tion du sol, facilitera la destruction des mauvaises herbes et le lavage de la terre en profitant des pluies de la saison d'après.
Nous n'avons pas encore étudié dans quelles proportions les sels toxi- ques peuvent remonter dans les couches superficielles du sol en saison sèche ; mais il est certain que l'ascension des substances nuisibles joue considérablement les premières années de mise en valeur et on ne peut avoir la prétention d'épuiser celles-ci par trois ou quatre lavages métho- diques, les sels toxiques s'étanl accumulés depuis trop longtemps.
Les façons superficielles seraient des plus utiles pour briser la capilla- rité, mais le travail de ces terres en saison sèche est extrêmement diffi- cile, en raison de la dessiccation du sol et de la résistance qu'il offre à la pénétration des instruments aratoires (herses canadiennes ou culti-
vateurs). D'ailleurs, dans les régions très alunées, on ne dispose pas toujours d'attelages assez puissants et en nombres suffisants (T).
e .esl pour ces raisons que l'on pourra, au moment du gros labour exécuté peu après la moisson (2), creuser des fossés de drainage, pro- fonds de 30 cm environ et distants de 1 m 50 à 2 m au plus, en se servant pour cela d'une charrue spéciale à double versoir, désignée sous le nom de charrue rigoleuse', et qu'on fera tramer par deux paires de buffles (3).
(e travail, assez voisin du système de culture en billons, permettra de remplacer en pari te le montage du sol en murettes, la terre étant bien soulevée en grosses mot les ; les profondes dérayures, perpendiculaires aux canaux collecteurs, faciliteront le drainage des eaux pluviales de la saison suivante, de sorte que le délavage sera méthodiquement pour- su ivi.
Nous avons vu, ailleurs, quelles étaient les principales causes de la toxicité des terres alunées et dans quelle mesure les eaux pluviales séjournant sur le sol pouvaient se charger de substances nuisibles éva- cuées au fur et à mesure avec les eaux de drainage. Ajoutons que, pour être effectif, ce désalunage doit être soigneusement poursuivi chaque année. Méthodiquement conduit, il amènera une transformation pro- gressive des qualités du sol et, par suite, l'augmentation de sa valeur culturale.
l i Ce travail du sol en saison sèche fut pour beaucoup à l'origine de la création de la station de culture mécanique de Cau-an-ha, organisée, il y a une douzaine d'années, par le Chef des Services agricoles delà Cochinchine, M. MAGEN, mais, abandonnée complètement aujourd'hui.
,2'\ Il semble bon de faire ce gros labour en janvier plutôt que d'attendre des chutes de pluies suffisantes pour permettre un travail efficace du sol. Il faut, en effet, que celui-ci soit suffisamment détrempé pour pouvoir être labouré profondé.
ment. Si la saison des pluies est tardive on peut perdre un temps précieux.
^3) L'Office du Riz va très prochainement entreprendre en « terres toxiques » une série d'essais avec cet instrument.
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