Berri, Sologne, Aube, Marne, Haute-Marne. Certaines années,
elle provoque des pertes énormes, et en 1901 par exemple, on a dû abattre
les trois quarts des porcelets d'élevage dans certaines communes du dépar-
tement de l'Aisne.
A l'autopsie des malades morts naturellement ou sacrifiés prémâturément,
les viscères paraissent intacts : poumons, cœur, foie, rate, reins, etc.
L'appareil digestif lui-même paraît intact, et abstraction faite de la diminution
D. - ÉLEVAGE
Cachexie aqueuse ou ostéomalacie chez le porc
(Extrait du Journal d'Agriculture tropicale)
L'affection, en langage populaire, est qualifiée : maladie du reniflement,
maladie des os, mal de pattes, et gouttes dans les pays d'élevage. Elle sévit
sur des animaux de trois mois à un an, et se montre caractérisée clinique-
ment par de la diminution de l'appétit, des boiteries multiples, de la
difficulté ou de l'impossibilité de la marche et du reniflement, c'est-à-dire
de la difficulté respiratoire.
, Dès qu'ils sont frappés, les malades restent en décubitus prolongé, ne
se- lèvent et ne se déplacent qu'avec difficultés, marchent souvent à
genoux et reprennent aussitôt la position décubitale là où ils se trouvent,
si on les laisse en toute tranquilité. Le reniflement apparaît parfois
prématurément, et alors que la marche s'effectue encore assez bien ; il
s'accompagne toujours d'une déformation de la face provoquée par une
tuméfaction tout à fait caractéristique des os de la mâchoire supérieure
(maxillaires supérieurs, sus-nasaux, palatins, etc.) ; dans d'autres cas, le
reniflement est tardif, et n'apparaît que lorsque la marche et impossible.
Exceptionnellement, ces malades peuvent être conservés et 'engraissés ;
dans la plupart des circonstances, au contraire, ils s'alimentent de plus en
plus mal, maigrissent, se cachectisent et succombent. En principe, il n'y a
pas d'intérêt économique à les conserver : leur entretien est ruineux ou reste
sans bénéfices.
Il est des cas, d'ailleurs, où il y a impossibilité matérielle de les
conserver et de les nourrir. Les os de la tête (face) se tuméfient à un tel
point que les cavités nasales se trouvent totalement obstruées, et que les
malades sont obligés, de respirer par la bouche ouverte; la mâchoire
inférieure et la langue sont comme pendantes, la voûte palatine s'affaisse
ou bombe vers la cavité buccale, et les malades se trouvent dans l'incapacité
absolue de mâcher. Il meurent réellement d'inanition. Lorsqu'on les oblige
à marcher, ou simplement à se déplacer, ils sont aussitôt suffocants, anhé-
lants, et peuvent succomber au cours d'une crise asphyxique.
Dans la pratique de l'élevage on ne conserve jamais les malades jusqu'à
cette période, on les sacrifie avant.
Ces données, d'ailleurs, sont suffisamment connues de tous les éleveurs.
Cette maladie de l'espèce porcine sévit, je crois, à peu près partout,
mais avec plus ou moins d'intensité .dans les centres d'élevage : Sarthe,
Mayenne, Berri, Sologne, Aube, Marne, Haute-Marne. Certaines années,
elle provoque des pertes énormes, et en 1901 par exemple, on a dû abattre
les trois quarts des porcelets d'élevage dans certaines communes du dépar-
tement de l'Aisne.
A l'autopsie des malades morts naturellement ou sacrifiés prémâturément,
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