Dans la seconde partie du tableau précédent, figurent pour les prin- cipales catégories de salariés, des indications afférentes aux seuls éta- blissements qui ont participé aux trois enquêtes et pour lesquels la comparaison est plus légitime que pour l'ensemble. Les moyennes ainsi obtenues diffèrent parfois de celles qui se rapportent à l'ensemble. On remarque en particulier que, chez les ouvriers spécialisés, la diminution apparaît beaucoup moins forte de 1931 à 1932 pour les établissements suivis sans interruption depuis 1931 que pour la totalité. Il faut tenir compte, toutefois, dans la comparaison entre les deux années, de l'im- portante diminution des effectifs, qui a porté principalement sur les ouvriers les. moins anciens dans chaque établissement et, partant, les moins bien rétribués. La réduction subie par les travailleurs ayant con- - servé leur emploi est en réalité plus considérable qu'il ne résulte du simple rapprochement des moyennes.
De même ordre pour les manœuvres hommes, quel que soit le groupe que l'on considère, la baisse est, au contraire de ce qui se passe pour les ouvriers qualifiés, plus accentuée pour les femmes coolies si l'on se borne aux mêmes établissements que si l'on envisage l'ensemble.
Le salaire moyen des autres catégories : caporaux et surveillants, coolies spécialisés, apprentis, est assez mal défini et peu comparable d'une année à l'autre. Pour la première et la dernière catégorie, il arrive fréquemment que le montant exact du salaire ne soit pas spécifié, parce qu'il dépasse, dans un sens ou dans l'autre, les limites de l'échelle prévue dans les questionnaires, et ce montant doit être fixé arbitrairement. En outre, la détermination des salariés entrant dans ces catégories est sujette à flottement, les mêmes travailleurs étant portés tantôt comme ouvriers ordinaires tantôt comme caporaux, ou passant d'une année à l'autre du rang de simple coolie à celui de coolie spécialisé. Ces variations affectent sensiblement les résultats afférents aux caporaux ou aux coolies spé- cialisés, dont l'effectif total est faible, alors qu'elles ont peu d'influence touchant les ouvriers spécialisés ou les manœuvres, dont le nombre est beaucoup plus grand. On a donc reporté dans le tableau ci-dessus les moyennes relatives à ces catégories secondaires à titre de simple indica- tion et sans qu'une conclusion certaine puisse être tirée de leur compa- raison. Il a paru inutile, pour la même raison, de calculer pour ces groupes des résultats valables seulement pour les établissements com- muns aux trois enquêtes et qui ne seraient guère plus comparables que les précédents.
Le diagramme ci-contre donne la répartition de l'ensemble des ouvriers touchés en 1933 par l'enquête, d'après le taux de leur salaire quotidien.
Après un maximum pour 0 $ 60, correspondant au gain de la grande masse des manœuvres, on voit que le gros des ouvriers qualifiés se
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