Presse et revues
115 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 août 1901 01 août 1901
Description : 1901/08/01 (A4,N38). 1901/08/01 (A4,N38).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65367935
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
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qui est évidemment le Courbaril, puisqu'il répond entièrement aux caractères
botaniques rapportés plus haut; l'autre à grains rouge pointé de noir, qu'il
nous a été jusqu'à ce jour impossible de reconnaître dans nos groupements
orestiers.
Cet arbre paraît assez répandu dans les forêts de Cochinchine et du Cambodge
fcar on rencontre souvent le long des rives du fleuve et des cours d'eau des
gousses flottant à la surface.
Les Annamites donnent le nom de ctcà-rn ran à l'Hymenœa Courbaril et celui
de cwôm thâo à l'espèce dont les grains sont pointés de noir, grains qu'il ne faudrait
cependant pas confondre avec les grains plus petits de rabTus precatorius
(Cam thào do hôt).
Les Cambodgiens différencient ces deux espèces par l'appellation de lcraph
mun Irey pour Y H. Courbaril et par celle de krâph âng krârn pour l'autre
variété. celle de kî-âph âi%g ki-dm pour l'autre
Le bois de cet arbre est de couleur brun-acajou ; il est dur et lourd ; de
son tronc exsude une résine blanchâtre et transparente. Cette résine était autre-
fois appelée « gummi animœ», mais cette dénomination a été rejetée de l'usage
commercial et remplacée par celle de « copal demi-dur » afin d'éviter toute
confusion avec la résine damar ou copal tendre. t
La meilleure sorte est celle qui s'est écoulée des fissures des racines et qu'on ¡
retrouve enfouie dans le sol au pied des arbres ; cette matière semi-fossile se l'
présente sous la forme de nodules arrondis, recouverts d'une légère couche ;
oxydée. Après avoir enlevé cette couche superficielle ou bien que l'on casse un i.
des morceaux retirés du sol, la résine apparaît d'une limpidité parfaite. Ç
Cette substance fond à 180° et 200°; chauffée à 230° elle donne des produits :,
iquides de décomposition ou huile de copal. t
Le copal demi-dur donne des vernis moins colorés mais moins résistants que |
le copal dur (1) ; ils peuvent être avantageusement employés comme vernis
d'intérieur. ■
d'intérieur, t
* f
* *
• A ■■
Crins de Florence produit par le con cuoc. - Nous extrayons au
rapport économique de M. l'Administrateur résident de la province de Bac-
Giang (Tonkin), du mois de mai 1901, les renseignements qui suivent:
« Pendant ce mois, les iniigènes du Yen-thé vendent une sorte de soie rap-
pelant le «.crin de Florence » qu'ils tirent d'un ver appelé cuoc. Ce crin fort
résistant sert à coudre les chapeaux des femmes, à faire des lignes de pêche,
des cordes d'instruments de musique, etc. Chaque ver fournit 20 crins, les-
quels se vendent 0$02 En France, un crin de Florence se vend couramment
50 à 60 centimes. Le cuoc vit sur une sorte de liquidamtar : cây sao », ,',
Nous avons tout lieu de supposer qu'il s'agit de la chenille de l'Antherea
Pernyi ou de celle des Caligula Simla cultivées en Chine et produisant
ce qu'on est convenu d'appeler la soie sauvage ou tussor ou enfin tussah.
(1) Copals produits par l'Hymenæa verrucosa (Gœrtn.), l'H, Mossambiconsis (Klotzsch.) et le copaîfetll
Copallina (Benth.) d'habitats africains.
qui est évidemment le Courbaril, puisqu'il répond entièrement aux caractères
botaniques rapportés plus haut; l'autre à grains rouge pointé de noir, qu'il
nous a été jusqu'à ce jour impossible de reconnaître dans nos groupements
orestiers.
Cet arbre paraît assez répandu dans les forêts de Cochinchine et du Cambodge
fcar on rencontre souvent le long des rives du fleuve et des cours d'eau des
gousses flottant à la surface.
Les Annamites donnent le nom de ctcà-rn ran à l'Hymenœa Courbaril et celui
de cwôm thâo à l'espèce dont les grains sont pointés de noir, grains qu'il ne faudrait
cependant pas confondre avec les grains plus petits de rabTus precatorius
(Cam thào do hôt).
Les Cambodgiens différencient ces deux espèces par l'appellation de lcraph
mun Irey pour Y H. Courbaril et par celle de krâph âng krârn pour l'autre
variété. celle de kî-âph âi%g ki-dm pour l'autre
Le bois de cet arbre est de couleur brun-acajou ; il est dur et lourd ; de
son tronc exsude une résine blanchâtre et transparente. Cette résine était autre-
fois appelée « gummi animœ», mais cette dénomination a été rejetée de l'usage
commercial et remplacée par celle de « copal demi-dur » afin d'éviter toute
confusion avec la résine damar ou copal tendre. t
La meilleure sorte est celle qui s'est écoulée des fissures des racines et qu'on ¡
retrouve enfouie dans le sol au pied des arbres ; cette matière semi-fossile se l'
présente sous la forme de nodules arrondis, recouverts d'une légère couche ;
oxydée. Après avoir enlevé cette couche superficielle ou bien que l'on casse un i.
des morceaux retirés du sol, la résine apparaît d'une limpidité parfaite. Ç
Cette substance fond à 180° et 200°; chauffée à 230° elle donne des produits :,
iquides de décomposition ou huile de copal. t
Le copal demi-dur donne des vernis moins colorés mais moins résistants que |
le copal dur (1) ; ils peuvent être avantageusement employés comme vernis
d'intérieur. ■
d'intérieur, t
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• A ■■
Crins de Florence produit par le con cuoc. - Nous extrayons au
rapport économique de M. l'Administrateur résident de la province de Bac-
Giang (Tonkin), du mois de mai 1901, les renseignements qui suivent:
« Pendant ce mois, les iniigènes du Yen-thé vendent une sorte de soie rap-
pelant le «.crin de Florence » qu'ils tirent d'un ver appelé cuoc. Ce crin fort
résistant sert à coudre les chapeaux des femmes, à faire des lignes de pêche,
des cordes d'instruments de musique, etc. Chaque ver fournit 20 crins, les-
quels se vendent 0$02 En France, un crin de Florence se vend couramment
50 à 60 centimes. Le cuoc vit sur une sorte de liquidamtar : cây sao », ,',
Nous avons tout lieu de supposer qu'il s'agit de la chenille de l'Antherea
Pernyi ou de celle des Caligula Simla cultivées en Chine et produisant
ce qu'on est convenu d'appeler la soie sauvage ou tussor ou enfin tussah.
(1) Copals produits par l'Hymenæa verrucosa (Gœrtn.), l'H, Mossambiconsis (Klotzsch.) et le copaîfetll
Copallina (Benth.) d'habitats africains.
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