Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1903 01 juin 1903
Description : 1903/06/01 (A6,N18)-1903/06/30. 1903/06/01 (A6,N18)-1903/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537326p
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 18
- .......... Page(s) .......... 413
- .......... Page(s) .......... 419
- .......... Page(s) .......... 425
- .......... Page(s) .......... 428
- Graphique des fluctuations de la valeur de la piastre et de la valeur du demi picul de riz blanc en francs et en piastres, en Cochinchine.
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 434
- .......... Page(s) .......... 439
— 437 —
L'ananas de Cochinchine. — Les renseignements suivants sont extraits d'une notice
préparée par M. l'Administrateur de la province de Bentré, en vue de l'Exposition de Hanoi.
En Cochinchine c'est surtout dans les régions de l'Est que l'ananas est cultivé. Le marché
de ~Thù-Durc est le grand centre d'exportation de ce produit dans tout le reste de la Cochin-
chine et même du Cambodge. Dans les régions de l'Ouest ce n'est que sur une très petite
échelle que la culture de l'ananas est faite. Elle donne pourtant des produits remarquables qui
ne cèdent rien en beauté à ceux de l'Est. Ces derniers seraient légèrement plus sucrés. Les
terrains sablonneux de l'Est mélangés de sable pur et de gravier, couverts en grande partie
de forêt et qui, à la suite de défrichements, sont devenus impropres aux cultures riches, à
moins de coûteux amendements, sont merveilleusement appropriés à cette culture. Là, la
sylviculture et la culture de la plante peuvent être intelligemment menées de pair. Quoique la
culture de l'ananas soit épuisante, elle ne saurait nuire en effetàdes arbres. Tout en respectant
ces derniers les indigènes suppriment les pousses inutiles, les brousailles de toutes sortes et les
remplacent par l'ananas. C'est ainsi que plus de 4.000 hectares, dont plus de la moitié en forêt,
sont aujourd'hui couverts d'a anas.
L'ananas de Cochinchine que l'indigène désigne sous le nom de cây-thom, ~cây-tho-m-do,
cây-thom-vàng, cây-tho-m-xanh, lorsqu'il a été cueilli à maturité, est très succulent, très
parfumé. Il en existe trois variétés : l'ananas jaune, l'ananas vert et l'ananas rouge. C'est
ce dernier qui serait le meilleur. Les fibres qu'on extrait des feuilles, qu'il est d'ailleurs néces-
saire de couper pour permettre aux rejets de se former autour du pied-mère èt d'être trans-
plantés plus tard, sont très soyeuses, et très blanches. Un pied contient 50 grammes de filasse,
soit 500 kilogrammes à l'hectare. Cette fibre sert à préparer une toile dite de pina, aux
Philippines, et qui varie de qualité suivant la quantité de soie qui est mêlée aux fibres. A Manille
on en fait des mouchoirs qui valent de 10 à 100 francs, suivant le fini et la richesse du travail.
L'ananas pressé donne un jus très fermentescible qui sert à fabriquer un excellent cidre et un
vin connu sous le nom de vin d'ananas. Ce jus, mérite plus particulièrement la dénomina-
tion de vin d'ananas lorsque la fermentation à été bien conduite et qu'il n'existe plus aucune
acidité. C'est alors un vin blanc que l'on peut confondre avec ceux de France. On peut préparer
l'ananas en conserves. Cette préparation, qui doterait la Cochinchine d'un produit d'exporta-
tion fort demandé en Europe, est très simple, peu coûteuse et procurerait de jolis bénéfices.
La Cochinchine pourrait remplacer Singapore dans ce genre d'industrie au moins pour l'expor-
tation en France, où des tarifs protecteurs lui donnent un avantage sérieux sur la concurrence
anglaise. Cette préparation très simple se résume à ceci : on épluche l'ananas récolté un peu
avant la maturité complète jusqu'à disparition totale des yeux. On le place ensuite dans une
boîte en fer blanc très propre et ne dégageant aucune odeur particulière. Puis à l'aide d'un
pressoir de moyenne grandeur dans lequel on a introduit les épluchures, on en extrait tout le
jus. Si l'on n'en obtient pas une quantité suffisante on y ajoute quelques autres ananas. Le jus
ainsi obtenu est clarifié par ébullition, puis versé dans les boîtes renfermant les ananas. Le
couvercle posé puis soudé, on chauffe la boîte pendant 15 minutes au bain-marie. Ce procédé
ne peut donner d'insuccès à moins que la chaleur et l'humidité n'exercent une influence trop
fàcheusesur les produits ainsi fabriqués, ce qui malheureusement est possible. Dans ce cas il
serait prudent de n'opérer qu'en décembre, janvier et février.
