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- INDUSTRIE, COMMERCE, FINANCES, STATISTIQUES
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Il va sans dire que ces zones n'ont pas de limites immuables et qu'elles
se confondent souvent. Mais, dans l'ensemble, le sol à fond argilo-
siliceux se maintient malléable et bourbeux.
2°) LA FORÊT DE PALÉTUVIERS. ,
Sous cette dénomination générique de palétuviers, on désigne un type
de forêt qu'on retrouve sur tous les points des régions équatoriales où
se forment les grands atterrissements, partout où il y a des terres mou-
vantes à immobiliser, des alluvions à fixer. En Extrême-Orient, Bornéo,
Formose, Java, Sumatra, la Malaisie, l'Indochine possèdent de belles
forêts de palétuviers ; dans l'Amérique du Sud, la Guyane a les siennes ;
en Afrique, le Cameroun, le Gabon, la Côte d'Ivoire, Madagascar ont les
leurs.
A ces forêts, d'un genre si spécial, les Anglo-Saxons ont donné le nom
de mangrove (1) qui est aujourd'hui passé dans toutes les langues et que
nous avons nous-même adopté.
A l'inverse de la plupart de nos forêts hautes, la mangrove ne groupe
qu'un très petit nombre d'essences appartenant à des familles assez di-
verses, telles que lythrariées, combrétacées, sterculiacées, myrtacées, mé-
liacées, euphorbiacées, verbénicées ; mais c'est surtout aux rhizophn,
racées, qui s'y trouvent toujours en prédominance marquée, que la man-
grove doit son nom et soit facies si caractéristique.
En Cochinchine, la surface occupée par cette seule famille, qui forme
bien souvent des peuplements purs, peut-être évaluée à 300.000 ha., doni
140.000 ha. d'un seul tenant à la pointe Sud de la Presqu'île de Ca-mau,
30.000 dans la province de Ba-ria, 20.000 dans la province de Rach-gia
et 138.480 ha. qui se répartissent en îlots d'importance inégale dans les
provinces de Tra-vinh, My-tho, Bên-tré et Ha-tiên.
Au premier rang des espèces les plus intéressantes les plus répandues
de la famille des rizophoracées, se placent le cây-dtràc (rizophora conju-
gata ou racemosa) et une variété très voisine : le côy-âirng ou (Mng, qui
se confond souvent avec la première.
Mais alors que sur le littoral des provinces de Ba-ria et Gia-dinh, le
cây-âivâc reste à l'état d'arbuste plus ou moins rabougri, à Ca-mau, il
atteint des dimensions imposantes.
Au cours des inventaires effectués en 1924 dans la forêt de Tân-thuân,
on a découvert dans un canton jusqu'alors inviolé tout un lot de câv-
(1) Qu'ils ont vraisemblablement emprunté eux-mêmes à la langue malaise.
Il va sans dire que ces zones n'ont pas de limites immuables et qu'elles
se confondent souvent. Mais, dans l'ensemble, le sol à fond argilo-
siliceux se maintient malléable et bourbeux.
2°) LA FORÊT DE PALÉTUVIERS. ,
Sous cette dénomination générique de palétuviers, on désigne un type
de forêt qu'on retrouve sur tous les points des régions équatoriales où
se forment les grands atterrissements, partout où il y a des terres mou-
vantes à immobiliser, des alluvions à fixer. En Extrême-Orient, Bornéo,
Formose, Java, Sumatra, la Malaisie, l'Indochine possèdent de belles
forêts de palétuviers ; dans l'Amérique du Sud, la Guyane a les siennes ;
en Afrique, le Cameroun, le Gabon, la Côte d'Ivoire, Madagascar ont les
leurs.
A ces forêts, d'un genre si spécial, les Anglo-Saxons ont donné le nom
de mangrove (1) qui est aujourd'hui passé dans toutes les langues et que
nous avons nous-même adopté.
A l'inverse de la plupart de nos forêts hautes, la mangrove ne groupe
qu'un très petit nombre d'essences appartenant à des familles assez di-
verses, telles que lythrariées, combrétacées, sterculiacées, myrtacées, mé-
liacées, euphorbiacées, verbénicées ; mais c'est surtout aux rhizophn,
racées, qui s'y trouvent toujours en prédominance marquée, que la man-
grove doit son nom et soit facies si caractéristique.
En Cochinchine, la surface occupée par cette seule famille, qui forme
bien souvent des peuplements purs, peut-être évaluée à 300.000 ha., doni
140.000 ha. d'un seul tenant à la pointe Sud de la Presqu'île de Ca-mau,
30.000 dans la province de Ba-ria, 20.000 dans la province de Rach-gia
et 138.480 ha. qui se répartissent en îlots d'importance inégale dans les
provinces de Tra-vinh, My-tho, Bên-tré et Ha-tiên.
Au premier rang des espèces les plus intéressantes les plus répandues
de la famille des rizophoracées, se placent le cây-dtràc (rizophora conju-
gata ou racemosa) et une variété très voisine : le côy-âirng ou (Mng, qui
se confond souvent avec la première.
Mais alors que sur le littoral des provinces de Ba-ria et Gia-dinh, le
cây-âivâc reste à l'état d'arbuste plus ou moins rabougri, à Ca-mau, il
atteint des dimensions imposantes.
Au cours des inventaires effectués en 1924 dans la forêt de Tân-thuân,
on a découvert dans un canton jusqu'alors inviolé tout un lot de câv-
(1) Qu'ils ont vraisemblablement emprunté eux-mêmes à la langue malaise.
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