Les banques présentent des variations de moindre amplitude avec un maximum bien accusé en 1928. Quant aux deux groupes « Transports Il « Travaux publics — Eaux — Electricité », ils ne présentent pas, de 1924 à 1933, de tendance très nette, bien que, pour les transports, les chiffres les plus élevés soient ceux de 1929 et 1930. Les émissions des entreprises de Travaux publics, qui s'étaient établies à un chiffre assez élevé en 1930, sont subitement devenues très faibles en 1931 pour progresser for- tement en 1932 et 1933. Mais i-1 semble qu'il convienne de ne pas attacher une grande importance à ces résultats, le groupe « Travaux publics — Eaux — Electricité » n'étant représenté en Indochine que par un assez petit nombre de sociétés. Il faut dire aussi que les entreprises de services publics ont, de par leur caractère même, ressenti plus modérément que d autres catégories d'entreprises les effets de la crise économique actuelle.
Enfin, les émissions des industries de transformation présentent, de 1924 à 1932, une fixité que l'on ne remarque dans aucun autre groupe, et qui cesse de se manifester en 1933.
H y a lieu de rappeler que les chiffres donnés ici pour les émissions publiques comprennent pour certaines années des sommes versées par des collectivités officielles. C'est ainsi qu'on a compté, en 1930, deux tranches d'un emprunt de 900.000 piastres fait à la Caisse des pensions civiles indigènes, par la Compagnie des voies ferrées de Lôc-ninh et du centre Indochinois (600.000 piastres) ; en 1931, la troisième tranche dll cet emprunt soit 300.000 piastres, la souscription de l'Etat français et des Colonies françaises à l'augmentation de capital de la Banque de l'Indo chine (24 millions de francs dont 19 millions souscrits par le Gouverne- ment général de l'Indochine) et celle du Gouvernement général de l'Indo- chine à l'augmentation de capital de la Société indochinoise d'électri.
"ité (nominal : 7.500.000 francs — versé : 15 millions) ; en 1932, la souscription du Gouvernement général de l'Indochine a l'augmentation de capital de la Compagnie Air-Orient (6 millions de francs), et l'em- prunt de la Compagnie des voies ferrées de Loc-ninh à la Caisse dès pensions civiles indigènes (150.000 piastres) ; en 1933, un troisième emprunt de la même compagnie à la Caisse des pensions civiles indi- gènes (100.000 piastres).
En dehors des participations du Gouvernement général au capital de certaines sociétés, il y aurait lieu de signaler les avances consenties par lui, au cours des dernières années, aux planteurs d'arbres à caoutchouc et de caféiers. Ces avances, qui ne figurert pas dans les chiffres ci- dessus, ont atteint : 1.800.000 piastres en 1930, 2.800.000 piastres en 1931, 3.300.000 en 1932, et 1.700.000 piastres en 1933 soit au total 9.600.000 piastres. Plusieurs sociétés de plantations envisagent dès à pré-
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