On retire de l'ananas une eau-de-vie d'un excellent arôme dont la distillation ne présente
pas plus de difficultés que celle des fruits de France ou des régions tropicales ; la fermentation
s'opère rapidement, trop rapidement même. C'est donc en décembre, janvier et février
qu'il est préférable de distiller. C'est pendant ces mois que la température, oscillant entre 19°
et 27°, rend la fermentation plus régulière. Il faut viser seulement à ce que l'écart soit le
plus réduit. Un alambic, muni d'agitateur ou de grille de fond, d'une lentille de rectification, et
donnant, sans repasse, une eau-de-vie de première qualité, est le meilleur à employer.
L'ananas de Cochinchine. — Les renseignements suivants sont extraits d'une notice
préparée par M. l'Administrateur de la province de Bentré, en vue de l'Exposition de Hanoi.
En Cochinchine c'est surtout dans les régions de l'Est que l'ananas est cultivé. Le marché
de ~Thù-Durc est le grand centre d'exportation de ce produit dans tout le reste de la Cochin-
chine et même du Cambodge. Dans les régions de l'Ouest ce n'est que sur une très petite
échelle que la culture de l'ananas est faite. Elle donne pourtant des produits remarquables qui
ne cèdent rien en beauté à ceux de l'Est. Ces derniers seraient légèrement plus sucrés. Les
terrains sablonneux de l'Est mélangés de sable pur et de gravier, couverts en grande partie
de forêt et qui, à la suite de défrichements, sont devenus impropres aux cultures riches, à
moins de coûteux amendements, sont merveilleusement appropriés à cette culture. Là, la
sylviculture et la culture de la plante peuvent être intelligemment menées de pair. Quoique la
culture de l'ananas soit épuisante, elle ne saurait nuire en effetàdes arbres. Tout en respectant
ces derniers les indigènes suppriment les pousses inutiles, les brousailles de toutes sortes et les
remplacent par l'ananas. C'est ainsi que plus de 4.000 hectares, dont plus de la moitié en forêt,
sont aujourd'hui couverts d'a anas.
L'ananas de Cochinchine que l'indigène désigne sous le nom de cây-thom, ~cây-tho-m-do,
cây-thom-vàng, cây-tho-m-xanh, lorsqu'il a été cueilli à maturité, est très succulent, très
parfumé. Il en existe trois variétés : l'ananas jaune, l'ananas vert et l'ananas rouge. C'est
ce dernier qui serait le meilleur. Les fibres qu'on extrait des feuilles, qu'il est d'ailleurs néces-
saire de couper pour permettre aux rejets de se former autour du pied-mère èt d'être trans-
plantés plus tard, sont très soyeuses, et très blanches. Un pied contient 50 grammes de filasse,
soit 500 kilogrammes à l'hectare. Cette fibre sert à préparer une toile dite de pina, aux
Philippines, et qui varie de qualité suivant la quantité de soie qui est mêlée aux fibres. A Manille
on en fait des mouchoirs qui valent de 10 à 100 francs, suivant le fini et la richesse du travail.
L'ananas pressé donne un jus très fermentescible qui sert à fabriquer un excellent cidre et un
vin connu sous le nom de vin d'ananas. Ce jus, mérite plus particulièrement la dénomina-
tion de vin d'ananas lorsque la fermentation à été bien conduite et qu'il n'existe plus aucune
acidité. C'est alors un vin blanc que l'on peut confondre avec ceux de France. On peut préparer
l'ananas en conserves. Cette préparation, qui doterait la Cochinchine d'un produit d'exporta-
tion fort demandé en Europe, est très simple, peu coûteuse et procurerait de jolis bénéfices.
La Cochinchine pourrait remplacer Singapore dans ce genre d'industrie au moins pour l'expor-
tation en France, où des tarifs protecteurs lui donnent un avantage sérieux sur la concurrence
anglaise. Cette préparation très simple se résume à ceci : on épluche l'ananas récolté un peu
avant la maturité complète jusqu'à disparition totale des yeux. On le place ensuite dans une
boîte en fer blanc très propre et ne dégageant aucune odeur particulière. Puis à l'aide d'un
pressoir de moyenne grandeur dans lequel on a introduit les épluchures, on en extrait tout le
jus. Si l'on n'en obtient pas une quantité suffisante on y ajoute quelques autres ananas. Le jus
ainsi obtenu est clarifié par ébullition, puis versé dans les boîtes renfermant les ananas. Le
couvercle posé puis soudé, on chauffe la boîte pendant 15 minutes au bain-marie. Ce procédé
ne peut donner d'insuccès à moins que la chaleur et l'humidité n'exercent une influence trop
fàcheusesur les produits ainsi fabriqués, ce qui malheureusement est possible. Dans ce cas il
serait prudent de n'opérer qu'en décembre, janvier et février.
On retire de l'ananas une eau-de-vie d'un excellent arôme dont la distillation ne présente
pas plus de difficultés que celle des fruits de France ou des régions tropicales ; la fermentation
s'opère rapidement, trop rapidement même. C'est donc en décembre, janvier et février
qu'il est préférable de distiller. C'est pendant ces mois que la température, oscillant entre 19°
et 27°, rend la fermentation plus régulière. Il faut viser seulement à ce que l'écart soit le
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