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Note préliminaire sur un diptère parasite de la pêche
Des pêches, de la variété dite « malgache », de beaucoup la plus répandue,
vendues sur le marché en janvier, étaient parasitées dans la proportion de
8 O/o par des larves de couleur ambrée. Plus tard, fin février, pas une pêche
- n'était saine.
Un fruit peut renfermer jusqu'à six et sept vers cachés dans une sorte
d'abcès formé par la pulpe ramollie ; cette poche vermineuse va jusqu'au
noyau. Une telle lésion déprécie absolument les fruits qui en sont porteurs.
J'ai élevé au laboratoire un certain nombre de ces larves en les plaçant,
avec un fragment de pêche, dans un tube de verre, fermé par un tampon de
coton. Elles ont poursuivi leur évolution et donné naissance après un
mois environ à des pulpes d'où sont sorties au bout d'une quinzaine de jours
de très jolies mouches.
Roubaud, à qui j'en ai adressé deux exemplaires, y a reconnu Ceratitis
capitala, appelée vulgairement « mouche des oranges ». Ce diptère est très
commun dans le bassin de la Méditerranée où il cause de grands ravages
dans les cultures fruitières ; il existe également en Afrique, à Maurice et à
la Réunion. A ma connaissance, il n'avait pas encore été signalé à Mada-
gascar.
Des pêchers du Cap, cultivés à la station de Nanisana, n'ont presque pas
souffert des attaques de l'insecte ; seuls les derniers fruits étaient piqués ; la
raison en est probablement que la fructification des pêchers originaires du
Cap précède d'un mois celle des pêchers malgaches et se fait à une, époque
où la mouche n'a pas encore commencé à pondre.
Les mangues sont très rarement parasitées par Ceratitis ; il en est de
même des oranges, malgré la prédilection de l'insecte pour ce fruit ; cela
tient vraisemblablement à ce que la mouche a terminé son cycle annuel
quand ces fruits arrivent à maturité en mars et avril.
Ces observations seront poursuivies, elles démontrent déjà que pour le
pêcher, c'est aux variétés hâtives, comme celles du Cap, qu'il faut donner la
préférence. -
Dr LEGENDRE.
Note préliminaire sur un diptère parasite de la pêche
Des pêches, de la variété dite « malgache », de beaucoup la plus répandue,
vendues sur le marché en janvier, étaient parasitées dans la proportion de
8 O/o par des larves de couleur ambrée. Plus tard, fin février, pas une pêche
- n'était saine.
Un fruit peut renfermer jusqu'à six et sept vers cachés dans une sorte
d'abcès formé par la pulpe ramollie ; cette poche vermineuse va jusqu'au
noyau. Une telle lésion déprécie absolument les fruits qui en sont porteurs.
J'ai élevé au laboratoire un certain nombre de ces larves en les plaçant,
avec un fragment de pêche, dans un tube de verre, fermé par un tampon de
coton. Elles ont poursuivi leur évolution et donné naissance après un
mois environ à des pulpes d'où sont sorties au bout d'une quinzaine de jours
de très jolies mouches.
Roubaud, à qui j'en ai adressé deux exemplaires, y a reconnu Ceratitis
capitala, appelée vulgairement « mouche des oranges ». Ce diptère est très
commun dans le bassin de la Méditerranée où il cause de grands ravages
dans les cultures fruitières ; il existe également en Afrique, à Maurice et à
la Réunion. A ma connaissance, il n'avait pas encore été signalé à Mada-
gascar.
Des pêchers du Cap, cultivés à la station de Nanisana, n'ont presque pas
souffert des attaques de l'insecte ; seuls les derniers fruits étaient piqués ; la
raison en est probablement que la fructification des pêchers originaires du
Cap précède d'un mois celle des pêchers malgaches et se fait à une, époque
où la mouche n'a pas encore commencé à pondre.
Les mangues sont très rarement parasitées par Ceratitis ; il en est de
même des oranges, malgré la prédilection de l'insecte pour ce fruit ; cela
tient vraisemblablement à ce que la mouche a terminé son cycle annuel
quand ces fruits arrivent à maturité en mars et avril.
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