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Culture de la vanille à Madagascar
Habitat. — Sols. — Etablissement d'une vanillerie. — Arbres d'ombrage.
Culture. — Préparation et emballage. — Ennemis. — Rendements. - Compte
de culture.
A l'heure actuelle, la culture de la vanille, considérée au point de vue
du commerce d'exportation, est la plus importante de l'île. En 1912, la
production de cette aromate a été voisine de 100 tonnes valant 4 millions
de francs environ.
La vanille est une liane appartenant à la famille des orchidées. L'espèce
cultivée à Madagascar est le Vanilla planifolia. Elle est originaire du Mexi-
que ; elle fut introduite des serres du Muséum d'histoire naturelle à Bourbon,
et de là, apportée à Madagascar il y a une quarantaine d'années.
Jadis, elle était surtout cultivée dans la région de Mahanoro et de
Vatomandry, sur la côte Est, et dans l'île de Nosy-Be. Après la conquête,
elle se répandit dans les environs de Maroantsetra et d'Andovoranto, mais
c'est à Antalaha que cette liane parait avoir trouvé son habitat de prédilec-
tion. Il y a huit ans, Antalaha était un village de la côte Est à peu près
inconnu ; aujourd'hui, ce petit port exporte plus de 40 tonnes de vanille
valant, au bas mot, 1.500.000 francs.
La vanille se plaît dans les terres les plus variées. A Madagascar on la
voit réussir sur les terres d'alluvions d'origine granitique, qu'on rencontre
dans les vallées de toutes les rivières du versant Est ; sur les terrains
sablonneux du littoral, sur les sols provenant de la décomposition en place
des roches basaltiques, enfin sur les terrains volcaniques. Il semble, d'ail-
leurs, que ces deux dernières sortes de terres soient celles qui lui conviennent
le mieux.
Sur les alluvions de la région de Mahanoro, de Vatomandry, de Tama-
tave, il existe certainement de très belles vanilleries; mais, dans ces
situations, la liane est plus délicate, plus difficile à cultiver que sur les sols
volcaniques de Nosy-Be, ou que sur les terrains basaltiques d'Antalaha, et
elle y est moins productive.
Des analyses que nous avons exécutées au laboratoire du service de
colonisation, à Tananarive, il semble résulter que la teneur en acide phos-
phorique des terres a, sur le développement de la vanille, une très heureuse
influence. En effet, les terres des plantations les plus réputées de Nosy-Be
pour leurs hauts rendements en vanille, se sont toujours montrées extrê-
mement riches en acide phosphorique et riches en potasse.
La teneur de ces terres en acide phosphorique est de 4 0/o au minimum.
La terre d'une vanillerie, située dans le cratère d'un volcan et considérée
comme la plus productive de l'île, nous a fourni à l'analyse le chiffre de
7,5 0/0 d'acide phosphorique.
Il y a là une précieuse indication en ce qui concerne les exigences de
cette plante, et il est permis de supposer que dans nombre de situations,
l'emploi judicieux des engrais phosphatés et potassiques aurait la plus
heureuse influence sur la production des lianes.
Culture de la vanille à Madagascar
Habitat. — Sols. — Etablissement d'une vanillerie. — Arbres d'ombrage.
Culture. — Préparation et emballage. — Ennemis. — Rendements. - Compte
de culture.
A l'heure actuelle, la culture de la vanille, considérée au point de vue
du commerce d'exportation, est la plus importante de l'île. En 1912, la
production de cette aromate a été voisine de 100 tonnes valant 4 millions
de francs environ.
La vanille est une liane appartenant à la famille des orchidées. L'espèce
cultivée à Madagascar est le Vanilla planifolia. Elle est originaire du Mexi-
que ; elle fut introduite des serres du Muséum d'histoire naturelle à Bourbon,
et de là, apportée à Madagascar il y a une quarantaine d'années.
Jadis, elle était surtout cultivée dans la région de Mahanoro et de
Vatomandry, sur la côte Est, et dans l'île de Nosy-Be. Après la conquête,
elle se répandit dans les environs de Maroantsetra et d'Andovoranto, mais
c'est à Antalaha que cette liane parait avoir trouvé son habitat de prédilec-
tion. Il y a huit ans, Antalaha était un village de la côte Est à peu près
inconnu ; aujourd'hui, ce petit port exporte plus de 40 tonnes de vanille
valant, au bas mot, 1.500.000 francs.
La vanille se plaît dans les terres les plus variées. A Madagascar on la
voit réussir sur les terres d'alluvions d'origine granitique, qu'on rencontre
dans les vallées de toutes les rivières du versant Est ; sur les terrains
sablonneux du littoral, sur les sols provenant de la décomposition en place
des roches basaltiques, enfin sur les terrains volcaniques. Il semble, d'ail-
leurs, que ces deux dernières sortes de terres soient celles qui lui conviennent
le mieux.
Sur les alluvions de la région de Mahanoro, de Vatomandry, de Tama-
tave, il existe certainement de très belles vanilleries; mais, dans ces
situations, la liane est plus délicate, plus difficile à cultiver que sur les sols
volcaniques de Nosy-Be, ou que sur les terrains basaltiques d'Antalaha, et
elle y est moins productive.
Des analyses que nous avons exécutées au laboratoire du service de
colonisation, à Tananarive, il semble résulter que la teneur en acide phos-
phorique des terres a, sur le développement de la vanille, une très heureuse
influence. En effet, les terres des plantations les plus réputées de Nosy-Be
pour leurs hauts rendements en vanille, se sont toujours montrées extrê-
mement riches en acide phosphorique et riches en potasse.
La teneur de ces terres en acide phosphorique est de 4 0/o au minimum.
La terre d'une vanillerie, située dans le cratère d'un volcan et considérée
comme la plus productive de l'île, nous a fourni à l'analyse le chiffre de
7,5 0/0 d'acide phosphorique.
Il y a là une précieuse indication en ce qui concerne les exigences de
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