Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1901-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 février 1901 01 février 1901
Description : 1901/02/01 (A4,N32). 1901/02/01 (A4,N32).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536787f
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
— 101 —
mière opération a pour but d'ouvrir et de nettoyer par un bon
lavage les nombreuses alvéoles remplies d'eau et de débris de toutes
sortes qui se forment dans la pâte au moment de la coagulation. Sans
cette précaution, la fermentation ne tarderait pas à s'établir en
provoquant la pourriture de toute la masse.
Chacune de ces plaquettes est ensuite reprise et débitée, au moyen
d'une forte paire de ciseaux, en fils aussi minces et longs que pos-
sible, qu'on lave très soigneusement à grande eau et qu'on sèche
ensuite à l'ombre. Il ne reste plus qu'à les enrouler, en forme de
pelotes, en tirant assez sur les brins pour que les parois des alvéoles
distendues chassent à l'extérieur les dernières parcelles de matières
étrangères qu'elles contiennent. Ces pelotes de la grosseur du poing
ne tardent pas à former une masse compacte par l'adhérence des fils
entre eux, elles se conservent alors en parfait état et il n'y a plus
aucune fermentation à craindre jusqu'à ce qu'elles soient livrées à
l'industrie.
Le caoutchouc ainsi obtenu a été évalué à 8 francs le kilo par
plusieurs maisons d'achat en France ; nul doute que la préparation
soigneuse dont il a été l'objet ne le fasse bénéficier de cette plus-
value, ce qui rend économique la mise en pelote, attendu qu'elle
ne revient guère, faite par des congaïs habituées à ce travail, à plus
de 10 cents par kilogramme.
En résumé, malgré les chiffres très supérieurs cités par quelques
auteurs, on ne peut guère espérer un rapport de plus d'un demi-
kilogramme pour deux récoltes, par arbre et par an, ce qui don-
nerait encore un revenu de 604 francs, en comptant 156 arbres à
hectare et en vendant le produit aux prix que nous indiquons plus
haut.
Multiplication.— Un moyen facile et infaillible d'obtenir des plants
de caoutchouc pour la culture, c'est le bouturage des grosses bran-
ches mesurant de 8 à 15 centimètres de circonférence, auxquelles
on enlève une partie de leurs feuilles, et dont on enterre le talon à
centimètres de profondeur, dans une terre bien ameublie. Si on
opère aux époques de transition, entre les pluies et la sécheresse,
alors que la chaleur humide est dans toute sa force, on peut compter
sur une reprise de 90
Mais on comprendra que ce moyen n'est pratique et même
Possible que lorsqu'on se trouve à proximité d'une plantation déjà
mière opération a pour but d'ouvrir et de nettoyer par un bon
lavage les nombreuses alvéoles remplies d'eau et de débris de toutes
sortes qui se forment dans la pâte au moment de la coagulation. Sans
cette précaution, la fermentation ne tarderait pas à s'établir en
provoquant la pourriture de toute la masse.
Chacune de ces plaquettes est ensuite reprise et débitée, au moyen
d'une forte paire de ciseaux, en fils aussi minces et longs que pos-
sible, qu'on lave très soigneusement à grande eau et qu'on sèche
ensuite à l'ombre. Il ne reste plus qu'à les enrouler, en forme de
pelotes, en tirant assez sur les brins pour que les parois des alvéoles
distendues chassent à l'extérieur les dernières parcelles de matières
étrangères qu'elles contiennent. Ces pelotes de la grosseur du poing
ne tardent pas à former une masse compacte par l'adhérence des fils
entre eux, elles se conservent alors en parfait état et il n'y a plus
aucune fermentation à craindre jusqu'à ce qu'elles soient livrées à
l'industrie.
Le caoutchouc ainsi obtenu a été évalué à 8 francs le kilo par
plusieurs maisons d'achat en France ; nul doute que la préparation
soigneuse dont il a été l'objet ne le fasse bénéficier de cette plus-
value, ce qui rend économique la mise en pelote, attendu qu'elle
ne revient guère, faite par des congaïs habituées à ce travail, à plus
de 10 cents par kilogramme.
En résumé, malgré les chiffres très supérieurs cités par quelques
auteurs, on ne peut guère espérer un rapport de plus d'un demi-
kilogramme pour deux récoltes, par arbre et par an, ce qui don-
nerait encore un revenu de 604 francs, en comptant 156 arbres à
hectare et en vendant le produit aux prix que nous indiquons plus
haut.
Multiplication.— Un moyen facile et infaillible d'obtenir des plants
de caoutchouc pour la culture, c'est le bouturage des grosses bran-
ches mesurant de 8 à 15 centimètres de circonférence, auxquelles
on enlève une partie de leurs feuilles, et dont on enterre le talon à
centimètres de profondeur, dans une terre bien ameublie. Si on
opère aux époques de transition, entre les pluies et la sécheresse,
alors que la chaleur humide est dans toute sa force, on peut compter
sur une reprise de 90
Mais on comprendra que ce moyen n'est pratique et même
Possible que lorsqu'on se trouve à proximité d'une plantation déjà
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