Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
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clusion de tout intermédiaire onéreux, seraient seules en état de mener à bien pareille entreprise.
Il n'est pas douteux, d'autre part, qu'elles arrivent au même succès qu'en Egypte ou aux Philippines.
Il est permis d'espérer que le décret du 14 août 1900, attribuant des primes d'exportations aux sucres indigènes et coloniaux aidera au développement de cette intéressante industrie.
Culture
La culture est loin d'être également soignée dans tous les centres de production du Tonkin. Elle constitue néanmoins l'une de celles auxquelles les indigènes donnent le plus d'attention.
Ils lui consacrent les meilleures terres, choisissant de préférence les limons frais et fertiles, à l'abri des inondations.
Les travaux commencent aussitôt après la fin des grandes pluies, du 8e au 10e mois (septembre à novembre). Si l'on en a le temps et les moyens, on effectue jusqu'à trois labours préparatoires, quel- quefois plus, à environ un mois ou six semaines d'intervalle ; la charrue ou la houe sont enfoncées aussi profondément que possible.
La charrue primitive dont se servent les Annamites est presque toujours insuffisante pour cette opération qui se fait alors à bras.
Le cultivateur diligent profite du dernier labour pour enfouir une fumure copieuse formée de cendres et de fumier de buffle ou de porc.
Lorsque les mottes ne se délitent pas naturellement, elles sont concassées à l'aide du maillet de bois à long manche, qui se manie à la main et remplit l'office de rouleau croskill.
Un hersage soigné achève l'ameublissement du sol et égalise la surface.
Des sillons parallèles profonds deOm45 à 0 m 20 sont ensuite tracés à des écartements qui varient suivant les localités ou selon les espèces cultivées, de 0 m 80 à 1 m 20. Ils sont destinés à recevoir les boutures.
Fidèles à la pratique surannée qu'on retrouve dans tous les pays producteurs de canne à sucre, les indigènes du Tonkin emploient exclusivement à cet effet les extrémités des tiges (ngon) provenant de la deuxième récolte et qu'ils ont conservées en paquet dans du
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