Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 novembre 1903 01 novembre 1903
Description : 1903/11/01 (A6,N23)-1903/11/30. 1903/11/01 (A6,N23)-1903/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65373310
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 23 (NOUVELLE SÉRIE)
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- Renseignements:
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- Isobares du mois d'octobre 1903.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de septembre 1903.
- 778 -
vallée ou la plaine environnante de 400 à 600 mètres. Ils se trouvent situés sur
le versant de la montagne boisée, généralement à l'exposition Est du soleil
levant et toujours à proximité d'une source ou d'un petit cours d'eau.
A part de rares exceptions, ces terrains proviennent de roches éruptives. La
dominante est le granit que l'on rencontre d'ailleurs sous forme de blocs très
volumineux, émergeant parfois au milieu des rais de maïs ou de pavots, et surtout
aux emplacements des villages.
Par la nature même de la roche de formation et par suite de la décomposition
des matières organiques provenant des débris des végétaux qui ont poussé là à
l'état spontané depuis des siècles et des siècles, on se trouve donc en présence
d'un sol argilo-siliceux, contenant une notable proportion d'azote à l'état organi-
que, beaucoup de potasse, pauvre en acide phosphorique et dépourvu de chaux.
Par leur situation et leur nature, ce sont des terrains très substantiels, lé-
gers et très sains.
Le point choisi dans les conditions précitées, jusqu'en février et mars, le Méo,
à l'aide d'une hachette et d'un coupe-coupe, abat la forêt, tranchant les mort-
bois au ras du sol et les gros arbres à 80 centimètres environ de hauteur. La
chaleur qui commence à cette époque a vite séché et fané plantes vertes et feuilles
des arbres et arbustes.
Après cette dessiccation sommaire, profitant d'un temps sec de quelques jours
et sans beaucoup de vent, il met le feu aux quatre coins de l'abatis. L'incen-
die consume non seulement les végétaux coupés, mais aussi brûle une partie des
débris organiques du sol, non décomposés, et détruit une grande quantité de
mauvaises graines. Cette combustion, qui nettoie le terrain et évite ainsi à l'in-
digène des façons culturales de défrichement et déboisement toujours pénibles
et très onéreuses, fournit de plus, par les cendres, une quantité très notable de
matières fertilisantes alcalines, potasse et chaux et surtoutl'élément manquant,
l'acide phosphorique. Par ce phénomène, l'azote des matières organiques, heu-
reusement en surabondance, est en partie détruit, mais l'élément restant est
beaucoup plus facilement nitrifiable et partant plus vite assimilable.
Les Méos remplacent ainsi par cette opération plutôt fâcheuse, en ce sens
qu'elle détruit d'un seul coup la forêt, l'emploi des engrais et fumiers de ferme
dont ils font fi d'ailleurs.
En avril, le sol ainsi nettoyé, les branches et troncs d'arbres à demi calcinés
jonchant encore le sol, sans aucune façon culturale, ni binage au préalable, les
hommes, femmes et enfants, armés d'une petite houe ou d'un instrument
pointu quelconque, font, tous les 40 ou 50 centimètres, un trou de 3 à 4 centi-
mètres de profondeur, dans lequel ils laissent tomber un grain de maïs. D'un
coup de pied, celui-ci est recouvert. Les pluies d'orages assez fréquentes à
cette époque ne tardent pas à le faire germer.
La culture du maïs, qui précède toujours celle de l'opium, est faite ici dans un
triple but :
vallée ou la plaine environnante de 400 à 600 mètres. Ils se trouvent situés sur
le versant de la montagne boisée, généralement à l'exposition Est du soleil
levant et toujours à proximité d'une source ou d'un petit cours d'eau.
A part de rares exceptions, ces terrains proviennent de roches éruptives. La
dominante est le granit que l'on rencontre d'ailleurs sous forme de blocs très
volumineux, émergeant parfois au milieu des rais de maïs ou de pavots, et surtout
aux emplacements des villages.
Par la nature même de la roche de formation et par suite de la décomposition
des matières organiques provenant des débris des végétaux qui ont poussé là à
l'état spontané depuis des siècles et des siècles, on se trouve donc en présence
d'un sol argilo-siliceux, contenant une notable proportion d'azote à l'état organi-
que, beaucoup de potasse, pauvre en acide phosphorique et dépourvu de chaux.
Par leur situation et leur nature, ce sont des terrains très substantiels, lé-
gers et très sains.
Le point choisi dans les conditions précitées, jusqu'en février et mars, le Méo,
à l'aide d'une hachette et d'un coupe-coupe, abat la forêt, tranchant les mort-
bois au ras du sol et les gros arbres à 80 centimètres environ de hauteur. La
chaleur qui commence à cette époque a vite séché et fané plantes vertes et feuilles
des arbres et arbustes.
Après cette dessiccation sommaire, profitant d'un temps sec de quelques jours
et sans beaucoup de vent, il met le feu aux quatre coins de l'abatis. L'incen-
die consume non seulement les végétaux coupés, mais aussi brûle une partie des
débris organiques du sol, non décomposés, et détruit une grande quantité de
mauvaises graines. Cette combustion, qui nettoie le terrain et évite ainsi à l'in-
digène des façons culturales de défrichement et déboisement toujours pénibles
et très onéreuses, fournit de plus, par les cendres, une quantité très notable de
matières fertilisantes alcalines, potasse et chaux et surtoutl'élément manquant,
l'acide phosphorique. Par ce phénomène, l'azote des matières organiques, heu-
reusement en surabondance, est en partie détruit, mais l'élément restant est
beaucoup plus facilement nitrifiable et partant plus vite assimilable.
Les Méos remplacent ainsi par cette opération plutôt fâcheuse, en ce sens
qu'elle détruit d'un seul coup la forêt, l'emploi des engrais et fumiers de ferme
dont ils font fi d'ailleurs.
En avril, le sol ainsi nettoyé, les branches et troncs d'arbres à demi calcinés
jonchant encore le sol, sans aucune façon culturale, ni binage au préalable, les
hommes, femmes et enfants, armés d'une petite houe ou d'un instrument
pointu quelconque, font, tous les 40 ou 50 centimètres, un trou de 3 à 4 centi-
mètres de profondeur, dans lequel ils laissent tomber un grain de maïs. D'un
coup de pied, celui-ci est recouvert. Les pluies d'orages assez fréquentes à
cette époque ne tardent pas à le faire germer.
La culture du maïs, qui précède toujours celle de l'opium, est faite ici dans un
triple but :
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