L'ALCOOL CARBURANT G. R vv (Bulletin mensuel de llenseignements techniques de l'Institut International d'Agriculture, an. XXV, n° 1, pp. 1-3, janvier 1934).
L'emploi de l'alcool comme carburant s'est imposé p'j-u à peu dans un grand nombre de pays. Soucieux de l'état de leurs finances, les Gou- vernements importateurs de pétrole ont reconnu à l'emploi de l'alcool comme carburant un triple avantage réduction des achats de pétrole à l'étranger, augmentation des recettes d'ordre fiscal constituées par le produit des taxes sur l'alcool, satisfaction donnée à l'agriculture en période de surproduction, l'alcool provenant toujours de la transforma tion industrielle de matières premières agricoles sucrées, amylacées ou cellulosique- (betteraves, raisins, pommes, pommes de terre, maïs, riz.
bois. etc.).
Les modalités d'application ont naturellement varié beaucoup suivant les conditions de production, d'achat, de stockage de l'alcool et le choix des mélanges à imposer pour la vente au public d'un carburant mixte.
Ce problème d'économie dirigée s'est compliqué dans presque tous les pays producteurs d'alcool par ce fait facile à prévoir que la distillerie, dont le matériel et les méthodes se sont remarquablement perfectionnés, s'est adaptée très rapidement à la situation privilégiée qui lui était offerte et que la production d'alcool a dépassé fortement les besoins de la con- sommation
Sans entrer dans le détail des textes essentiellement changeants qui fixent les conditions d'emploi de l'alcool-moteur dans les divers pays, l'auteur donne, par quelques exemples, une idée de la variété des solu- tions adoptées.
En Allemagne, tout producteur de carburant doit acheter à l'Etat une quantité d'alcool représentant 10 de sa production, au prix de 50 marks l'hectolitre. La rétrocession de l'alcool non mélangé à l'essence est possible, mais avec une perte de 42,5 marks à l'hectolitre.
En Espagne, le monopole de l'essence est confié à une société, qui est tenue d'acheter une quantité d'alcool représentant 4 de l'essence importée. Pratiquement, cette société se contente de verser aux produc- teurs d'alcool une indemnité calculée sur ses revenus.
Aux Etats-Unis, il n'y a aucune obligation d'achat d'alcool par les marchands d'essence ou de mélange d'alcool à l'essence.
En France, à partir de 1923, les importateurs d'essence ont été obligés d'acheter une quantité d'alcool représentant le dixième de leurs impor- tations. en vue de fabriquer le mélange alcool + essence à parties égales dit « carburant national H. Ce régime a subi de nombreuses ITlodifica-
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