Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse...Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
La demande d'écorce de cannelier, soit comme épice, soit comme matière première pour la distillation de l'huile médicinale, a augmenté d'une façon persis- tante. L'huile, toute différente et de valeur moindre, distillée des feuilles, est encore plus demandée pour en tirer l'eugénol et pour la fabrication de la vanilline.
On a admis jusqu'à maintenant que l'écorce de cannelier produite et préparée à Ceylan est bien supérieure aux autres pour le commerce des pays d'occident, mais récemment une grande partie de la superficie occupée autrefois à Ceylan par le cannelier a été complantée en cocotiers, en Hevea brasiliensis, etc., en sorte que l'on se demande s'il est possible d'étendre ailleurs cette culture pour satisfaire à la demande toujours croissante. Il est vrai qu'il ne faut pas trop compter, paraît-il, que le Cinnamomurn zeylanicum, dont l'écorce fournit, pense-t-on, la cannelle de la meilleure qualité, reproduise dans d'autres pays, même très semblables à Ceylan par leur climat et par leur terrain, les caractères qui le rendent là si appréciable.
Toutefois une écorce produite ailleurs et non traitée comme le produit de Ceylan peut fournir de grandes quantités d'huile essentielle très bonne, comme celle, par exemple, de la Côte de l'0r/ L'article analysé constitpe un exposé détaillé de la production de la cannelle dans tout le monde et a pour but de mettre en relief ses, possibilités futures.
On y décrit d'abord les plantes qui fournissent la cannelle, et l'on donne, pour chaque pays, des renseignements historiques importants sur les débuts de la culture des espèces différentes de cannelier, etc. Suivent les détails sur les caractères et la composition des huiles essentielles distillées de l'écorce. Il est intéressant de noter la valeur générale relative de quelques-unes des espèces décrites.
C. Zeylanicum. — Il donne la cannelle fine ou cannelle de la reine. Il est indigène de l'Inde méridionale, de Tenassérim et de Ceylan. L'essence distillée de l'écorce du tronc contient 58 à 76 0/0 d'aldéhyde cinnamique : celle distillée de l'écorce des racines n'en contient qu'une quantité négligeable, avec un petit pourcentage d'euca- lYPtol, d'eugénol, de safrol et de bornéol ; l'huile distillée des feuilles contient 70 à 75 0/0 d'eugénol et 3 0/0 d'aldéhyde cinnamique.
C. Cassia Blume. — L'écorce de n'importe quelle partie de la plante donne des Rendements analogues : aldéhyde cinnamique 80-90 0/0 ; huile distillée des petites branches garnies de feuilles 0,5-2 0/0, ne contenant ni aldéhyde cinnamique, ne eUgénol.
f C. Loureirii Nees. — L'écorce des racines et les petites branches feuillues urnissent respectivement 1,17 0/0 et 0,2 0/0 d'une huile essentielle contenant 27 0/0 d'aldéhyde et 40 0/0 de linalol, eugénol et eucalyptol.
C. Burmanni Blume (= C. Kiamis Nées). — Aldéhyde 77 0/0 ; eugénol 11 0/0.
t Les espèces suivantes fournissent par leur écorce une huile essentielle ne con- tant que peu ou pas d'aldéhyde et qui peut être utilisée seulement pour le camphri e le safrol qu'elle contient : C. Camphora, C. Oliver, C. Parthenoxylon, C. pedatiner- tnum, C. Mercadoi, C. Sintok, C. Tamala, et Canella-alba.
>neJi ®xtraitdu Bulletin of the Impérial Instilute, Londres, année 1921, et Bulletin des renseigne- (1 ent8 de lIniltuut international d'agriculture, Rome,mai-juin 1922. Nousnotons, depuis quelque temps, des exportations, principalement de la région de Tamatave, d'écorces et essence de cannelle ; nous juif ns donc utile d'augmenter notre documentation, à ce sujet, par la voie du Bulletin. E. J.
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