Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1903-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1903 01 janvier 1903
Description : 1903/01/01 (A6,N13)-1903/01/31. 1903/01/01 (A6,N13)-1903/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65373221
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 13
- SOMMAIRE DU N° 14
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 116
- .......... Page(s) .......... 119
- .......... Page(s) .......... 130
- .......... Page(s) .......... 136
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 139
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 145
- .......... Page(s) .......... 146
- L'éclipse annulaire du soleil du 29 mars 1903
H. T. - Isobares du mois de janvier 1903
H. T. - Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de décembre 1902
H. T.
— 136 —
LE OUATIER DU CAMBODGE 1
31. Cassier, Directeur de l'agriculture au Cambodge, nous adresse l'intéressante note ci-après
sur la culture du ouatier dans ce pays.
Cette note est due à l'obligeante communication de M. Leblanc, colon à Roum Lich et
propriétaire de 37.500 ouatiers dont 6 à 7.000 commencent à rapporter.
Tout en accueillant avec le plus grand plaisir les études des colons planteurs, industriels ou
commerçants, nous croyons devoir rappeler qu'elles ne sont données qu'à titre indicatif et ne
sauraient engager la responsabilité de l'Administration.
N. D. L. D.
Le Ouatier (faux cotonnier ou fromager — kapok — en kmer : kôr), bien
que n'étant pas cultivé en grand au Cambodge, semble devoir dans un temps
déterminé prendre rang parmi les cultures riches du Cambodge. Il pousse un
peu partout, et ce n'est pas une de ses moindres curiosités. Nous en avons vu
en terrain presque sablonneux, de même que nous en avons trouvé dans un sol
argileux. Il ne craint pas l'inondation; il n'a qu'un seul ennemi : à l'âge de
six ou sept ans, un gros ver, produit de l'éclosion des œufs d'une mouche, l'attaque
quelquefois et si l'on ne s'en aperçoit à temps, il meurt. Passé ce point que nous
appellerons son âge critique, il vit jusqu'à 60 et 80 ans, sans soins aucuns,
comme un arbre de la forêt, étendant ses rameaux perpendiculairement à son
tronc, étagés et espacés de 1 m 50 à 2 mètres, formant comme une série de
circonférences toutes parallèles entre elles, destinées à protéger les arbrisseaux
qu'elles surplombent, des rayons trop ardents du soleil tropical.
Le ouatier est donc un arbre ne demandant presque pas d'entretien. Une fois
planté, lorsqu'il a atteint 2 ru à 2 m 50 en hauteur, il n'y a plus à s'en occuper, il
grandira, fleurira et donnera ses fruits. Il suffira, de loin en loin, de débrous-
sailler à ses pieds de façon à permettre une. circulation facile.
Le ouatier commence à rapporter au bout de la troisième année. Ici,
tous les calculs sont hypothétiques, ou du moins plus ou moins rigoureux, les
renseignements primordiaux ou points de départ étant fournis par des indigènes.
Mais, en abaissant de 50 les rendements annoncés, il est clair que les
déceptions dont le cultivateur sera susceptible, ne seront jamais bien sérieuses,
si toutefois il s'en produit.
Nous allons tàcher maintenant de déterminer quel sera le capital nécessaire
pour mettre en culture 200 hectares de terrain.
L'habitation du colon devra évidemment être aussi confortable que possible ;
son prix de revient sera de 250 piastres.
Au lieu d'employer-cinquante hommes de manière à mettre ses 200 hectares
en culture dès la première année, le colon n'en occupera que douze, nombre
1 Voir Bulletin économique ancienne série, n° 15, p. 520.
LE OUATIER DU CAMBODGE 1
31. Cassier, Directeur de l'agriculture au Cambodge, nous adresse l'intéressante note ci-après
sur la culture du ouatier dans ce pays.
Cette note est due à l'obligeante communication de M. Leblanc, colon à Roum Lich et
propriétaire de 37.500 ouatiers dont 6 à 7.000 commencent à rapporter.
Tout en accueillant avec le plus grand plaisir les études des colons planteurs, industriels ou
commerçants, nous croyons devoir rappeler qu'elles ne sont données qu'à titre indicatif et ne
sauraient engager la responsabilité de l'Administration.
N. D. L. D.
Le Ouatier (faux cotonnier ou fromager — kapok — en kmer : kôr), bien
que n'étant pas cultivé en grand au Cambodge, semble devoir dans un temps
déterminé prendre rang parmi les cultures riches du Cambodge. Il pousse un
peu partout, et ce n'est pas une de ses moindres curiosités. Nous en avons vu
en terrain presque sablonneux, de même que nous en avons trouvé dans un sol
argileux. Il ne craint pas l'inondation; il n'a qu'un seul ennemi : à l'âge de
six ou sept ans, un gros ver, produit de l'éclosion des œufs d'une mouche, l'attaque
quelquefois et si l'on ne s'en aperçoit à temps, il meurt. Passé ce point que nous
appellerons son âge critique, il vit jusqu'à 60 et 80 ans, sans soins aucuns,
comme un arbre de la forêt, étendant ses rameaux perpendiculairement à son
tronc, étagés et espacés de 1 m 50 à 2 mètres, formant comme une série de
circonférences toutes parallèles entre elles, destinées à protéger les arbrisseaux
qu'elles surplombent, des rayons trop ardents du soleil tropical.
Le ouatier est donc un arbre ne demandant presque pas d'entretien. Une fois
planté, lorsqu'il a atteint 2 ru à 2 m 50 en hauteur, il n'y a plus à s'en occuper, il
grandira, fleurira et donnera ses fruits. Il suffira, de loin en loin, de débrous-
sailler à ses pieds de façon à permettre une. circulation facile.
Le ouatier commence à rapporter au bout de la troisième année. Ici,
tous les calculs sont hypothétiques, ou du moins plus ou moins rigoureux, les
renseignements primordiaux ou points de départ étant fournis par des indigènes.
Mais, en abaissant de 50 les rendements annoncés, il est clair que les
déceptions dont le cultivateur sera susceptible, ne seront jamais bien sérieuses,
si toutefois il s'en produit.
Nous allons tàcher maintenant de déterminer quel sera le capital nécessaire
pour mettre en culture 200 hectares de terrain.
L'habitation du colon devra évidemment être aussi confortable que possible ;
son prix de revient sera de 250 piastres.
Au lieu d'employer-cinquante hommes de manière à mettre ses 200 hectares
en culture dès la première année, le colon n'en occupera que douze, nombre
1 Voir Bulletin économique ancienne série, n° 15, p. 520.
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