Presse et revues
82 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1901 01 mai 1901
Description : 1901/05/01 (A4,N35). 1901/05/01 (A4,N35).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536790x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
- 375 -
Somme toute, et jusqu'à ce qu'on ait pu avoir et examiner les
fruits, je crois qu'on peut identifier' cette liane avec le Parameria
barbata ou Pierrei, quitte à créer une espèce nouvelle si le fruit
présente des caractères différentiels plus sérieux que ceux provenant
des proportions de la feuille. D'une façon générale, et comme carac-
tère secondaire faisant reconnaître les Parameria, je crois qu'on peut
se baser sur la présence des domaties de Schumann, petits paquets
de poils aux angles des nervures qui ne manquent dans aucune
espèce de l'herbier de Boyer.
« Il serait intéressant de savoir si le khua mak khao ngë n'est pas
le do trong des Annamites, le wâhr angkot des Cambodgiens, séparé
par Pierre de l'Ecdysanthera glandulifera dont la torsion du pétale
est dirigée vers la droite, tandis que la liane qu'il étudiait, avait les
lobes tournés à gauche, comme celle que nous avons reçue (comptes
rendus de Cochinchine, séance du 1er septembre 1896) ». (Cette
, notice du Dr Spire était accompagnée d'une analyse florale que nous
reproduisons sur la planche ci-jointe).
Dans un rapport inséré au « Bulletin Economique de l'Indo-Chine »
(no 16, 1er octobre 1899, p. 521), J'ai appelé l'attention sur la fréquence
du Parameria glandulifera de Pierre, dans les forêts de la Cochin-
chine. Je l'ai, depuis, retrouvé dans la forêt au voisinage des ruines
d'Angkor, et le récent concours agricole et industriel de Pnom-Penh
nous montrait quelques échantillons de caoutchouc indigène que je
crois pouvoir rapporter à la même espèce.
Je m'étonne, soit dit incidemment, que ces lianes, qui fournissent
un produit de très belle qualité, ne soient pas encore exploitées au
Cambodge, alors qu'en Annam, au Laos, au Tonkin, leurs congénères
le sont dans une mesure telle que l'administration a dû prendre des
dispositions pour les protéger contre le dépeuplement.
L'éducation pour la récolte de la population forestière indigène,
qui s'est opérée en apparence si vite parmi les tribus montagnardes
dites « sauvages » de l'Annam et du Laos, sera d'ailleurs moins
aisée chez les Cambodgiens.
Il résulte donc de la détermination de la liane laotienne que l'aire
d'habitat du Parameria glandulifera (barbata) de Pierre s'étend
Jusqu'au haut Laos. C'est une espèce qui affectionne les plaines bas-
ses, alluvionnaires et la forêt vierge chaude et humide, sans qu'elle
recherche le plus épais des fourrés ni l'ombre la plus dense des plus
hauts protecteurs. Les exploitants ont chance de la rencontrer dans
Somme toute, et jusqu'à ce qu'on ait pu avoir et examiner les
fruits, je crois qu'on peut identifier' cette liane avec le Parameria
barbata ou Pierrei, quitte à créer une espèce nouvelle si le fruit
présente des caractères différentiels plus sérieux que ceux provenant
des proportions de la feuille. D'une façon générale, et comme carac-
tère secondaire faisant reconnaître les Parameria, je crois qu'on peut
se baser sur la présence des domaties de Schumann, petits paquets
de poils aux angles des nervures qui ne manquent dans aucune
espèce de l'herbier de Boyer.
« Il serait intéressant de savoir si le khua mak khao ngë n'est pas
le do trong des Annamites, le wâhr angkot des Cambodgiens, séparé
par Pierre de l'Ecdysanthera glandulifera dont la torsion du pétale
est dirigée vers la droite, tandis que la liane qu'il étudiait, avait les
lobes tournés à gauche, comme celle que nous avons reçue (comptes
rendus de Cochinchine, séance du 1er septembre 1896) ». (Cette
, notice du Dr Spire était accompagnée d'une analyse florale que nous
reproduisons sur la planche ci-jointe).
Dans un rapport inséré au « Bulletin Economique de l'Indo-Chine »
(no 16, 1er octobre 1899, p. 521), J'ai appelé l'attention sur la fréquence
du Parameria glandulifera de Pierre, dans les forêts de la Cochin-
chine. Je l'ai, depuis, retrouvé dans la forêt au voisinage des ruines
d'Angkor, et le récent concours agricole et industriel de Pnom-Penh
nous montrait quelques échantillons de caoutchouc indigène que je
crois pouvoir rapporter à la même espèce.
Je m'étonne, soit dit incidemment, que ces lianes, qui fournissent
un produit de très belle qualité, ne soient pas encore exploitées au
Cambodge, alors qu'en Annam, au Laos, au Tonkin, leurs congénères
le sont dans une mesure telle que l'administration a dû prendre des
dispositions pour les protéger contre le dépeuplement.
L'éducation pour la récolte de la population forestière indigène,
qui s'est opérée en apparence si vite parmi les tribus montagnardes
dites « sauvages » de l'Annam et du Laos, sera d'ailleurs moins
aisée chez les Cambodgiens.
Il résulte donc de la détermination de la liane laotienne que l'aire
d'habitat du Parameria glandulifera (barbata) de Pierre s'étend
Jusqu'au haut Laos. C'est une espèce qui affectionne les plaines bas-
ses, alluvionnaires et la forêt vierge chaude et humide, sans qu'elle
recherche le plus épais des fourrés ni l'ombre la plus dense des plus
hauts protecteurs. Les exploitants ont chance de la rencontrer dans
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