Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1903 01 avril 1903
Description : 1903/04/01 (A6,N16)-1903/04/30. 1903/04/01 (A6,N16)-1903/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6537324v
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 16
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- .......... Page(s) .......... 281
- .......... Page(s) .......... 293
- Renseignements:
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- .......... Page(s) .......... 305
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- .......... Page(s) .......... 308
- .......... Page(s) .......... 309
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- .......... Page(s) .......... 310
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- .......... Page(s) .......... 311
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de février 1903.
— 282 —
précieuse racine passe en contrebande, et il est possible que les chiffres ci-
dessus ne représentent pas plus de la moitié de l'imporlation actuelle de Corée
en Chine. Il est également digne de remarque que le ginseng américain
expédié en Chine en 1896 était coté, par les Douanes, à 1 $ 86 or, la livre,
soit 9 fr. 30, c'est-à-dire un neuvième de la valeur assignée à celui qui provenait
de Corée. Il y a aussi une importation considérable de ginseng coréen, à
Hongkong, qui ne figure pas dans les statistiques des Douanes chinoises, ce
port étant anglais.
La production de cette plante a tellement augmenté depuis peu, que la
récolte de 1897, mise sur le marché au commencement de 1898, a atteint le
chiffre de 1,200.000 dollars argent, soit 3.000.000 de francs. Elle a été d'une
vente facile en Chine. Ce rendement est double de ce qu'il était l'année
précédente et fait ressortir, non seulement une encourageante augmentation,
mais encore les ressources latentes du pays, pour la production de celte
plante.
Le rapport du Consul général des Etats-Unis, que nous citons ci-après, a été
publié à Washington, le 5 mars 1898.
« Les racines de ginseng américain et coréen n'ont pas la même apparence.
La première semble faite, pour une grande partie, de filaments fibreux, appelés
bube, tandis que la seconde est plus compacte. Les botanistes ne leur donnent
pas le même nom. Le plant chinois estappelé Aralia schinseng tandis que celui
d'Amérique porte le nom de Aralia quinquefolia. Il existe certainement une
différence dans les effets dûs à l'usage de ces deux plantes. Le ginseng américain
est considéré par nos autorités médicales comme « sans action ». On ne peut en
dire autant de la racine coréenne.
« J'ai vu cette dernière faire suppurer des blessures saines quand elle était
subrepticement administrée pour hâter les progrès d'une guésison trop lente.
Quand la cause fut découverte et supprimée, les blessures revinrent graduelle-
ment à l'état normal.
« Le ginseng est une panacée, utilisée dans la plupart des maladies, chez les
Chinois et les Coréens, et il jouit de cette réputation depuis des siècles ; il n'aurait
pu l'acquérir et la conserver parmi des millions de personnes s'il n'avait possédé
quelques-unes des vertus qui lui sont attribuées. Tout au moins ne peut-on dire
qu'il est ti sans action ». Le ginseng est considéré par ces populations comme
un puissant aphrodisiaque.
, « On a prouvé que la quinine avait une telle efficacité dans le traitement des
fièvres paludéennes si fréquentes dans ces pays, que le ginseng a perdu, dans
ces cas, quelque peu de sa popularité; mais chaque fois qu'il est besoin d'un
tonique ou d'un médicament qui ranime, il continue à être employé et combiné
avec la quinine ; il voit sa réputation plutôt augmentée que diminuée. Il est à
supposer que sa grand e popularité en Chine est due à ses propriétés comme
aphrodisiaque. Les boutiquiers chinois le mélangent avec la racine américaine
pour en abaisser le prix.
précieuse racine passe en contrebande, et il est possible que les chiffres ci-
dessus ne représentent pas plus de la moitié de l'imporlation actuelle de Corée
en Chine. Il est également digne de remarque que le ginseng américain
expédié en Chine en 1896 était coté, par les Douanes, à 1 $ 86 or, la livre,
soit 9 fr. 30, c'est-à-dire un neuvième de la valeur assignée à celui qui provenait
de Corée. Il y a aussi une importation considérable de ginseng coréen, à
Hongkong, qui ne figure pas dans les statistiques des Douanes chinoises, ce
port étant anglais.
La production de cette plante a tellement augmenté depuis peu, que la
récolte de 1897, mise sur le marché au commencement de 1898, a atteint le
chiffre de 1,200.000 dollars argent, soit 3.000.000 de francs. Elle a été d'une
vente facile en Chine. Ce rendement est double de ce qu'il était l'année
précédente et fait ressortir, non seulement une encourageante augmentation,
mais encore les ressources latentes du pays, pour la production de celte
plante.
Le rapport du Consul général des Etats-Unis, que nous citons ci-après, a été
publié à Washington, le 5 mars 1898.
« Les racines de ginseng américain et coréen n'ont pas la même apparence.
La première semble faite, pour une grande partie, de filaments fibreux, appelés
bube, tandis que la seconde est plus compacte. Les botanistes ne leur donnent
pas le même nom. Le plant chinois estappelé Aralia schinseng tandis que celui
d'Amérique porte le nom de Aralia quinquefolia. Il existe certainement une
différence dans les effets dûs à l'usage de ces deux plantes. Le ginseng américain
est considéré par nos autorités médicales comme « sans action ». On ne peut en
dire autant de la racine coréenne.
« J'ai vu cette dernière faire suppurer des blessures saines quand elle était
subrepticement administrée pour hâter les progrès d'une guésison trop lente.
Quand la cause fut découverte et supprimée, les blessures revinrent graduelle-
ment à l'état normal.
« Le ginseng est une panacée, utilisée dans la plupart des maladies, chez les
Chinois et les Coréens, et il jouit de cette réputation depuis des siècles ; il n'aurait
pu l'acquérir et la conserver parmi des millions de personnes s'il n'avait possédé
quelques-unes des vertus qui lui sont attribuées. Tout au moins ne peut-on dire
qu'il est ti sans action ». Le ginseng est considéré par ces populations comme
un puissant aphrodisiaque.
, « On a prouvé que la quinine avait une telle efficacité dans le traitement des
fièvres paludéennes si fréquentes dans ces pays, que le ginseng a perdu, dans
ces cas, quelque peu de sa popularité; mais chaque fois qu'il est besoin d'un
tonique ou d'un médicament qui ranime, il continue à être employé et combiné
avec la quinine ; il voit sa réputation plutôt augmentée que diminuée. Il est à
supposer que sa grand e popularité en Chine est due à ses propriétés comme
aphrodisiaque. Les boutiquiers chinois le mélangent avec la racine américaine
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