Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1922-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 01 janvier 1922 01 janvier 1922
Description : 1922/01/01 (A19,N1)-1922/03/31. 1922/01/01 (A19,N1)-1922/03/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536748b
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
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- Etudes diverses
- Notes et renseignements
- .......... Page(s) .......... 100
- .......... Page(s) .......... 102
- Importations de Madagascar à la Réunion en 1921. Graphiques (hors texte).
- .......... Page(s) .......... 103
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 137
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 161
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 175
- .......... Page(s) .......... 179
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 199
- .......... Page(s) .......... 201
- .......... Page(s) .......... 203
- .......... Page(s) .......... 205
- .......... Page(s) .......... 207
- .......... Page(s) .......... 211
- Madagascar: 1922, carte minière (hors texte).
- .......... Page(s) .......... 213
- .......... Page(s) .......... 215
- .......... Page(s) .......... 219
LA VÉGÉTATION MALGACHE «
PAR H. PERRIER DE LA BATHIE
La végétation modifiée
L-A PRAIRIE
La prairie est une conséquence directe des incendies périodiques. Elle n'est constituée,
11 effet, que d'espèces aptes à subir annuellement ces feux. Ces espèces, communes à
.out!!S les régions de l'île, et cosmopolites sous les tropiques, semblent indifférentes aux
Jugements de sol et de climat. Parmi elles se trouvent quelques espèces accessoires, restes
f 1 ancwnne végétation, que des particularités biologiques ou la plus grande violence des
Ux laissent subsister ça et L't. La prairie, grâce au feu, s'étend chaque jour davantage et
^ouvrira bientôt l'île entière, sauf l'Extrême-Sud, où elle ne peut s'établir par suite d'une
cheresse trop intense. Elle ne constitue que des pâturages très médiocres, que les feux,
lct longue, rendent de plus en plus mauvais. Pour les améliorer il faudra en changer la
imposition botanique et les soustraire à l'action des feux.
Décrire l'action d'un feu de brousse, c'est décrire le mode de végétation des
ef5pères qui constituent la prairie malgache. En effet, ce feu détruit annuellement,
d une façon à peu près constante, toutes les parties aériennes des végétaux et
eurs graines. Par suite, au bout de quelques années, le feu nécessairement ne laisse
Iu subsister, sur les surfaces soumises à son action, que les plantes qui sont aptes
(l supporter sans souffrir la destruction de toutes leurs parties aériennes, et qui
peuvent se multiplier sans graines ou qui sont, du moins, capables de vivre et de se
reproduire en ne se ressemant qu'à de longs intervalles.
Il n'y a guère, pour satisfaire à ces conditions, que les espèces vivaces à tiges
'!!nuelles et dont les souches émettent des rejets. Or, toutes les espèces de la prairie,
ns exception, sauf quelques plantes apparaissant accidentellement et bientôt
étruites, ont ce mode tout particulier de végétation.
t C'est là une preuve formelle, absolue, que cette formation des prairies est bien
Ollte artificielle et qu'elle a uniquement le feu pour cause première. Et nous n'oserions
pas insister sur ce fait si manifeste, si logique et si simple, si l'on n'avait pas pré-
,edu que la prairie, la « steppe » malgache, était une formation naturelle, ayant
tXIsté de toute antiquité.
Les espèces de la prairie ont donc été sélectionnées, ou, plus exactement, choisies
et triées par le feu. L'incendie a éliminé toutes les espèces non capables de s'accom-
0uor de son action. Cette sélection d'espèces a encore été rendue plus sévère par
j. a stérilisation du sol, la destruction de l'humus, l'affleurement de la latérite, en un
not par l'érosion plus rapide, conséquence forcée de feux qui dénudent le sol juste
avant les grandes pluies de l'hivernage. Aussi cette formation est-elle excessivement
Uvre en espèces, et les faits, en ce sens, dépassent même tout ce que l'on pourrait
imaginer. Voici, en effet, la liste des espèces de cette formation, par région, et avec
(: indications du stat et distribution géographique de chacune de ces espèces. Les
espèces marquées d'un astérisque sont des graminées à chaumes annuels, avec
v ollches vivaces émettant des rejets ; ce sont les plantes qut constituent à elles
Seules presque toute la prairie. Les autres sont plus rares et occasionnelles.
l(!, 1 Extrait d'un travail publié aux Annales du musée colonial de Marseille, année 1921. Se repor-
teP ll la note publiée à ce sujet, au Bulletin économique de Madagascar. 1, trimestre 19-21.
