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dans les multiples combinaisons en usage, le moyen de se couvrir en
majeure partie des gros risques de la culture et de ramener au plus bas
prix le coût de revient de la canne.
La position de l'industrie sucrière s'en trouve renforcée, par le fait
qu'une exploitation rendue rémunératrice au rendement de 3,5 à 4 tonnes
par hectare, permet d'étendre la culture de la canne à des terres pauvres,
qui, en conditions normales, devraient être laissées à la rizière.
Toutefois ces avantages ne. vont pas sans une contre partie impres-
sionnante.
Jusqu'à présent, du fait de l'étendue restreinte des terres de culture et
de l'abondance de la population de certains districts, le métayer a ete
obligé plus ou moins de prendre ce que le propriétaire voulait bien lul
donner. Son association débute par l'ouverture d'un compte débiteur,
auquel sont portées la valeur des deux buffles (300 pesos) et de sa quote
part des dépenses de culture. La valeur de son travail, calculée au taux
des salaires sur place, se monte à 100 pesos environ, par hectare de canne
cultivé. Or, s'il est payé au tonnage de canne, il reçoit 2 à 2,5 pesos par
tonne, soit avec un rendement moyen de 20 à 25 tonnes par hectare,
40 à 62,5 pesos par hectare. S'il est payé au tonnage de sucre, il doit part
ciper aux frais de récolte et de transport ; et alors même qu'il reçoit
davantage, on peut dire que son travail n'est presque jamais payé aU
taux normal des salaires.
En outre, il se trouve en permanence endetté envers son propriétaire.
La situation faite aux métayers qui leur impose un standard de 'Vje
extrêmement bas, n'est pas sans troubler quelque peu la tranquillité du
pays. C'est un fait que les aparceros sont en conflit permanent avec les
propriétaires et que ce conflit devient chaque jour plus aigu. Les grèves,
les révoltes des métayers, fermiers et ouvriers agricoles se multiplient
et croissent en importance ; on discute ouvertement la question du par-
tage des terres.
La grande extension des cultures, celle de la canne en particulier, place
au premier rang de l'avenir de l'agriculture philippine les services de ceS
trois catégories de travailleurs. Et il semble qu'une solution stable de
leurs relations avec les propriétaires fonciers, ne puisse découler que
d'une modification de la situation actuelle.
Il n'est pas douteux d'autre part que le relèvement de l'industrie s
crière soit à ce prix. Mal rétribué, le métayer ne donne à la canne qu'un
minimum de travail et de soins ; ses préoccupations vont à la rizière do
dépend l'existence de sa famille. Travail du sol léger, soins de evttnie
insuffisants, opposition ouverte ou déguisée à l'usage des engrais etes
variétés à haut rendement, sont les causes déterminantes des fal" eS
1 "Jtj
dans les multiples combinaisons en usage, le moyen de se couvrir en
majeure partie des gros risques de la culture et de ramener au plus bas
prix le coût de revient de la canne.
La position de l'industrie sucrière s'en trouve renforcée, par le fait
qu'une exploitation rendue rémunératrice au rendement de 3,5 à 4 tonnes
par hectare, permet d'étendre la culture de la canne à des terres pauvres,
qui, en conditions normales, devraient être laissées à la rizière.
Toutefois ces avantages ne. vont pas sans une contre partie impres-
sionnante.
Jusqu'à présent, du fait de l'étendue restreinte des terres de culture et
de l'abondance de la population de certains districts, le métayer a ete
obligé plus ou moins de prendre ce que le propriétaire voulait bien lul
donner. Son association débute par l'ouverture d'un compte débiteur,
auquel sont portées la valeur des deux buffles (300 pesos) et de sa quote
part des dépenses de culture. La valeur de son travail, calculée au taux
des salaires sur place, se monte à 100 pesos environ, par hectare de canne
cultivé. Or, s'il est payé au tonnage de canne, il reçoit 2 à 2,5 pesos par
tonne, soit avec un rendement moyen de 20 à 25 tonnes par hectare,
40 à 62,5 pesos par hectare. S'il est payé au tonnage de sucre, il doit part
ciper aux frais de récolte et de transport ; et alors même qu'il reçoit
davantage, on peut dire que son travail n'est presque jamais payé aU
taux normal des salaires.
En outre, il se trouve en permanence endetté envers son propriétaire.
La situation faite aux métayers qui leur impose un standard de 'Vje
extrêmement bas, n'est pas sans troubler quelque peu la tranquillité du
pays. C'est un fait que les aparceros sont en conflit permanent avec les
propriétaires et que ce conflit devient chaque jour plus aigu. Les grèves,
les révoltes des métayers, fermiers et ouvriers agricoles se multiplient
et croissent en importance ; on discute ouvertement la question du par-
tage des terres.
La grande extension des cultures, celle de la canne en particulier, place
au premier rang de l'avenir de l'agriculture philippine les services de ceS
trois catégories de travailleurs. Et il semble qu'une solution stable de
leurs relations avec les propriétaires fonciers, ne puisse découler que
d'une modification de la situation actuelle.
Il n'est pas douteux d'autre part que le relèvement de l'industrie s
crière soit à ce prix. Mal rétribué, le métayer ne donne à la canne qu'un
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dépend l'existence de sa famille. Travail du sol léger, soins de evttnie
insuffisants, opposition ouverte ou déguisée à l'usage des engrais etes
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