Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
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Leur hauteur est de 0m80 à 1 mètre, en général ; leur diamètre de 0m30 à 0m40. La partie inférieure seule constitue à proprement parler le broyeur compresseur : elle est à surface lisse. La partie supérieure est taillée en vis sans fin ou cannelée, de manière à cons- tituer un engrenage, qui permet au mouvement de se communiquer de l'un à l'autre. L'axe du premier se prolonge au-dessus du bâti, et se termine en forme de tète d'écrou sur laquelle s'adapte un long levier, analogue à celui des norias ou des pressoirs à vis. Le moteur, un bœuf, ou plus souvent un buffle, s'attelle à cette flèche.
Généralement, en avant des cylindres, et rattachée au bâti, se place une plaque de bois verticale percée, à hauteur convenable, d'un trou rectangulaire par où l'on fait entrer les cannes. Elles se trouvent ainsi ramenées naturellement vers le plan de frottement des meules et l'opérateur, qui les pousse, n'a pas à redouter de se laisser happer les mains.
Les tiges sont présentées à l'ouverture par poignées de deux ou trois au plus, et se succèdent sans interruption de façon qu'il y en ait toujours six ou huit simultanément soumises au broyage ; quand cela parait nécesssaire, on les presse une seconde fois.
Un plateau évidé, placé à la base de l'appareil, reçoit le jus qui s'écoule. Une légère pente amène le vesou vers un orifice en com- munication avec une canalisation souterraine, ou à ciel ouvert, con- sistant ordinairement en un bambou creux, qui l'emporte dans une jarre.
En général, ce récipient se trouve -en dehors du cercle décrit par le moteur en se déplaçant.
Il repose sur le fond d'une case de six à huit mètres de surface, creusée dans le sol, c'est là que se fait la cuisson du jus.
A l'une des extrémités est pratiqué un vaste foyer ayant sa porte de chargement dans la fosse même et communiquant avec l'extérieur par trois fourneaux s'ouvrant à la surface du sol.
Chacun de ces trous est destiné à recevoir une bassine en fonte identique à celles qui servent aux usages culinaires. La contenance de chaque marmite est d'environ trente-cinq litres.
Le vesou est d'abord transvasé dans les deux bassines extérieures et chauffé jusqu'à l'ébullition. Les écumes qui surnagent sont en- levées, puis la défécation est complétée par une addition de chaux qu'on délaie dans le liquide.
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