Ainsi, si l'on envisage tous les établissements sans faire de distinc- tion, on voit que le salaire moyen des ouvriers spécialisés se maintient en 1933 au même niveau qu'en 1932. La comparaison faite en ne retenant que les établissements ayant participé aux trois enquêtes accuse au con- traire un fléchissement continu de 1931 à 1933, le salaire moyen passant de 0 $ 78 à 0 $ 75 et 0 $ 71.
En ce qui touche les manœuvres hommes, la variation est de même ordre que l'on considère l'ensemble des établissements ou ceux qui se retrouvent pour les trois années : 0 $ 35 contre 0 $ 36 et 0 $ 38 pour les premiers, 0 $ 36 au lieu de 0 $ 38 et 0 $ 39 pour les seconds.
Enfin, pour les manœuvres femmes, une hausse apparente s'est pro- duite en 1932, due uniquement à un répartition différente des effectifs, d'une année à l'autre, entre les principaux centres. Un calcul prenant pour effectif unique, valable pour les trois années dans chaque localité, la moyenne de l'effectif des trois années, donne pour l'ensemble, 0 $ 26 en 1931, 0 $ 24 en 1932, 0 $ 215 en 1933, et, pour les mêmes établisse- ments : 0$24, 0 $ 23 et 0 $ 21, faisant ainsi ressortir une baisse con- tinue pour cette catégorie également (1).
Le diagramme ci-joint donne pour le Nord la répartition des salariés suivant le montant de leur salaire. La masse des manœuvres fournit la pointe correspondant à 0 $ 30 ; au-dessus de ce taux le nombre des salariés s'abaisse rapidement, marquant toutefois un palier pour 0 $ 80 et 1 $ 00.
Caractéristiques diverses pour les principaux groupes.
L'examen des deux graphiques relatifs à l'ensemble des salariés et de ceux qui se réfèrent séparément aux spécialistes et aux manœuvres pour le Nord et le Sud montre que le salaire le plus fréquent, correspondant, pour chaque catégorie, au point maximum du graphique, est en général sensiblement inférieur à la moyenne, la répartition des travailleurs ne s'effectuant pas symétriquement par rapport à l'ordonnée du point le plus haut de la courbe. Celle-ci après s'être élevée rapidement, s'étale en effet plus largement vers la droite, c'est-à-dire vers la zone des hauts salaires auxquels atteignent certains ouvriers d'élite. Cette tendance se trouve encore accentuée, comme il a été indiqué précédemment, du fait que des contremaîtres sont parfois portés dans les questionnaires avec les ouvriers de leur spécialité, ou des coolies spécialisés avec les ma- nœuvres. Ces quelques cas particuliers de très hauts salaires tendent à
(1) Pour les ouvriers spécialisés et les coolies masculins, un calcul analogue ne changerait rien au résultat, la répartition entre les différents centres étant appro- ximativement la même pour les trois années. J
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