Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1901 01 mai 1901
Description : 1901/05/01 (A4,N35). 1901/05/01 (A4,N35).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536790x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
— 372 —
lianes sans feuilles, d'échantillons de feuilles sans fleurs ou sans
fruits, ou d'échantillons de caoutchouc sans organes des plantes qui
les avaient produits (1).
Or, suivant les principes actuels de classification botanique, la
différenciation des espèces est basée souvent sur des caractères mor-
phologiques ou de forme d'organes floraux extrêmement tenus, de
sorte que l'absence de fleurs et -de fruits sur un échantillon en rend
l'identification très difficile, sinon impossible.
Si nous insistons sur cette nécessité; qui paraît chose banale à
dire, c'est afin de signaler aux botanistes qui en auraient les moyens
et en prendraient l'utile initiative, l'intérêt qu'il y aurait à nous
donner, pour des groupes de plantes économiques telles que les lianes
à caoutchouc, une sorte de clef dichotomique de classification et
d'identification qui permette de les reconnaître à des caractères tirés
des organes végétatifs qui sont, neuf fois sur dix, les seuls que le
chercheur, le voyageur, l'industriel, le coureur de la brousse enfin
ou de la forêt vierge, ait la chance de trouver sur le pied de liane
qu'il soupçonne être l'espèce convoitée, sans pouvoir s'en assurer
autrement qu'à la floraison ou à la fructification de l'individu.
Voici ce que dit, à propos de ces difficultés de recherche,
M. Delineau, un des premiers colons de l'Indo-Chine à s'occuper
rationnellement, et avec succès, de l'exploitation des espèces à caout-
chouc de la chaîne annamitique : « Rien ne distingue, à première
., vue, des plantes jeunes de leurs voisines, aucun caractère particu-
lier ne les signale à l'attention, et, au milieu de la végétation
luxuriante de la forêt vierge, elles passent inaperçues et même in-
soupçonnées du voyageur le plus observateur. Seul l'aborigène,
vivant d'une vie demi-sauvage au milieu des forêts, habitué dès son
jeune âge à leur demander sa nourriture végétale, à distinguer d'un
coup d'œil les plantes utiles des nuisibles, guidé dans ses recherches
par l'instinct naturel qui ne manque jamais à l'homme primitif, re-
(1) Nous devons des remerciments à MM. Leblévec et Mazeran qui nous ont laissé
des échantillons malheureusement indéterminables de lianes du Haut-Laos ; à M. P.
Macey, Commissaire du Gouvernement à Muong-son, qui nous a envoyé, en par-
fait état, des fruits de liane à « cornes de bœuf », accompagnés d'échantillons de
feuille et d'un croquis d'inflorescence; à M. Breugnot, garde principal, pour un
envoi d'échantillons de lianes; à M. Séville, Administrateur de Tayninh, qui nous a
adressé un pied de Parameria vivant et à M. Coqui, ancien Directeur des
Douanes du Tonkin, pour un jeune pied vivant d'une liane à caoutchouc.
lianes sans feuilles, d'échantillons de feuilles sans fleurs ou sans
fruits, ou d'échantillons de caoutchouc sans organes des plantes qui
les avaient produits (1).
Or, suivant les principes actuels de classification botanique, la
différenciation des espèces est basée souvent sur des caractères mor-
phologiques ou de forme d'organes floraux extrêmement tenus, de
sorte que l'absence de fleurs et -de fruits sur un échantillon en rend
l'identification très difficile, sinon impossible.
Si nous insistons sur cette nécessité; qui paraît chose banale à
dire, c'est afin de signaler aux botanistes qui en auraient les moyens
et en prendraient l'utile initiative, l'intérêt qu'il y aurait à nous
donner, pour des groupes de plantes économiques telles que les lianes
à caoutchouc, une sorte de clef dichotomique de classification et
d'identification qui permette de les reconnaître à des caractères tirés
des organes végétatifs qui sont, neuf fois sur dix, les seuls que le
chercheur, le voyageur, l'industriel, le coureur de la brousse enfin
ou de la forêt vierge, ait la chance de trouver sur le pied de liane
qu'il soupçonne être l'espèce convoitée, sans pouvoir s'en assurer
autrement qu'à la floraison ou à la fructification de l'individu.
Voici ce que dit, à propos de ces difficultés de recherche,
M. Delineau, un des premiers colons de l'Indo-Chine à s'occuper
rationnellement, et avec succès, de l'exploitation des espèces à caout-
chouc de la chaîne annamitique : « Rien ne distingue, à première
., vue, des plantes jeunes de leurs voisines, aucun caractère particu-
lier ne les signale à l'attention, et, au milieu de la végétation
luxuriante de la forêt vierge, elles passent inaperçues et même in-
soupçonnées du voyageur le plus observateur. Seul l'aborigène,
vivant d'une vie demi-sauvage au milieu des forêts, habitué dès son
jeune âge à leur demander sa nourriture végétale, à distinguer d'un
coup d'œil les plantes utiles des nuisibles, guidé dans ses recherches
par l'instinct naturel qui ne manque jamais à l'homme primitif, re-
(1) Nous devons des remerciments à MM. Leblévec et Mazeran qui nous ont laissé
des échantillons malheureusement indéterminables de lianes du Haut-Laos ; à M. P.
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fait état, des fruits de liane à « cornes de bœuf », accompagnés d'échantillons de
feuille et d'un croquis d'inflorescence; à M. Breugnot, garde principal, pour un
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