Presse et revues
115 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 août 1901 01 août 1901
Description : 1901/08/01 (A4,N38). 1901/08/01 (A4,N38).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65367935
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
— 621 —
Allons que nous avons pu recueillir quelques renseignements sur la
Constitution géologique de la Chine méridionale.
Les provinces que nous avons parcourues constituent un immense
plateau s'élevant assez régulièrement vers le N. O. Le Yun-nan, à sa
frontière septentrionale, atteint une altitude de 3,000 m. Yun-nan
sen se trouve à 2,000 m., Mong-tse à 1,400 m., Koui-iang fou à
1,450 m.
Envisagé dans son ensemble, ce plateau nous apparaît comme
étant constitué par un puissant système de schistes et de grès plus
ou moins argileux, recouvert par une assise calcaire surmontée à
son tour par de nouveaux schistes et grès bariolés. Le tout est sou-
Vent injecté par des roches éruptives dont l'émission paraît s'être
Produite à des époques diverses. 1
Il est à remarquer que, dans cet ensemble, les calcaires et les
oches éruptives seuls ont offert aux érosions une certaine résistance.
ette observation aidera à expliquer les caractères tout particuliers
que revêt la géographie physique de la région qui nous occupe;
nous avons signalé déjà (1) la difficulté que présente, pour le voya-
geur qui parcourt le Yun-nan, le Koui-tcheou et le Se-tch'ouan, le
Passage des rivières, dont les vallées sont généralement encaissées et
une profondeur considérable. Nous avons cité en particulier
l' exemple du Hoa kiang, au Koui-tcheou : lorsque nous arrivons sur
la berge même de la rivière, et que nous apercevons le cours d'eau
a nos pieds, le baromètre indique une altitude de 1,450 m.; un
efalier nous conduit au niveau de l'eau : le baromètre donne une
a btude de 600 m. Au sommet de l'escalier qui gravit la berge
Apposée, nous constatons que nous sommes remontés à 1,750 m. Ces
formes différences de niveau sont dues à la constitution litholo-
gique que nous décrivions tout à l'heure : qu'une cause quelconque,
allIe ou érosion, vienne à couper l'assise résistante, calcaires ou
roches éruptives, les eaux sauvages profiteront tout naturel-
temeut du couloir ainsi formé, et auront vite usé les assises
FeS subjacentes. Si la couche résistante n'a cédé qu'en un point,
les eaux affouilleront à la base de cette couche les grès ou les schistes,
Se créeront un passage souterrain; — de là les pertes que l'on observe
SI souvent, par exemple dans le cours supérieur de la Rivière Claire.
(1) fgQj Chine, Bulletin de la Société de Géographie de Marseille, 1 er tri-
1.
Allons que nous avons pu recueillir quelques renseignements sur la
Constitution géologique de la Chine méridionale.
Les provinces que nous avons parcourues constituent un immense
plateau s'élevant assez régulièrement vers le N. O. Le Yun-nan, à sa
frontière septentrionale, atteint une altitude de 3,000 m. Yun-nan
sen se trouve à 2,000 m., Mong-tse à 1,400 m., Koui-iang fou à
1,450 m.
Envisagé dans son ensemble, ce plateau nous apparaît comme
étant constitué par un puissant système de schistes et de grès plus
ou moins argileux, recouvert par une assise calcaire surmontée à
son tour par de nouveaux schistes et grès bariolés. Le tout est sou-
Vent injecté par des roches éruptives dont l'émission paraît s'être
Produite à des époques diverses. 1
Il est à remarquer que, dans cet ensemble, les calcaires et les
oches éruptives seuls ont offert aux érosions une certaine résistance.
ette observation aidera à expliquer les caractères tout particuliers
que revêt la géographie physique de la région qui nous occupe;
nous avons signalé déjà (1) la difficulté que présente, pour le voya-
geur qui parcourt le Yun-nan, le Koui-tcheou et le Se-tch'ouan, le
Passage des rivières, dont les vallées sont généralement encaissées et
une profondeur considérable. Nous avons cité en particulier
l' exemple du Hoa kiang, au Koui-tcheou : lorsque nous arrivons sur
la berge même de la rivière, et que nous apercevons le cours d'eau
a nos pieds, le baromètre indique une altitude de 1,450 m.; un
efalier nous conduit au niveau de l'eau : le baromètre donne une
a btude de 600 m. Au sommet de l'escalier qui gravit la berge
Apposée, nous constatons que nous sommes remontés à 1,750 m. Ces
formes différences de niveau sont dues à la constitution litholo-
gique que nous décrivions tout à l'heure : qu'une cause quelconque,
allIe ou érosion, vienne à couper l'assise résistante, calcaires ou
roches éruptives, les eaux sauvages profiteront tout naturel-
temeut du couloir ainsi formé, et auront vite usé les assises
FeS subjacentes. Si la couche résistante n'a cédé qu'en un point,
les eaux affouilleront à la base de cette couche les grès ou les schistes,
Se créeront un passage souterrain; — de là les pertes que l'on observe
SI souvent, par exemple dans le cours supérieur de la Rivière Claire.
(1) fgQj Chine, Bulletin de la Société de Géographie de Marseille, 1 er tri-
1.
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