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Bois de rose (Dalbergia). — Il est connu sous les noms indigènes de
volombodimpona et d'andramena. Cette essence se rencontre, d'après
M. Louvel, jusqu'à 50 mètres d'altitude dans les forêts bordant les lacs. Elle
est assez commune dans les massifs côtiers de la baie d'Antongil. On la
trouve également dans la province de Farafangana où elle est employée à
la confection des cercueils des chefs Antefasy.
Ce bois est très pesant, très dur, à grain très fin. Il se travaille, se polit
et se vernit très bien. Sa couleur est rose, rouge pâle ou rose jaunâtre
veiné de rouge plus foncé. L'aubier est blanc, le cœur paraît un peu plus
huileux, odeur faible de rose, plus forte lorsqu'il est râpé, sa saveur est
amère et âcre.
Il est recherché pour la fabrication des meubles de luxe, surtout du
style Louis XIV avec incrustations de mosaïque, marqueterie, émaux et
garnitures de bronze doré. On en fait souvent des coffrets, écrins, néces-
saires, etc., toujours confectionnés avec le soin et le luxe que comporte
une matière première aussi précieuse. Le bois de rose des ébénistes est
exporté en bûches cylindriques de 1 m. 30 de longueur sur 11 à 16 centimètres
de diamètre ou bien en couches plus ou moins volumineuses et irrégulières.
Les billes ou bûches sont dépourvues de leur aubier.
Une variété venant de Bahia, désignée par les Portugais sous le nom
de Conduru, mérite mieux encore que les précédentes l'appellation de
« tulip-wood » que leur attribuent les Anglais. Elle offre des couches alternes
blanches et roses très tranchées, qui rappellent la disposition de certaines
tulipes panachées. C'est un bois plus beau peut-être que celui de la variété
précédente.
- Ebénier (Diospyros). — Il existe diverses variétés d'ébéniers répondant
à des noms indigènes différents (hazomainty, hazomafana, hazomainty
lavaravina, lopingo, haroarina, ikerina, etc.). L'ébénier se rencontre sur
la, côte Est, principalement dans les provinces de Maroantsetra et de
Vohemar. On le trouve également sur la côte Ouest, dans les régions de
Majunga, Morondava, Tulear.
Palissandre (Dalibergia). — Connu sous les noms indigènes de voamboana
et d'hazovola, atteint 15 à 16 mètres de hauteur et 0 m. 50 de diamètre.
Il est très répandu dans les forêts de Madagascar. Son bois est gris violacé,
dur, dense, à grain fin. Son aubier est de très mauvaise qualité. Il est
expédié en grosses billes sur les marchés d'Europe où il trouve preneur
pour 160 à 180 francs la tonne.
Acajou (Eugenia) ou rotra mena se rencontre dans les forêts de la baie
d'Antongil, d'Analamazaotra, du Betsiriry, du Boéni, du Menabe.'
Le Nato (Sapotacée) à bois jaune rougeâtre, à grain fin, facile à
travailler, se rencontre dans toutes les forêts.
Le Mango a un bois rouge marron, dur, imputrescible.
- Le Hintsina (Afzelia bijuga Gray) a également un bois rouge, dur,
dense, imputrescible. Il est abondant dans la zone littorale de la côte Est.
L'Ambora (Tambourissa parvifolia Bak.) a un bois d'un beau jaune soufre
maillé, assez léger et facile à travailler. Il répand une odeur balsamique
rappelant celle du santal.
Bois de marqueterie et de tournage
Les bois paraissant susceptibles d'être utilisés pour ces industries sont :
L'Anj ananj ana, assez commun dans les forêts de l'Est. Atteint 0 m. 30
de diamètre et 12 à 14 mètres de hauteur. Son bois est blanc rosé,
