Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
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première de ces provinces, d'importantes cultures sont établies sur le flanc de coteaux, et on estime que si leur rendement est inférieur comme quantité, la qualité du vesou qu'on en obtient est bien supérieure à celle du produit similaire des cannes de plaine.
C'est au 4e mois (mai-juin) que la plantation commence.; la terre reçoit au préalable plusieurs labours et est hersée avec grand soin ; mais l'insuffisance de l'outillage dont les indigènes disposent est malheureusement cause que tous ces labours restent superficiels. Ce travail de préparation achevé, des sillons, distants l'un de l'autre de 30 à 40 centimètres, sont tracés à la charrue à une profondeur de 25 à 30 centimètres. C'est dans ces sillons que les boutures, réservées à la récolte qui a précédé d'un mois à six semaines la replantation, sont piquées dans un sens incliné (25° environ) à un écartement de 40 centimètres l'une de l'autre.
Les Annamites ne ménageant pas de chemin d'exploitation dans les champs de canne à sucre, l'hectare de terre reçoit par consé- quent 25.000 pieds.
Récolte. — Dès que la reprise des jeunes plants se manifeste, les champs sont sarclés plusieurs fois, la terre est retournée par un trait de charrue et une légère fumure est donnée à chaque pied ; puis la plantation est abandonnée jusqu'à la récolte, qui intervient aux époques suivantes : Au Quàng-ngài, vers la fin du 1er mois (commencement de mars) pour les terrains bas (dât-roc) et au commencement du 3e mois (fin avril) pour les terres élevées, désignées sous le nom de âât-go.
Au Phù-yên, au 1er et au 2e mois (février et mars).
Un ouvrier coupe les cannes à ras du sol, trois autres les reçoi- vent, les dépouillent de leurs feuilles, en ayant soin de réserver, parmi les meilleurs produits, la cime des tiges dont la section est faite, au-dessous du deuxième nœud, et qui constituent les boutures pour la récolte suivante, dont on vient de parler; ces boutures sont mises en jauge dans un endroit légèrement humide, jusqu'au moment du repiquage ; quant aux cannes dépouillées de la cime et des feuilles, elles sont réunies en fagots de 180 environ, et transportées au mou- lin à dos de coolie.
Au Quàng-ngài, la moyenne de six cannes brutes a donné un poids de 6 kos 500; après effeuillage et bouturage, ce poids s'est
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