PAR H. PERRIER DE LA BATHIE
La végétation modifiée
L-A PRAIRIE
La prairie est une conséquence directe des incendies périodiques. Elle n'est constituée,
11 effet, que d'espèces aptes à subir annuellement ces feux. Ces espèces, communes à
.out!!S les régions de l'île, et cosmopolites sous les tropiques, semblent indifférentes aux
Jugements de sol et de climat. Parmi elles se trouvent quelques espèces accessoires, restes
f 1 ancwnne végétation, que des particularités biologiques ou la plus grande violence des
Ux laissent subsister ça et L't. La prairie, grâce au feu, s'étend chaque jour davantage et
^ouvrira bientôt l'île entière, sauf l'Extrême-Sud, où elle ne peut s'établir par suite d'une
cheresse trop intense. Elle ne constitue que des pâturages très médiocres, que les feux,
lct longue, rendent de plus en plus mauvais. Pour les améliorer il faudra en changer la
imposition botanique et les soustraire à l'action des feux.
Décrire l'action d'un feu de brousse, c'est décrire le mode de végétation des
ef5pères qui constituent la prairie malgache. En effet, ce feu détruit annuellement,
d une façon à peu près constante, toutes les parties aériennes des végétaux et
eurs graines. Par suite, au bout de quelques années, le feu nécessairement ne laisse
Iu subsister, sur les surfaces soumises à son action, que les plantes qui sont aptes
(l supporter sans souffrir la destruction de toutes leurs parties aériennes, et qui
peuvent se multiplier sans graines ou qui sont, du moins, capables de vivre et de se
reproduire en ne se ressemant qu'à de longs intervalles.
Il n'y a guère, pour satisfaire à ces conditions, que les espèces vivaces à tiges
'!!nuelles et dont les souches émettent des rejets. Or, toutes les espèces de la prairie,
ns exception, sauf quelques plantes apparaissant accidentellement et bientôt
étruites, ont ce mode tout particulier de végétation.
t C'est là une preuve formelle, absolue, que cette formation des prairies est bien
Ollte artificielle et qu'elle a uniquement le feu pour cause première. Et nous n'oserions
pas insister sur ce fait si manifeste, si logique et si simple, si l'on n'avait pas pré-
,edu que la prairie, la « steppe » malgache, était une formation naturelle, ayant
tXIsté de toute antiquité.
Les espèces de la prairie ont donc été sélectionnées, ou, plus exactement, choisies
et triées par le feu. L'incendie a éliminé toutes les espèces non capables de s'accom-
0uor de son action. Cette sélection d'espèces a encore été rendue plus sévère par
j. a stérilisation du sol, la destruction de l'humus, l'affleurement de la latérite, en un
not par l'érosion plus rapide, conséquence forcée de feux qui dénudent le sol juste
avant les grandes pluies de l'hivernage. Aussi cette formation est-elle excessivement
Uvre en espèces, et les faits, en ce sens, dépassent même tout ce que l'on pourrait
imaginer. Voici, en effet, la liste des espèces de cette formation, par région, et avec
(: indications du stat et distribution géographique de chacune de ces espèces. Les
espèces marquées d'un astérisque sont des graminées à chaumes annuels, avec
v ollches vivaces émettant des rejets ; ce sont les plantes qut constituent à elles
Seules presque toute la prairie. Les autres sont plus rares et occasionnelles.
l(!, 1 Extrait d'un travail publié aux Annales du musée colonial de Marseille, année 1921. Se repor-
teP ll la note publiée à ce sujet, au Bulletin économique de Madagascar. 1, trimestre 19-21.
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