Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 octobre 1903 01 octobre 1903
Description : 1903/10/01 (A6,N22)-1903/10/31. 1903/10/01 (A6,N22)-1903/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537330k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N° 22 (NOUVELLE SÉRIE)
Pages- .......... Page(s) .......... 683
- .......... Page(s) .......... 710
- .......... Page(s) .......... 717
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 723
- .......... Page(s) .......... 723
- .......... Page(s) .......... 724
- Les transactions des Annamites et des Chinois avec les Moïs et les Khas-lu, en Annam.
- .......... Page(s) .......... 725
- .......... Page(s) .......... 726
- .......... Page(s) .......... 726
- .......... Page(s) .......... 727
- .......... Page(s) .......... 728
- .......... Page(s) .......... 728
- Isobares du mois de septembre1903.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois d'août 1903.
- 686 -
en même temps qu'on frappait le charbon d'un droit de sortie élevé, pour augmenter les
ressources d'un budget considérablement grevé par les dépenses de la guerre du Transvaal.
Ce droit additionnel ne devait avoir qu'un caractère provisoire, mais il a été maintenu après
la cessation des hostilités, malgré les réclamations répétées des producteurs de l'Inde et de
Ceylan, Il a rapporté l'année dernière au Trésor Britannique la somme de 6 millions de livres
sterling 1. La valeur des importations de thé en Angleterre durant l'année ayant été de
7.300.000 livres sterling, le droit représente donc 80 ° o de cette valeur. Ces droits
exhorbitants ont, il est vrai, comme l'a fait observer le Chancelier de l'Echiquier, peu affecté
le mouvement de la consommation et les intérêts des détaillants d'Angleterre, mais ils nuisent
considérablement à ceux des producteurs qui se voient ainsi enlever la possibilité de vendre
plus cher un produit d'un prix rendu déjà ainsi si élevé.
Pour toutes ces raisons la crise prend de plus en plus une tournure inquiétante. Depuis ces
trois dernières années presque toutes les exploitations de thé de l'Inde ont vu diminuer leurs
bénéfices ; plusieurs les ont vus disparaitre complètement. Ainsi certaines d'entre elles qui
payaient en 1892 un dividende de 7 °10 n'en donnaient plus en 1897 qu'un de 5%.
Dividendes payés par les Compagnies:
En 1893: 6 1/4 u/o tombé en 1898 à 5 3/4 u/o;
En 1894: 9 o 0 tombé en 1899 à 5 oro;
En 1895: 8 tombé en 1900 à 3.90 ;
En 1896: 7 3/4 ojo tombé en 1901 à 2.72 o/0.
Un autre exemple : le capital de 45 compagnies était à l'origine de 9.500.000 livres sterling;
le 1er juillet 1897 il atteignait 12.000.000 de livres sterling; le 1er janvier 1902, il tombait à
7.000.000 de livres sterling et le 11 décembre suivant, il n'était plus coté que 6.600.000 livres
sterling.
On s'est préoccupé de cette situation dans le monde commercial et politique de l'Inde; on a
recherché quels remèdes pouvaient y être apportés. Le 4 février 1902 une délégation des
Associations de planteurs de thé de Ceylan et de l'Inde présentait au Chancelier de l'Echiquier
à Londres, une pétition à l'effet de voir supprimer le droit additionnel de 2 pence et obtenait
sinon satifaction immédiate, du moins l'assurance qu'il serait tenu compte, dans l'avenir, de la
gravité des intérêts engagés. On s'attendait bien à ce que la démarche n'aurait pas pour effet
de faire réduire le droit; mais ce qu'on avait en vue, c'était d'empêcher par cette manifestation
qu'il ne fût, comme il en avait été un moment question, encore augmenté par la suite.
A Ceylan on s'était préoccupé beaucoup plus tôt de la situation. En 1893 on eut besoin de
fonds pour organiser à l'Exposition universelle de Chicago une section des produits de l'île.
Les planteurs imaginèrent et demandèrent d'un commun accord au Gouvernement de Ceylan de
prélever un droit de 10 cents sur chaque centaine de livres de thé exportée; la demande fùt
agréée et le droit établi sous la rubrique : « Dépenses pour l'Exposition de Chicago n. Les résul-
tats en furent si satisfaisants que l'année suivante la perception du nouveau droit (cess) fut
renouvelée, étant porté cette fois à 20 cents par cent livres ; il a depuis lors été chaque année
renouvelé; il est actuellement de 30 cents, et produit annuellement une somme variant de
250.000 à 300.000 roupies. Il a produit depuis l'année 1895 une somme totale de 1.768.000
roupies qui a été dépensée en entretien d'agents et frais de publicité en Amérique, en Europe,
dans l'Asie centrale, en Russie, etc. Quels sont les résultats à mettre en regard de ces dépen-
ses, relativement faibles, consenties volontairement par les producteurs de Ceylan ? Ils sont
simplement surprenants, surtout lorsqu'on les compare avec ceux obtenus dans l'Inde. C'est
ainsi qu'en 1896 les marchés étrangers (par étrangers il faut entendre tous ceux autres que
les marchés anglais) recevaient de l'Inde 12 1/2 de la récolte, et en 1900 : 17 o/o. Pendant
1 1 livre sterling = 25 f 22.
en même temps qu'on frappait le charbon d'un droit de sortie élevé, pour augmenter les
ressources d'un budget considérablement grevé par les dépenses de la guerre du Transvaal.
