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C. - INDUSTRIE
Sur l'industrie séricicole
On sait que la soie récoltée-à Madagascar est produite soit par le landibe
(Borocera Madagascariensis) et c'est la soie sauvage, soit par le ver à soie de
Chine (Sericaria mori), c'est la soie que nous qualifierons d'éducation.
Soie sauvage
Les vers à soie sauvage de Madagascar ont fait l'objet d'une étude de
M. Prudhomme, directeur du Jardin Colonial, publiée dans le Bulletin du
Jardin Colonial de 1905, d'une brochure de M. Grangeon, agent de culture
attaché à la station séricicole de Nanisana, parue chezj Challamel en 1907 ;
ces deux études traitent de la description, du genre de vie et des ennemis
de ce lépidoptère.
Il existe deux espèces de Borocera répondant aux noms indigènes : de
landibe et de landitsaviana, ces deux espèces se distinguent l'une de l'autre
par la taille des vers, les dimensions des papillons et des cocons.
Cette dernière variété; très inférieure en 'rendement au landibe, n'est
jamais élevée.
Le landibe se rencontre à l'état natif sur l'afiafy (À vicennici officinalis)
qui se trouve en mélange dans les peuplements de palétuviers de l'Ouest
de la Colonie, et dans les massifs de tapia [Chrysopici macrophylia) des
provinces d'Ambositra et du Vakinankaratra.
Il peut être éduqué, en outre, sur l'ambrevade (Cajanus Indicus), le
tsitoavina (Dodonea Madagascariensis).
Les peuplements de palétuviers couvrent une superficie de 500.000 hec-
tares environ, ceux de tapia de 129.442 hectares dans la province d'Ambositra
et de 25.000 à 30.000 hectares dans les districts de Betafo et d'Antsirabe.
Mais, ni les palétuviers, ni les tapia ne sont tous ensemencés en landibe.
On n'en rencontre sur les palétuviers que dans les provinces de Nosy-Be,
de Majunga, de Morondava et dans le district autonome d'Ambilobe, sur
les tapia, un dixième à peine des massifs du Centre sont peuplés en vers.
Il va de soi que l'exploitation des palétuviers en vue des écorces
tannantes n'est pas sans porter préjudice à cette richesse naturelle. Il en
est de même des feux de brousse qui, souvent, dévastent les bois de tapia.
La Colonie tire parti de cette ressource en affermant, par voie d'adjudi-
cation, le droit de récolte des cocons de soie. sauvage.
Elle a rétiré, en 1913, un revenu de 68.710 francs de la ferme des cocons.
Tous les massifs peuplés sont actuellement concédés mais, à côté de
ces concessions, il y aurait place pour de nouvelles entreprises qui se
proposeraient, au préalable, l'ensemencement des forêts vides.
De plus, l'éducation peut être pratiquée, nous l'avons dit, sur le tsitoavina
(régions de Tananarive et d'Ambatolampy) et sur l'ambrevade ; faite sur
cette dernière plante, elle donne, dans le district d'Ambalavao (province de
Fianarantsoa) les plus heureux résultats. Sur 16.100 hectares cultivés au
total dans cette subdivision, 5.514 le sont en ambrevade.
C. - INDUSTRIE
Sur l'industrie séricicole
On sait que la soie récoltée-à Madagascar est produite soit par le landibe
(Borocera Madagascariensis) et c'est la soie sauvage, soit par le ver à soie de
Chine (Sericaria mori), c'est la soie que nous qualifierons d'éducation.
Soie sauvage
Les vers à soie sauvage de Madagascar ont fait l'objet d'une étude de
M. Prudhomme, directeur du Jardin Colonial, publiée dans le Bulletin du
Jardin Colonial de 1905, d'une brochure de M. Grangeon, agent de culture
attaché à la station séricicole de Nanisana, parue chezj Challamel en 1907 ;
ces deux études traitent de la description, du genre de vie et des ennemis
de ce lépidoptère.
Il existe deux espèces de Borocera répondant aux noms indigènes : de
landibe et de landitsaviana, ces deux espèces se distinguent l'une de l'autre
par la taille des vers, les dimensions des papillons et des cocons.
Cette dernière variété; très inférieure en 'rendement au landibe, n'est
jamais élevée.
Le landibe se rencontre à l'état natif sur l'afiafy (À vicennici officinalis)
qui se trouve en mélange dans les peuplements de palétuviers de l'Ouest
de la Colonie, et dans les massifs de tapia [Chrysopici macrophylia) des
provinces d'Ambositra et du Vakinankaratra.
Il peut être éduqué, en outre, sur l'ambrevade (Cajanus Indicus), le
tsitoavina (Dodonea Madagascariensis).
Les peuplements de palétuviers couvrent une superficie de 500.000 hec-
tares environ, ceux de tapia de 129.442 hectares dans la province d'Ambositra
et de 25.000 à 30.000 hectares dans les districts de Betafo et d'Antsirabe.
Mais, ni les palétuviers, ni les tapia ne sont tous ensemencés en landibe.
On n'en rencontre sur les palétuviers que dans les provinces de Nosy-Be,
de Majunga, de Morondava et dans le district autonome d'Ambilobe, sur
les tapia, un dixième à peine des massifs du Centre sont peuplés en vers.
Il va de soi que l'exploitation des palétuviers en vue des écorces
tannantes n'est pas sans porter préjudice à cette richesse naturelle. Il en
est de même des feux de brousse qui, souvent, dévastent les bois de tapia.
La Colonie tire parti de cette ressource en affermant, par voie d'adjudi-
cation, le droit de récolte des cocons de soie. sauvage.
Elle a rétiré, en 1913, un revenu de 68.710 francs de la ferme des cocons.
Tous les massifs peuplés sont actuellement concédés mais, à côté de
ces concessions, il y aurait place pour de nouvelles entreprises qui se
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(régions de Tananarive et d'Ambatolampy) et sur l'ambrevade ; faite sur
cette dernière plante, elle donne, dans le district d'Ambalavao (province de
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