Titre : Bulletin économique de l'Indo-Chine. Renseignements / Gouvernement général de l'Indo-Chine
Auteur : Indochine française. Auteur du texte
Éditeur : impr. d'Extrême-Orient (Hanoï)
Éditeur : Gouvernement général de l'IndochineGouvernement général de l'Indochine (Hanoï)
Date d'édition : 1925-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327286465
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5827 Nombre total de vues : 5827
Description : 31 mars 1925 31 mars 1925
Description : 1925/03/31 (A28). 1925/03/31 (A28).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537399k
Source : CIRAD, 2013-106548
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 25
- STATISTIQUE
[ 387 ]
AGRICULTURE
Considérations sur l'emploi des engrais aux colonies. — La question des
engrais aux colonies est encore peu étudiée et très différente suivant les régions
auxquelles on s'adresse. En Extrême-Orient, par exemple, on peut dire que de tout
temps les indigènes ont employé des quantités d'engrais assez importantes sous forme
d'engrais humains, de tourteaux, de cendres, de déchets de poissons et même parfois
de phosphates naturels. En Afrique, au contraire, à de rares exceptions près, le Noir
ne fume guère ses terres. Quant au planteur européen, il est entré d'une façon très
irrégulière dans la voie des fumures et s'est surtout inspiré des ressources locales,
l'exportation des engrais de France aux colonies étant actuellement réduite à presque
rien. "*
On peut dire que chaque fois que des engrais ont été envoyés dans nos possessions
lointaines, il s'est agi d'engrais simples, nitrate de soude, sulfate d'ammoniaque et
superphosphates, exportés un peu au hasard et suivant l'intérêt commercial qui
paraissait résulter des ventes possibles. Ajoutons que les résultats financiers d'une
semblable opération ont été généralement déplorables, les engrais n'ayant pas été
utilisés, ou mal utilisés, et ayant perdu peu à peu la plupart de leurs qualités dans
les magasins où ils étaient entreposés.
Le seul gros effort scientifique qui ait été tenté ces dernières années est celui du
« Kalisyndikat » qui, il y a quinze à vingt ans, a multiplié les brochures relatives à
l'emploi de la potasse dans les sols tropicaux et qui a fait faire à cet égard un certain
nombre d'expériences qui offrent aujourd'hui le précieux avantage de ne pas porter
uniquement sur la potasse, mais aussi sur les autres éléments fertilisants.
Les Etats-Unis et les Indes néerlandaises ont fait des expériences sur les engrais,
mais les résultats en sont épars dans les très nombreuses publications de ces deux
pays et il est quelquefois difficile d'y retrouver des renseignements utiles.
En France, il y a une vingtaine d'années, M. Albert Couturier avait commencé
quelques recherches sur la composition des sols tropicaux dans ses rapports avec
l'emploi des engrais ; pour diverses raisons il n'a pu continuer, et chez nous, comme
à l'étranger, les renseignements sur cette vaste question se trouvent disséminés dans
les publications d'un certain nombre de spécialistes. Nous constatons ici, une fois
de plus, à quel point il est regrettable qu'il n'existe pas encore en France l'organe de
liaison qui permettrait de grouper les efforts individuels et de centraliser tous les
travaux de ceux qui, patiemment, se sont efforcés d'ajouter chacun une pierre à
l'édifice commun et qui ne peuvent, faute de fonds ou d'organisation générale,
ahoutir à la coordination de leurs efforts. Nous croyons, cependant, que lorsqu'un
organisme central aura pu aboutir dans cette voie, il lui sera possible, sinon facile,
de rassembler, par de patientes recherches, tous les éléments constitutifs de cette
importante question, car il existe actuellement un ensemble de données scientifiques
ENGRAIS
AGRICULTURE
Considérations sur l'emploi des engrais aux colonies. — La question des
engrais aux colonies est encore peu étudiée et très différente suivant les régions
auxquelles on s'adresse. En Extrême-Orient, par exemple, on peut dire que de tout
temps les indigènes ont employé des quantités d'engrais assez importantes sous forme
d'engrais humains, de tourteaux, de cendres, de déchets de poissons et même parfois
de phosphates naturels. En Afrique, au contraire, à de rares exceptions près, le Noir
ne fume guère ses terres. Quant au planteur européen, il est entré d'une façon très
irrégulière dans la voie des fumures et s'est surtout inspiré des ressources locales,
l'exportation des engrais de France aux colonies étant actuellement réduite à presque
rien. "*
On peut dire que chaque fois que des engrais ont été envoyés dans nos possessions
lointaines, il s'est agi d'engrais simples, nitrate de soude, sulfate d'ammoniaque et
superphosphates, exportés un peu au hasard et suivant l'intérêt commercial qui
paraissait résulter des ventes possibles. Ajoutons que les résultats financiers d'une
semblable opération ont été généralement déplorables, les engrais n'ayant pas été
utilisés, ou mal utilisés, et ayant perdu peu à peu la plupart de leurs qualités dans
les magasins où ils étaient entreposés.
Le seul gros effort scientifique qui ait été tenté ces dernières années est celui du
« Kalisyndikat » qui, il y a quinze à vingt ans, a multiplié les brochures relatives à
l'emploi de la potasse dans les sols tropicaux et qui a fait faire à cet égard un certain
nombre d'expériences qui offrent aujourd'hui le précieux avantage de ne pas porter
uniquement sur la potasse, mais aussi sur les autres éléments fertilisants.
Les Etats-Unis et les Indes néerlandaises ont fait des expériences sur les engrais,
mais les résultats en sont épars dans les très nombreuses publications de ces deux
pays et il est quelquefois difficile d'y retrouver des renseignements utiles.
En France, il y a une vingtaine d'années, M. Albert Couturier avait commencé
quelques recherches sur la composition des sols tropicaux dans ses rapports avec
l'emploi des engrais ; pour diverses raisons il n'a pu continuer, et chez nous, comme
à l'étranger, les renseignements sur cette vaste question se trouvent disséminés dans
les publications d'un certain nombre de spécialistes. Nous constatons ici, une fois
de plus, à quel point il est regrettable qu'il n'existe pas encore en France l'organe de
liaison qui permettrait de grouper les efforts individuels et de centraliser tous les
travaux de ceux qui, patiemment, se sont efforcés d'ajouter chacun une pierre à
l'édifice commun et qui ne peuvent, faute de fonds ou d'organisation générale,
ahoutir à la coordination de leurs efforts. Nous croyons, cependant, que lorsqu'un
organisme central aura pu aboutir dans cette voie, il lui sera possible, sinon facile,
de rassembler, par de patientes recherches, tous les éléments constitutifs de cette
importante question, car il existe actuellement un ensemble de données scientifiques
ENGRAIS
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