— 127 -
Peut-on remplacer le fumier par des engrais
chimiques
(Extrait du Journal cVAgriculture pratique)
Plusieurs de nos honorables abonnés du nord de la France et de la
Belgiqué viennent, en même temps, de nous poser la question suivante?
« Ne pourrions-nous pas supprimer, ou tout au moins réduire, dans une
notable proportion, l'élevage et l'entretien du bétail dans nos fermes,
vendre nos pailles et fourrages, en remplaçant, bien entendu, le fumier
qu'ainsi nous ne fabriquerions plus, par des engrais chimiques? ».
Ces mêmes agriculteurs ajoutent tous : « Le bétail est, aujourd'hui,
dans nos fermes un souci perpétuel et constant ; nous ne trouvons plus que
très difficilement le personnel nécessaire pour le soigner, et vraiment le très
faible bénéfice que nous procurent la production du lait ou l'engraissement,
dans ces conditions, n'est pas en rapport avec les ennuis de chaque jour
que nous occasionnent les animaux. Ne serait-il pas mieux d'adopter le
système de culture des fermes du rayon de Paris, par exemple, où nous
voyons l'agriculteur porter tout son effort sur la production des céréales et
de la betterave, n'avoir que des animaux de trait, acheter beaucoup d'engrais,
mais obtenir finalement, et avec un minimum de complications, de grosses
récoltes de blé, d'avoine, etc., dont pailles et grains vendus laissent d'im-
portants bénéfices
Nous reconnaissons volôntiers, parce que c'est là, hélas ! un fait d'expé-
riences de chaque jour que, dans les exploitations agricoles où les soins à
donner au bétail le sont forcément et uniquement par un personnel salarié,
ce bétail est la source d'une foule dé soucis et de tracas pour l'agriculteur.
Celui-ci ne trouve plus, ou trouve de plus en plus difficilement, des hommes
ou des femmes qui consentent, à s'occuper des animaux tous lés jours de
l'année, du 1er janvier à la Saint-Sylvestre, fêtes et dimanches comme les
autres jours.
Nous savons aussi, au moment des gros travaux, au moment des foins,
de la moisson, quand on sent combien il serait urgent de pouvoir aller vite
et de disposer de tout son personnel, combien il est désagréable d'être obligé
de distraire de ces travaux un certain nombre de bras pour aller couper du
yert aux vaches ou au troupeau, et si, par malheur, des épidémies comme
celle de la fièvre aphteuse viennent compliquer à l'extrême les soins que
nécessite le bétail, sans même parler des pertes qu'entraînent ces épidémies,
- l'agriculteur n'a plus qu'une idée : chercher si vraiment il ne pourrait pas
sedébarrasser du bétail.
S'il consulte sa comptabilité, la plupart du temps l'examen de celle-ci
ne fera que l'engager dans cette voie de la suppression, de la réduction tout
au moins de son cheptel ; car le compte bétail, presque toujours, accuse un
bien faible bénéfice, si encore il en laisse, avec du lait vendu à 12 ou 15
centimes le litre, du beurre à 2 fr. 50 ou 3 francs le kilogramme, avec
O
Peut-on remplacer le fumier par des engrais
chimiques
(Extrait du Journal cVAgriculture pratique)
Plusieurs de nos honorables abonnés du nord de la France et de la
Belgiqué viennent, en même temps, de nous poser la question suivante?
« Ne pourrions-nous pas supprimer, ou tout au moins réduire, dans une
notable proportion, l'élevage et l'entretien du bétail dans nos fermes,
vendre nos pailles et fourrages, en remplaçant, bien entendu, le fumier
qu'ainsi nous ne fabriquerions plus, par des engrais chimiques? ».
Ces mêmes agriculteurs ajoutent tous : « Le bétail est, aujourd'hui,
dans nos fermes un souci perpétuel et constant ; nous ne trouvons plus que
très difficilement le personnel nécessaire pour le soigner, et vraiment le très
faible bénéfice que nous procurent la production du lait ou l'engraissement,
dans ces conditions, n'est pas en rapport avec les ennuis de chaque jour
que nous occasionnent les animaux. Ne serait-il pas mieux d'adopter le
système de culture des fermes du rayon de Paris, par exemple, où nous
voyons l'agriculteur porter tout son effort sur la production des céréales et
de la betterave, n'avoir que des animaux de trait, acheter beaucoup d'engrais,
mais obtenir finalement, et avec un minimum de complications, de grosses
récoltes de blé, d'avoine, etc., dont pailles et grains vendus laissent d'im-
portants bénéfices
Nous reconnaissons volôntiers, parce que c'est là, hélas ! un fait d'expé-
riences de chaque jour que, dans les exploitations agricoles où les soins à
donner au bétail le sont forcément et uniquement par un personnel salarié,
ce bétail est la source d'une foule dé soucis et de tracas pour l'agriculteur.
Celui-ci ne trouve plus, ou trouve de plus en plus difficilement, des hommes
ou des femmes qui consentent, à s'occuper des animaux tous lés jours de
l'année, du 1er janvier à la Saint-Sylvestre, fêtes et dimanches comme les
autres jours.
Nous savons aussi, au moment des gros travaux, au moment des foins,
de la moisson, quand on sent combien il serait urgent de pouvoir aller vite
et de disposer de tout son personnel, combien il est désagréable d'être obligé
de distraire de ces travaux un certain nombre de bras pour aller couper du
yert aux vaches ou au troupeau, et si, par malheur, des épidémies comme
celle de la fièvre aphteuse viennent compliquer à l'extrême les soins que
nécessite le bétail, sans même parler des pertes qu'entraînent ces épidémies,
- l'agriculteur n'a plus qu'une idée : chercher si vraiment il ne pourrait pas
sedébarrasser du bétail.
S'il consulte sa comptabilité, la plupart du temps l'examen de celle-ci
ne fera que l'engager dans cette voie de la suppression, de la réduction tout
au moins de son cheptel ; car le compte bétail, presque toujours, accuse un
bien faible bénéfice, si encore il en laisse, avec du lait vendu à 12 ou 15
centimes le litre, du beurre à 2 fr. 50 ou 3 francs le kilogramme, avec
O
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Madagascar Madagascar /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Madagascar" or dc.contributor adj "Madagascar")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 139/282
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6539977p/f139.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6539977p/f139.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6539977p/f139.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6539977p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6539977p