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concernant leur existence à l'état d'éruption (1). Qu'ils so^it, tout au moins,
de date récente est montré par l'état presque parfait de conservation dans
lequel se trouvent encore la plupart des cônes, et par ce fait que les coulées
de laves qui en sont issues sont encore non décomposées (ou très légère-
ment décomposées). Il n'y a eu aucune perturbation terrestre ou modifi-
cation de quelque amplitude, depuis les jours de leur sauvage énergie ; la
conformation des collines et des vallées était la môme alors et maintenant,
car, dans tous les cas, les coulées de lave se sont adaptées à la forme des
vallées existantes.
Une autre chose digne dé remarque dans ce district volcanique est l'exis-
tence de lacs et de marais qui occupent beaucoup de vallées. L'Itasy est le
plus grand des lacs et l'Ifanja le plus grand des marais. Maintenant, la plu-
part de ces lacs et marais ont été, sans doute, formés par le tassement de
certaines portions du district, fait qui devient évident par les deux
circonstances suivantes : a) sur le côté sud du Kasige, on peut voir distinc-
tement le gneiss plonger d'une manière brusque au-dessous du cône
volcanique, montrant que la matière ayant été retirée de dessous, il y a eu -
un affaissement du cône, fait rendu encore plus évident par l'existence
d'une petite nappe d'eau, connue-sous le nom de Bobojojo, dans le voisinage
immédiat. Mais b) sur le côté ouest du marais d'Ifanja, il y a* un petit
étang nommé Mandentika. Au temps du roi Andrianampoinimerina, à ce
què dit le peuple, il y avait un promontoire se projetant dans ce lac, sur
lequel était situé un petit village de deux ou trois maisons. Un certain jour
infortuné, les fondations de ce promontoire manquèrent soudain, et il
s'enfonça dans l'eau avec le village et ses habitants dont un seul put échap-
per. C'est avec raison que depuis ce temps le lac a été appelé Mandentika
(sinking = enfoncer) mais avant la catastrophe, il était connu sous le nom
de Amparihimboahangy. Il n'y a pas de doute sur la véracité de cette
histoire et j'ai moi-même vu des traces du promontoire et du village
submergés apparaissant juste au-dessus de la surface de l'eau. Les
indigènes de l'endroit disent que l'enfoncement fut causé par un fananimpi-
toloha, un animal mythologique à sept têtesqu'ils supposent vivre sous
l'eau.
Le marais d'Ifanja a environ 6 à 8 kilomètres d'une extrémité à
l'autre, et peut-être 1 kilomètre et demi ou plus dans sa plus grande lar-
geur; il s'étend dans une direction nord-sud avec son extrémité sud re-
courbée vers l'ouest et auprès de laquelle est le volcan d'Amboditaimamo,
mentionné plus haut. Le marais est à 1.330 mètres au-dessus du niveau de
la mer, formant une dépression considérable au-dessous du pays environ-
nant qui a environ 1.660 mètres d'altitude. A sa corne sud-est, il y a quel-
ques sources chaudes qui sont très fréquentées-par les malades.
Le lac Itasy est trop bien connu pour qu'il soit nécessaire de le décrire
longuement ici. Sa superficie, en gros, est d'environ 40 kilomètres carrés.
Il n'est pas improbable qu'il n'occupe une aire de dépression due à l'action
volcanique ; mais quoiqu'il en soit, il y a, à son déversoir, un obstacle
suffisant pour rendre compte de sa formation. A cet endroit, on peut voir
gisant dans le lit de la rivière de nombreux blocs de gneiss, beaucoup
d'entre eux sont noircis par une couche d'oxyde de fer et on peut voir
la lave sous ce gneiss. Plusieurs volcans sont groupés autour du déversoir;
(1) Il me fut dit par un indigène que près du village d'Amboniriana, au nord de
l'Angavo, et non loin de Ingolofotsy, il y a une émission de gaz (fofona ?) et que les gens
disent qu'autrefois on y voyait du feu. Cet endroit est nommé Afotrona, et mér-iterait peut-
être d'être visité. - -
concernant leur existence à l'état d'éruption (1). Qu'ils so^it, tout au moins,
de date récente est montré par l'état presque parfait de conservation dans
lequel se trouvent encore la plupart des cônes, et par ce fait que les coulées
de laves qui en sont issues sont encore non décomposées (ou très légère-
ment décomposées). Il n'y a eu aucune perturbation terrestre ou modifi-
cation de quelque amplitude, depuis les jours de leur sauvage énergie ; la
conformation des collines et des vallées était la môme alors et maintenant,
car, dans tous les cas, les coulées de lave se sont adaptées à la forme des
vallées existantes.
