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En somme, la question n'est pas encore tranchée et demande de
nouveaux essais. Elle intéresse directement Madagascar, pays producteur
de matières radio-actives, soit qu'elle utilise elle-même ces matières pour
ses cultures, soit qu'elle les exporte. Les cours pourront être grandement
influencés par la faveur ou la défaveur que rencontreront ces produits
auprès des agriculteurs.
IV. — Application de l'électricité à la culture. — Electroculture
On sait que dans beaucoup de fermes, l'électricité est utilisée pour
l'éclairage et comme force motrice ; mais on a aussi cherché à employer
cet agent pour stimuler la végétation. C'est seulement de ce dernier emploi
que nous allons nous occuper ici. -
On peut se proposer d'utiliser soit l'électricité atmosphérique, soit
l'électricité industrielle. La première est évidemment plus économique, mais
elle peut ne pas répondre à tous les besoins.
Utilisation de l'électricité atmosphériqùe. Cette idée n'est pas neuve,
puisque dès 1783, l'abbé Bertholon de Saint-Lazare publiait un mémoire
dans lequel il rendait compte des recherches qu'il avait faites sur le rôle
et l'emploi possible de l'électricité atmosphérique pour hâter le développe-
ment des végétaux. Comme il est arrivé pour beaucoup de découvertes,
c'est le hasard qui le mit sur la voie. Il avait en effet remarqué que, dans
son jardin, certains jasmins placés près de l'endroit où s'enfonçait la chaîne
de son paratonnerre, étaient beaucoup plus développés que les autres. Il
eut alors l'idée de construire Un appareil très simple, constitué par un mât
d'une quinzaine de mètres de hauteur, terminé par une pointe métallique et
relié au sol par un conducteur. C'est ce qu'il appela un électrovégétomètre.
Les expériences de l'abbé eurent un grand retentissement et suscitèrent, „
de nombreux imitateurs. Les perfectionnements portèrent surtout sur
l'appareil. A la tige unique terminant le mât, on substitua une couronne de
pointes métalliques, comme dans certains paratonnerres, et de même, pour
mieux assurer le contact avec le sol, on fit partir du pied du mât des tiges
de fer se ramifiant dans toutes les directions, et dans certains appareils
elles furent terminées par des plaques de zinc.
Le lieutenant Basty, qui s'est récemment beaucoup occupé de ces
- questions (1), a imaginé de constituer son contact avec le sol, par un véritable
filet en fer galvanisé. Il munit aussi son appareil d'un interrupteur,
permettant d'en arrêter le fonctionnement par les temps d'orage, car dans
ce cas la trop grande tension électrique pourrait être nuisible. Il plaçait
une dizaine de ces appareils par hectare.
Utilisation de l'électricité produite artificiellement. — On peut employer
des courants continus peu intenses, des courants induits ou des décharges
lentes. *
„
On eut d'abord l'idée d'utiliser le faible courant produit par des piles
électriques. Voici par exemple comment opérait Armand Gautier. Il faisait
des cultures en pots d'un certain nombre d'espèces végétales. La terre
étant maintenue également humide's, certains pots étaient traversés par le
courant fourni par deux piles thermo-électriques. Il constata aubout d'un
mois que le poids des plants électrisés était environ le double de celui des
plants non soumis à l'action du courant.
(1) De la fertilisation électrique des plantes, essais d'électroculture; expériences et résul-
tats. Deux brochures : 1910-1911.
En somme, la question n'est pas encore tranchée et demande de
nouveaux essais. Elle intéresse directement Madagascar, pays producteur
de matières radio-actives, soit qu'elle utilise elle-même ces matières pour
ses cultures, soit qu'elle les exporte. Les cours pourront être grandement
influencés par la faveur ou la défaveur que rencontreront ces produits
auprès des agriculteurs.
IV. — Application de l'électricité à la culture. — Electroculture
On sait que dans beaucoup de fermes, l'électricité est utilisée pour
l'éclairage et comme force motrice ; mais on a aussi cherché à employer
cet agent pour stimuler la végétation. C'est seulement de ce dernier emploi
que nous allons nous occuper ici. -
On peut se proposer d'utiliser soit l'électricité atmosphérique, soit
l'électricité industrielle. La première est évidemment plus économique, mais
elle peut ne pas répondre à tous les besoins.
Utilisation de l'électricité atmosphériqùe. Cette idée n'est pas neuve,
puisque dès 1783, l'abbé Bertholon de Saint-Lazare publiait un mémoire
dans lequel il rendait compte des recherches qu'il avait faites sur le rôle
et l'emploi possible de l'électricité atmosphérique pour hâter le développe-
ment des végétaux. Comme il est arrivé pour beaucoup de découvertes,
c'est le hasard qui le mit sur la voie. Il avait en effet remarqué que, dans
son jardin, certains jasmins placés près de l'endroit où s'enfonçait la chaîne
de son paratonnerre, étaient beaucoup plus développés que les autres. Il
eut alors l'idée de construire Un appareil très simple, constitué par un mât
d'une quinzaine de mètres de hauteur, terminé par une pointe métallique et
relié au sol par un conducteur. C'est ce qu'il appela un électrovégétomètre.
Les expériences de l'abbé eurent un grand retentissement et suscitèrent, „
de nombreux imitateurs. Les perfectionnements portèrent surtout sur
l'appareil. A la tige unique terminant le mât, on substitua une couronne de
pointes métalliques, comme dans certains paratonnerres, et de même, pour
mieux assurer le contact avec le sol, on fit partir du pied du mât des tiges
de fer se ramifiant dans toutes les directions, et dans certains appareils
elles furent terminées par des plaques de zinc.
Le lieutenant Basty, qui s'est récemment beaucoup occupé de ces
- questions (1), a imaginé de constituer son contact avec le sol, par un véritable
filet en fer galvanisé. Il munit aussi son appareil d'un interrupteur,
permettant d'en arrêter le fonctionnement par les temps d'orage, car dans
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une dizaine de ces appareils par hectare.
Utilisation de l'électricité produite artificiellement. — On peut employer
des courants continus peu intenses, des courants induits ou des décharges
lentes. *
„
On eut d'abord l'idée d'utiliser le faible courant produit par des piles
électriques. Voici par exemple comment opérait Armand Gautier. Il faisait
des cultures en pots d'un certain nombre d'espèces végétales. La terre
étant maintenue également humide's, certains pots étaient traversés par le
courant fourni par deux piles thermo-électriques. Il constata aubout d'un
mois que le poids des plants électrisés était environ le double de celui des
plants non soumis à l'action du courant.
(1) De la fertilisation électrique des plantes, essais d'électroculture; expériences et résul-
tats. Deux brochures : 1910-1911.
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