Sur quelques plantes spontanées et subspon-
tanées de l'Androy, utilisées ou susceptibles
d'utilisation.
l'AlI R. DECAHY
Administrateur-Adjoint des Colonies
Correspondant du Muséum d'Histoire Naturelle
""o. —
p' Les ressources végétales naturelles de l'Androy sont encore asez peu connues ;
(ir!};,l toutes les plantes qui constituent la flore xérophite de ce pays, il en est un
jCf~~D nombre, surtout parmi les formes arbustives ou arborescentes, qui sont
gdterminées ; les Euphorbiacées, par exemple, fournissent en abondance un latex,
chneraement toxique, dont l'analyse n'a jamais été faite,sauf pour une espèce caout-
P^t'lère, l'E. lntisy. Il est des arbres, dont on ne possède que les noms verna-
d laIres, le Vero, le Daro, le Fengoky, et qui donnent des gommes ou des résines,
dont l'étude pourra être intéressante un jour, lorsque ces espèces auront été étu-
Iees au point de vue botanique.
a Dans les lignes qui suivent, il ne sera question que d'espèces bien connues déjà,
cjjpartenant à la flore de l'Androy, ou introduites autrefois par l'homme, mais ac-
rnatees et devenues subspontanées.
* - Coton (gossypium divers. Fam. des malvacées).
Des essais d'introduction du cotonnier en vue de la culture pour l'exportation,
Ont été tentés à, plusieurs reprises par l'Administration, en 1914, en 1918, etc. Ils
la Complètement échoué ; aucune exportation de coton ne se fait de l'Androy, et
l'i PJnte, qui pousse maintenant à l'état subspontané est seulemsnt utilisé par
Il Igène pour l'industrie familiale de la confection des lambas.
tes Ces essais, pourtant, mériteraient d'être repris,mais sur des bases bien différen-
Cett Le sol de certaines parties de l' extrême sud semble se prêter parfaitement à
cee culture ; les alluvions des basses vallées du Mandrare et du Menarandra, fa-
te es à travailler, relativement légères, pourraient être utilisés dans ce but ; la plan-
te Protégée des vents trop violents par les versants des vallées, profiterait égalé-
lé l'arrivée de l'air marin, dont les effluves sont considérées, après expérien-
Ho alles aux Etats-Unis, comme très favorables à son développement. Les condi-
de s rnétéorolog;ques, enfin, sont excellentes : pluies de saison chaude, au moment
ilu ensemencement, auxquelles succède jusqu'à la récolte une période de sécheresse,
lop cours de laquelle l'humidité entretenue par les rosées nocturnes, suffit au déve-
pernent du cotonnier, sans être nuisible à la fibre.
e]l résumé, sol et climat propice, aucune irrigation nécessaire.
tes L éhec de l'essai de développement de la culture n'a rien qui doive étonner.
Us gaines ont été distribuées aux indigènes, un peu au hasard ; des indications
iblcIse8 leur ont évidemment été données,mais elles n'ont pas été suivies. Est-il pos-
effet, de faire comprendre à l'Antandroy l'utilité du défonçage du sol à
r4. 30 Ou Om.40, de l'engrais ou de l'assolement ? Et surtout pouvait-on lui faire
Pendre qu'il est indispensable de détruire tous les plants de cotonnier après
tilllCQlte ? La culture rationnelle dépassera longtemps encore les capacités de l'An-
J>r' l'oy. Elle ne pourrait être actuellement entreprise ici que par l'Européen,
khpi r, qu'un premier essai, scientifiquement conduit, aura été effectué par l'Admi-
l'ilhon, et aura démontré la possibilité de mener à bien cette culture. Je com-