Une autre chose digne dé remarque dans ce district volcanique est l'exis-
tence de lacs et de marais qui occupent beaucoup de vallées. L'Itasy est le
plus grand des lacs et l'Ifanja le plus grand des marais. Maintenant, la plu-
part de ces lacs et marais ont été, sans doute, formés par le tassement de
certaines portions du district, fait qui devient évident par les deux
circonstances suivantes : a) sur le côté sud du Kasige, on peut voir distinc-
tement le gneiss plonger d'une manière brusque au-dessous du cône
volcanique, montrant que la matière ayant été retirée de dessous, il y a eu -
un affaissement du cône, fait rendu encore plus évident par l'existence
d'une petite nappe d'eau, connue-sous le nom de Bobojojo, dans le voisinage
immédiat. Mais b) sur le côté ouest du marais d'Ifanja, il y a* un petit
étang nommé Mandentika. Au temps du roi Andrianampoinimerina, à ce
què dit le peuple, il y avait un promontoire se projetant dans ce lac, sur
lequel était situé un petit village de deux ou trois maisons. Un certain jour
infortuné, les fondations de ce promontoire manquèrent soudain, et il
s'enfonça dans l'eau avec le village et ses habitants dont un seul put échap-
per. C'est avec raison que depuis ce temps le lac a été appelé Mandentika
(sinking = enfoncer) mais avant la catastrophe, il était connu sous le nom
de Amparihimboahangy. Il n'y a pas de doute sur la véracité de cette
histoire et j'ai moi-même vu des traces du promontoire et du village
submergés apparaissant juste au-dessus de la surface de l'eau. Les
indigènes de l'endroit disent que l'enfoncement fut causé par un fananimpi-
toloha, un animal mythologique à sept têtesqu'ils supposent vivre sous
l'eau.
Le marais d'Ifanja a environ 6 à 8 kilomètres d'une extrémité à
l'autre, et peut-être 1 kilomètre et demi ou plus dans sa plus grande lar-
geur; il s'étend dans une direction nord-sud avec son extrémité sud re-
courbée vers l'ouest et auprès de laquelle est le volcan d'Amboditaimamo,
mentionné plus haut. Le marais est à 1.330 mètres au-dessus du niveau de
la mer, formant une dépression considérable au-dessous du pays environ-
nant qui a environ 1.660 mètres d'altitude. A sa corne sud-est, il y a quel-
ques sources chaudes qui sont très fréquentées-par les malades.
Le lac Itasy est trop bien connu pour qu'il soit nécessaire de le décrire
longuement ici. Sa superficie, en gros, est d'environ 40 kilomètres carrés.
Il n'est pas improbable qu'il n'occupe une aire de dépression due à l'action
volcanique ; mais quoiqu'il en soit, il y a, à son déversoir, un obstacle
suffisant pour rendre compte de sa formation. A cet endroit, on peut voir
gisant dans le lit de la rivière de nombreux blocs de gneiss, beaucoup
d'entre eux sont noircis par une couche d'oxyde de fer et on peut voir
la lave sous ce gneiss. Plusieurs volcans sont groupés autour du déversoir;
(1) Il me fut dit par un indigène que près du village d'Amboniriana, au nord de
l'Angavo, et non loin de Ingolofotsy, il y a une émission de gaz (fofona ?) et que les gens
disent qu'autrefois on y voyait du feu. Cet endroit est nommé Afotrona, et mér-iterait peut-
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