Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1901 01 septembre 1901
Description : 1901/09/01 (A4,N39). 1901/09/01 (A4,N39).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536794k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
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lait les difficultés qu'éprouvait cette industrie à se procurer les feuilles d'un pal-
mier-latanier (Latania glaucophylla) qui croît à Cuba et dont les envois, d'abord
effectués sans régularité, avaient complètement cessé pendant la guerre hispano-
américaine.
Le service de l'Agriculture, des Forêts et du Commerce de l'Indo-Chine, mis au
courant de la question, poursuivit une enquête qui démontre que si le atania
glaucophylla n'existait pas en Indo-Chine, nous avions, par contre, dans la Colonie
une série de palmiers dont les feuilles sont susceptibles d'être employées par l'in-
dustrie européenne pour la confection des chapeaux de paille et les petits travaux
de vannerie.
Ce sont les suivants : Un Corypha connu des Annamites sous le nom de : La
bUrJng, (cambodgien: Phdau ou Treang); le Corypha pilearia épineux (anna-
mite: Ld-lip), (cambodgien : Phdau ou Treang); le Corypha gebanga épineux
(annamite: Là-kê) (cambodgien: Phdau ou Treang). Tous ces palmiers habitent
les forêts de la Cochinchine, du Cambodge et de l'Annam où les indigènes vont
faire la cueillette des feuilles. Si le prélèvement s'opère sur une propriété privée
les propriétaires exigent une redevance d'une à deux piastres suivant la coute-
nance des bateaux destinés à les transporter, tout comme cela se pratique pour la
cueillette des feuilles du palmier d'eau Nipa fruticans (annamite: Dùa-nuoc)
ordinairement employées pour couvrir les maisons.
Toutes ces feuilles sont d'un usage très commun, soit pour la confection de
chapeaux, d'éventails, de nattes et de cloisons, soit enfin pour la fabrication
de voiles de barques très résistantes et très légères que l'on renforce avec du fil
provenant des fibres du cocotier.
Parmi les trois espèces de Corypha, il y a lieu de signaler tout particulière-
ment le là, buông qui fait l'objet d'un commerce assez étendu. La paillotte
obtenue de ce palmier est blanche et lisse à fibres fines et fortes. Pour la pré-
parer, on coupe les feuilles tendres que l'on trempe dans l'eau pendant quelques
heures et que l'on expose à un feu doux en ayant soin de leur enlever les
nervures saillantes. Parfois, elles sont seulement exposées au soleil et à la rosée
pendant trois jours consécutifs ; les nervures s'enlèvent alors aisément. Pour les
lisser et les blanchir, les indigènes les frottent avec un petit sac contenant du son.
11 convient d'attribuer à l'Annam la plus grosse production, car, en dehors
de la consommation que ce pays peut en faire, il n'est pas de jonque descendant
du Binh-thuân sur la Cochinchine et chargéé de cordages de cocos, de tour-
teaux d'arachides ou de débris de coquillages pour la fabrication de la chaux, qui
n'ait à son bord une assez grande quantité de feuilles de là buông toutes pré-
parées. Ces feuilles sont aussitôt achetées par les Chinois de Cholon ou de
Mytho qui les répandent ensuite sur les centres de la Cochinchine. Au Cambodge
ces feuilles sont utilisées dans la vannerie et la fabrication des chapeaux indigènes.
Le musée de la Direction de l'Agriculture, des Forêts et du Commerce possède
quelques échantillons de ces objets ayant très belle apparence.
Le Rhapis trivialis et trois variétés différentes (ann : Ci may may — Diêm
buông — Lá buông) (camb : Tréang-Ph.chôl-Sloc-Rut) dont les feuilles se
récoltent comme précédemment dans les forêts de la Cochinchine, de l'Annam et
du Cambodge.
lait les difficultés qu'éprouvait cette industrie à se procurer les feuilles d'un pal-
mier-latanier (Latania glaucophylla) qui croît à Cuba et dont les envois, d'abord
effectués sans régularité, avaient complètement cessé pendant la guerre hispano-
américaine.
Le service de l'Agriculture, des Forêts et du Commerce de l'Indo-Chine, mis au
courant de la question, poursuivit une enquête qui démontre que si le atania
glaucophylla n'existait pas en Indo-Chine, nous avions, par contre, dans la Colonie
une série de palmiers dont les feuilles sont susceptibles d'être employées par l'in-
dustrie européenne pour la confection des chapeaux de paille et les petits travaux
de vannerie.
Ce sont les suivants : Un Corypha connu des Annamites sous le nom de : La
bUrJng, (cambodgien: Phdau ou Treang); le Corypha pilearia épineux (anna-
mite: Ld-lip), (cambodgien : Phdau ou Treang); le Corypha gebanga épineux
(annamite: Là-kê) (cambodgien: Phdau ou Treang). Tous ces palmiers habitent
les forêts de la Cochinchine, du Cambodge et de l'Annam où les indigènes vont
faire la cueillette des feuilles. Si le prélèvement s'opère sur une propriété privée
les propriétaires exigent une redevance d'une à deux piastres suivant la coute-
nance des bateaux destinés à les transporter, tout comme cela se pratique pour la
cueillette des feuilles du palmier d'eau Nipa fruticans (annamite: Dùa-nuoc)
ordinairement employées pour couvrir les maisons.
Toutes ces feuilles sont d'un usage très commun, soit pour la confection de
chapeaux, d'éventails, de nattes et de cloisons, soit enfin pour la fabrication
de voiles de barques très résistantes et très légères que l'on renforce avec du fil
provenant des fibres du cocotier.
Parmi les trois espèces de Corypha, il y a lieu de signaler tout particulière-
ment le là, buông qui fait l'objet d'un commerce assez étendu. La paillotte
obtenue de ce palmier est blanche et lisse à fibres fines et fortes. Pour la pré-
parer, on coupe les feuilles tendres que l'on trempe dans l'eau pendant quelques
heures et que l'on expose à un feu doux en ayant soin de leur enlever les
nervures saillantes. Parfois, elles sont seulement exposées au soleil et à la rosée
pendant trois jours consécutifs ; les nervures s'enlèvent alors aisément. Pour les
lisser et les blanchir, les indigènes les frottent avec un petit sac contenant du son.
11 convient d'attribuer à l'Annam la plus grosse production, car, en dehors
de la consommation que ce pays peut en faire, il n'est pas de jonque descendant
du Binh-thuân sur la Cochinchine et chargéé de cordages de cocos, de tour-
teaux d'arachides ou de débris de coquillages pour la fabrication de la chaux, qui
n'ait à son bord une assez grande quantité de feuilles de là buông toutes pré-
parées. Ces feuilles sont aussitôt achetées par les Chinois de Cholon ou de
Mytho qui les répandent ensuite sur les centres de la Cochinchine. Au Cambodge
ces feuilles sont utilisées dans la vannerie et la fabrication des chapeaux indigènes.
Le musée de la Direction de l'Agriculture, des Forêts et du Commerce possède
quelques échantillons de ces objets ayant très belle apparence.
Le Rhapis trivialis et trois variétés différentes (ann : Ci may may — Diêm
buông — Lá buông) (camb : Tréang-Ph.chôl-Sloc-Rut) dont les feuilles se
récoltent comme précédemment dans les forêts de la Cochinchine, de l'Annam et
du Cambodge.
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