Bulletin économique de l'Indochine

Presse et revues

103 pages

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SOMMAIRE
- Pages
- Note sur les typhons (Typhon du 17 au 21 septembre 1927) par E. BRUZON
  .......... Page(s) .......... 1
- Le tabac aux Indes néerlandaises par J. GOUBEAUX
  .......... Page(s) .......... 11
- Note sur le "Cambodge doré" par E. MARTIN DE FLACOURT
  .......... Page(s) .......... 41
- Le benjoin à Sumatra par J. GOUBEAUX
  .......... Page(s) .......... 43
- La culture du caféier dans le Sud des Indes par Du PASQUIER
  .......... Page(s) .......... 49
- La culture du caféier Arabica à Java par G. FRONTOU
  .......... Page(s) .......... 61

Note sur les typhons
TYPHON I)U --.-----
TYPHON I)l 1-; AC - SEPTEMBHE 192'7.

Nous nous proposons, en traitant un cas particulier, celui du typhon
du 17 au 21 septembre dernier, de montrer de quelle manière l'Obser-
vatoire Central suit la marche des typhons et envoie les avertissements
qu'exigent la sécurité des navires à la mer et celle des populations ma-
ritimes.

Mais, auparavant, il convient, croyons-nous, d'expliquer brièvement
ce qu'est un typhon. Il semble, en effet, qu'il en soit un peu pour ce
genre de phénomène, comme il en fut un temps pour la théorie de
la relativité. On en parle beaucoup sans savoir, ne fût-ce qu'approxima-
tivement, de quoi il s 'agit. D'aucuns assimilent volontiers le typhon
à une trombe, phénomène extrêmement localisé, n'intéressant qu'une
région de très faible étendue ; d'autres y voient un météore du même
ordre mais agrémenté de « queues ». ces fameuses « queues de typhons »
qui servent à désigner métaphoriquement un phénomène entrevu d'as-
sez confuse manière.

Notre intention n'est pas de faire ici un cours de météorologie ; mais
il est indispensable, pour la compréhension de la suite, que le lecteur
acquière quelques rudiments essentiels de cette science et qu'il se fami-
liarise avec une terminologie d'ailleurs assez imagée.

Rappelons tout d'abord qu'on appelle isobares les courbes qui, à un
instant donné, passent par tous les points où la pression barométrique
est la même. Si l'on trace, sur une carte, les isobares correspondant à
nne zone plus ou moins étendue de la surface du globe, il arrive fré-
quemment que ces courbes, affectant une forme plus ou moins-régulière,
circulaire ou elliptique, se ferment autour d'une région assez restreinte
Où la pression est minimum. Une telle formation isobarique constitue
lIne dépression barométrique. Si, quelques heures plus tard, on dresse
une carte analogue, on constate généralement que la dépression tout
entière s'est déplacée dans une certaine direction. En même temps, la
Pression minimum au centre a pu subir, dans un sens ou dans l'autre,
des variations parfois importantes. Si elle a diminué, on dit que la dé-
ptession s'est creusée ; dans le cas contraire, on dit que la dépression
se comble. Une même dépression peut donc être plus ou moins profonde.

On désigne enfin sous le nom de trajectoire du centre de la dépression
la ligne plus ou moins sinueuse, lieu géométrique des points où l'on

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