Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1903 01 mai 1903
Description : 1903/05/01 (A6,N17)-1903/05/31. 1903/05/01 (A6,N17)-1903/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65373258
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 17
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- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 362
- .......... Page(s) .......... 367
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- .......... Page(s) .......... 368
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- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de mars 1903
— 347 —
industriels et pratiques faits à l'aide de machines appropriées, ont permis de tirer
bon parti d'un minerai pauvre (si on le compare à celui de certains gîtes célè-
bres), puisqu'on arrive à l'enrichir jusqu'à une teneur de 70 à 80 °10 d'étain,
c'est-à-dire rémunératrice.
Puis, entre temps, survint la découverte d'un premier filon, bloc imposant,
composant tout un mamelon où le minerai se présente, en place, au sein des
roches encaissantes, lesquelles, n'ayant pas encore subi l'influence désagré-
geante des agents atmosphériques, ont gardé intactes, dans leur masse, les
concrétions et cristallisations métalliféres qu'une éruption plutonienne y a injec-
tées et immobilisées depuis des milliers de siècles.
Bien que plus compact que dans les amas désagrégés, et surtout moins oxydé,
le minerai se montre, là encore, assez complexe; mais il est beaucoup plus riche
en étain, et sa compacité même, au sein des roches encaissantes, permettra de
l'exploiter économiquement, avec moins de dangers et plus de facilité que celui
des autres gisements. Cela s'explique. En effet, alors que dans les gisements
désagrégés ou amas de montagne, pour rencontrer, de place en place, au milieu
d'un terrain ébouleux, des rognons métallifères épars, il faut entreprendre des
travaux longs, coûteux et parfois dangereux, de puits et de galeries ; l'attaque
et la taille du filon pourront se faire à ciel ouvert, sur toute son épaisseur et sur
toute sa longueur,au moyen d'échelons successifs, en commençant par le sommet.
De son point d'abatage, le minerai brut sera amené, par wagonnets, jusqu'à
l'usine où, réduit en particules pulvérulentes, de plus en plus fines et classées
sous les numéros 1 à 4, à l'aide de broyeurs, triées une première fois par des
lamis hydrauliques puis, finalement enrichies sur des tables à secousses. En cet
état le minerai sera prêt, avec une teneur de 60 à SU de métal fin et une
densité de 8, 50 à 9.00, proche de la normale, à être conduit aux fours de réduc-
tion pour y subir une opération finale nommée liquation. Il ne restera plus
ensuite qu'à reprendre l'étain en larmes au sortir des fours de réduction, à le
remettre en fusion et à le couler dans des moules, en lingots portant la marque
« Hin-Boun », qui seront exportés sur les marchés, en concurrence avec les
étains du Tonkin, du Yunnan, de la Péninsule Malaise et de Sumatra.
On a pu se rendre compte, par ce qui précède, que la concession « Ban-ta
Cona » est, dès maintenant, le pivot de l'exploitation et le sera longtemps
encore, car la masse du filon est imposante.
Les deux autres concessions sont des pierres d'attente, des réserves, sur
lesquelles se basera, plus tard, une extension de la production ; c'est-à-dire au
moment où, sous les couches désagrégées, des recherches, faites à loisir, auront
permis de retrouver, soit la prolongation du filon principal, soit d'autres silons
parallèles ou voisins.
Dans ces conditions, il était rationnel ei juste d'accorder à la Société
demanderesse les concessions de « Bô-nhèng » et de « Na-phan » en même
temps que celle de « Ban-ta-Cona », ne dût-elle les remettre en pleine valeur
que plus tard. En concluant ainsi, le rapporteur chargé de l'enquête officielle
BULLETIN ÉCONOMIQUE 22
industriels et pratiques faits à l'aide de machines appropriées, ont permis de tirer
bon parti d'un minerai pauvre (si on le compare à celui de certains gîtes célè-
bres), puisqu'on arrive à l'enrichir jusqu'à une teneur de 70 à 80 °10 d'étain,
c'est-à-dire rémunératrice.
Puis, entre temps, survint la découverte d'un premier filon, bloc imposant,
composant tout un mamelon où le minerai se présente, en place, au sein des
roches encaissantes, lesquelles, n'ayant pas encore subi l'influence désagré-
geante des agents atmosphériques, ont gardé intactes, dans leur masse, les
concrétions et cristallisations métalliféres qu'une éruption plutonienne y a injec-
tées et immobilisées depuis des milliers de siècles.
Bien que plus compact que dans les amas désagrégés, et surtout moins oxydé,
le minerai se montre, là encore, assez complexe; mais il est beaucoup plus riche
en étain, et sa compacité même, au sein des roches encaissantes, permettra de
l'exploiter économiquement, avec moins de dangers et plus de facilité que celui
des autres gisements. Cela s'explique. En effet, alors que dans les gisements
désagrégés ou amas de montagne, pour rencontrer, de place en place, au milieu
d'un terrain ébouleux, des rognons métallifères épars, il faut entreprendre des
travaux longs, coûteux et parfois dangereux, de puits et de galeries ; l'attaque
et la taille du filon pourront se faire à ciel ouvert, sur toute son épaisseur et sur
toute sa longueur,au moyen d'échelons successifs, en commençant par le sommet.
De son point d'abatage, le minerai brut sera amené, par wagonnets, jusqu'à
l'usine où, réduit en particules pulvérulentes, de plus en plus fines et classées
sous les numéros 1 à 4, à l'aide de broyeurs, triées une première fois par des
lamis hydrauliques puis, finalement enrichies sur des tables à secousses. En cet
état le minerai sera prêt, avec une teneur de 60 à SU de métal fin et une
densité de 8, 50 à 9.00, proche de la normale, à être conduit aux fours de réduc-
tion pour y subir une opération finale nommée liquation. Il ne restera plus
ensuite qu'à reprendre l'étain en larmes au sortir des fours de réduction, à le
remettre en fusion et à le couler dans des moules, en lingots portant la marque
« Hin-Boun », qui seront exportés sur les marchés, en concurrence avec les
étains du Tonkin, du Yunnan, de la Péninsule Malaise et de Sumatra.
On a pu se rendre compte, par ce qui précède, que la concession « Ban-ta
Cona » est, dès maintenant, le pivot de l'exploitation et le sera longtemps
encore, car la masse du filon est imposante.
Les deux autres concessions sont des pierres d'attente, des réserves, sur
lesquelles se basera, plus tard, une extension de la production ; c'est-à-dire au
moment où, sous les couches désagrégées, des recherches, faites à loisir, auront
permis de retrouver, soit la prolongation du filon principal, soit d'autres silons
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Dans ces conditions, il était rationnel ei juste d'accorder à la Société
demanderesse les concessions de « Bô-nhèng » et de « Na-phan » en même
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que plus tard. En concluant ainsi, le rapporteur chargé de l'enquête officielle
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