I. — PARTIE DOCUMENTAIRE
A. - AGRICULTURE
La culture rationnelle du riz dans la région centrale
de Madagascar. — Possibilité de la ferme à riz
(Résumé de la conférence faite par M. Leroy à la Chambre d'agriculture
en juin 1914)
Insuffisance de la production indigène
Si la rizière passe, à juste titre, pour être l'objet d'un véritable culte de
la part de l'indigène, il est non moins certain que l'étendue des terres culti-
vées en riz est nettement insuffisante pour répondre aux demandes toujours
croissantes des usines, de l'exportation et de la consommation locale. Créée
à une époque où le pays malgache était totalement dépourvu de moyens de
communication, la rizière répondait assez exactement aux exigences de la
consommation. L'exportation d'un produit aussi pauvre était sinon impos-
sible, du moins très limitée. Cette éventualité n'avait donc pas été envi-
sagée et la création des rizières, travail toujours pénible, était subordonnée
au nombre des habitants.
L'ouverture de routes, de canaux, de chemins de fer a complètement
bouleversé les conditions d'existence de la rizière. L'exportation est deve-
nue possible, d'autant que le riz malgache est très demandé. Un marché
de riz s'est ainsi créé dont la vitalité s'affirme de jour en jour. Malheu-
reusement la surface des rizières est restée sensiblement ce qu'elle était
t avant 1895 et nous avons vu que cette surface était juste suffisante pour
assurer la nourriture des habitants en année moyenne. Dans les années
de grande production il existe une surproduction, qui donne alors l'illusion
et fait croire à priori que Madagascar peut prendre rang parmi les
pays grands producteurs de riz.
Ces causes nous donnent l'explication des fluctuations et de l'instabilité
des cours' et nous disent encore pourquoi les rizeries .trouvent si difficile-
ment la matière première que réclame leur industrie. Il est de toute évidence
que la demande dépasse de beaucoup la production.
Afin d'apporter une preuve certaine à cette opinion, j'ai recherché la
production de la province betsileo de Fianarantsoa, qui passe pour une des
A. - AGRICULTURE
La culture rationnelle du riz dans la région centrale
de Madagascar. — Possibilité de la ferme à riz
(Résumé de la conférence faite par M. Leroy à la Chambre d'agriculture
en juin 1914)
Insuffisance de la production indigène
Si la rizière passe, à juste titre, pour être l'objet d'un véritable culte de
la part de l'indigène, il est non moins certain que l'étendue des terres culti-
vées en riz est nettement insuffisante pour répondre aux demandes toujours
croissantes des usines, de l'exportation et de la consommation locale. Créée
à une époque où le pays malgache était totalement dépourvu de moyens de
communication, la rizière répondait assez exactement aux exigences de la
consommation. L'exportation d'un produit aussi pauvre était sinon impos-
sible, du moins très limitée. Cette éventualité n'avait donc pas été envi-
sagée et la création des rizières, travail toujours pénible, était subordonnée
au nombre des habitants.
L'ouverture de routes, de canaux, de chemins de fer a complètement
bouleversé les conditions d'existence de la rizière. L'exportation est deve-
nue possible, d'autant que le riz malgache est très demandé. Un marché
de riz s'est ainsi créé dont la vitalité s'affirme de jour en jour. Malheu-
reusement la surface des rizières est restée sensiblement ce qu'elle était
t avant 1895 et nous avons vu que cette surface était juste suffisante pour
assurer la nourriture des habitants en année moyenne. Dans les années
de grande production il existe une surproduction, qui donne alors l'illusion
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Ces causes nous donnent l'explication des fluctuations et de l'instabilité
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ment la matière première que réclame leur industrie. Il est de toute évidence
que la demande dépasse de beaucoup la production.
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