Ce droit additionnel ne devait avoir qu'un caractère provisoire, mais il a été maintenu après
la cessation des hostilités, malgré les réclamations répétées des producteurs de l'Inde et de
Ceylan, Il a rapporté l'année dernière au Trésor Britannique la somme de 6 millions de livres
sterling 1. La valeur des importations de thé en Angleterre durant l'année ayant été de
7.300.000 livres sterling, le droit représente donc 80 ° o de cette valeur. Ces droits
exhorbitants ont, il est vrai, comme l'a fait observer le Chancelier de l'Echiquier, peu affecté
le mouvement de la consommation et les intérêts des détaillants d'Angleterre, mais ils nuisent
considérablement à ceux des producteurs qui se voient ainsi enlever la possibilité de vendre
plus cher un produit d'un prix rendu déjà ainsi si élevé.
Pour toutes ces raisons la crise prend de plus en plus une tournure inquiétante. Depuis ces
trois dernières années presque toutes les exploitations de thé de l'Inde ont vu diminuer leurs
bénéfices ; plusieurs les ont vus disparaitre complètement. Ainsi certaines d'entre elles qui
payaient en 1892 un dividende de 7 °10 n'en donnaient plus en 1897 qu'un de 5%.
Dividendes payés par les Compagnies:
En 1893: 6 1/4 u/o tombé en 1898 à 5 3/4 u/o;
En 1894: 9 o 0 tombé en 1899 à 5 oro;
En 1895: 8 tombé en 1900 à 3.90 ;
En 1896: 7 3/4 ojo tombé en 1901 à 2.72 o/0.
Un autre exemple : le capital de 45 compagnies était à l'origine de 9.500.000 livres sterling;
le 1er juillet 1897 il atteignait 12.000.000 de livres sterling; le 1er janvier 1902, il tombait à
7.000.000 de livres sterling et le 11 décembre suivant, il n'était plus coté que 6.600.000 livres
sterling.
On s'est préoccupé de cette situation dans le monde commercial et politique de l'Inde; on a
recherché quels remèdes pouvaient y être apportés. Le 4 février 1902 une délégation des
Associations de planteurs de thé de Ceylan et de l'Inde présentait au Chancelier de l'Echiquier
à Londres, une pétition à l'effet de voir supprimer le droit additionnel de 2 pence et obtenait
sinon satifaction immédiate, du moins l'assurance qu'il serait tenu compte, dans l'avenir, de la
gravité des intérêts engagés. On s'attendait bien à ce que la démarche n'aurait pas pour effet
de faire réduire le droit; mais ce qu'on avait en vue, c'était d'empêcher par cette manifestation
qu'il ne fût, comme il en avait été un moment question, encore augmenté par la suite.
A Ceylan on s'était préoccupé beaucoup plus tôt de la situation. En 1893 on eut besoin de
fonds pour organiser à l'Exposition universelle de Chicago une section des produits de l'île.
Les planteurs imaginèrent et demandèrent d'un commun accord au Gouvernement de Ceylan de
prélever un droit de 10 cents sur chaque centaine de livres de thé exportée; la demande fùt
agréée et le droit établi sous la rubrique : « Dépenses pour l'Exposition de Chicago n. Les résul-
tats en furent si satisfaisants que l'année suivante la perception du nouveau droit (cess) fut
renouvelée, étant porté cette fois à 20 cents par cent livres ; il a depuis lors été chaque année
renouvelé; il est actuellement de 30 cents, et produit annuellement une somme variant de
250.000 à 300.000 roupies. Il a produit depuis l'année 1895 une somme totale de 1.768.000
roupies qui a été dépensée en entretien d'agents et frais de publicité en Amérique, en Europe,
dans l'Asie centrale, en Russie, etc. Quels sont les résultats à mettre en regard de ces dépen-
ses, relativement faibles, consenties volontairement par les producteurs de Ceylan ? Ils sont
simplement surprenants, surtout lorsqu'on les compare avec ceux obtenus dans l'Inde. C'est
ainsi qu'en 1896 les marchés étrangers (par étrangers il faut entendre tous ceux autres que
les marchés anglais) recevaient de l'Inde 12 1/2 de la récolte, et en 1900 : 17 o/o. Pendant
1 1 livre sterling = 25 f 22.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 26/80
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6537330k/f26.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6537330k/f26.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6537330k/f26.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6537330k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6537330k
Facebook
Twitter