Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 septembre 1916 01 septembre 1916
Description : 1916/09/01 (A19,N121)-1916/10/31. 1916/09/01 (A19,N121)-1916/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65362639
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- Le bétail indochinois sur les marchés de France et d'Extrême-Orient, par M. CH. SARAZIN, Vétérinaire.......... Page(s) .......... 563
- .......... Page(s) .......... 609
- .......... Page(s) .......... 638
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 649
- .......... Page(s) .......... 654
- .......... Page(s) .......... 658
- .......... Page(s) .......... 661
- .......... Page(s) .......... 663
- .......... Page(s) .......... 664
- .......... Page(s) .......... 665
- .......... Page(s) .......... 666
- .......... Page(s) .......... 667
- .......... Page(s) .......... 668
- .......... Page(s) .......... 669
- .......... Page(s) .......... 671
- .......... Page(s) .......... 671
- .......... Page(s) .......... 672
- .......... Page(s) .......... 672
- .......... Page(s) .......... 674
- .......... Page(s) .......... 681
- Bibliographie:
- .......... Page(s) .......... 681
- 569 -
A douze voyages par an, l'exportation totale serait donc de 1.200.000 kilogs
représentant les carcasses de 12.000 bœufs, quantité relativement peu élevée,
mais qu'il serait peut-être assez difficile cependant, actuellement, de se procurer
régulièrement tous les ans, dans un seul pays de l'Union, sauf toutefois au
Cambodge. En raison même de la faible importance des expéditions, il serait à
Claindre, en outre, que celles-ci ne soient pas suffisantes pour rémunérer le
capital employé.
Nous avons vu que la création d'une usine frigorifique est d'un prix de
revient très élevé. Elle doit comprendre au moins deux maisons d'habitation,
pour un directeur technique et un mécanicien électricien européen, un pavillon
pour le service de la correspondance et de la comptabilité, un autre servant de
dépôt aux cuirs et aux suifs des animaux abattus, des parcs de repos pour le
bétail avec abris ou écuries, une salle des machines, d'autres pour l'abatage et
essorage, une antichambre et une chambre froide et enfin un entrepôt de
conservation des viandes congelées prêtes à être exportées. Les machines pro-
ductrices de force et de froid doivent être doubles, afin d'éviter, en cas d'arrêt
Prolongé pour cause d'accident de l'une d'entre elles, une décongélation brus-
que des viandes déjà traitées, cause d'altération certaine. Si l'on tient compte
de ce que les chambres et antichambres froides, ainsi que les salles de conser-
vation doivent être à doubles parois (entre lesquelles se placent les substances
* isolantes, laines de scories, liège aggloméré, etc.,) que la température de
eau et de l'air, que l'état hygrométrique de ce dernier sont ici toujours très
élevés, causes de dépenses supplémentaires, que le prix de la frigorie-heure pour
descendre de — 20 à — 12° croît en proportion géométrique de celui qui est
nesessaire pour descendre de la normale à o°, l'on peut se rendre compte que
installation et l'aménagement d'une usine de congélation de viande sont d'un coût
de revient assez considérable. En plus de celui-ci, pour la marche de l'établisse-
ment, le salaire du personnel, l'achat du bétail, l'entretien des pâturages, le paye-
ment des frets, des droits de douane, de sortie et d'entrée, des taxes sanitaires,
es frais de magasinage, des courtages etc., il faut des fonds de roulement
importants. Dans ces conditions, il est nécessaire que le chiffre d'affaires soit
suffisamment grand pour rémunérer le capital employé, surtout dans un pays
ou le loyer de l'agent est élevé.
Ainsi, en résumé, l'exportation indochinoise des viandes congelées, par navi-
res faisant le service normal de l'Indochine, risquerait de ne pas être suffisam-
ment rémunératrice, par suite de son peu d'importance. D'autre part, l'usage de
bateaux frigorifiques spéciaux ne peut être envisagé, les ressources de l'Union
ne Permettant pas une exportation régulière aussi élevée.
Indochine ne peut donc guère participer au ravitaillement en viande
congelée de la France, car il n'est pas possible, dans les circonstances pré-
sentes, de faire fonctionner, dans de bonnes conditions économiques, un fri-
gorifique aussi bien pour l'usine même, que pour le pays de l'Union où elle
s'installerait,
A douze voyages par an, l'exportation totale serait donc de 1.200.000 kilogs
représentant les carcasses de 12.000 bœufs, quantité relativement peu élevée,
mais qu'il serait peut-être assez difficile cependant, actuellement, de se procurer
régulièrement tous les ans, dans un seul pays de l'Union, sauf toutefois au
Cambodge. En raison même de la faible importance des expéditions, il serait à
Claindre, en outre, que celles-ci ne soient pas suffisantes pour rémunérer le
capital employé.
Nous avons vu que la création d'une usine frigorifique est d'un prix de
revient très élevé. Elle doit comprendre au moins deux maisons d'habitation,
pour un directeur technique et un mécanicien électricien européen, un pavillon
pour le service de la correspondance et de la comptabilité, un autre servant de
dépôt aux cuirs et aux suifs des animaux abattus, des parcs de repos pour le
bétail avec abris ou écuries, une salle des machines, d'autres pour l'abatage et
essorage, une antichambre et une chambre froide et enfin un entrepôt de
conservation des viandes congelées prêtes à être exportées. Les machines pro-
ductrices de force et de froid doivent être doubles, afin d'éviter, en cas d'arrêt
Prolongé pour cause d'accident de l'une d'entre elles, une décongélation brus-
que des viandes déjà traitées, cause d'altération certaine. Si l'on tient compte
de ce que les chambres et antichambres froides, ainsi que les salles de conser-
vation doivent être à doubles parois (entre lesquelles se placent les substances
* isolantes, laines de scories, liège aggloméré, etc.,) que la température de
eau et de l'air, que l'état hygrométrique de ce dernier sont ici toujours très
élevés, causes de dépenses supplémentaires, que le prix de la frigorie-heure pour
descendre de — 20 à — 12° croît en proportion géométrique de celui qui est
nesessaire pour descendre de la normale à o°, l'on peut se rendre compte que
installation et l'aménagement d'une usine de congélation de viande sont d'un coût
de revient assez considérable. En plus de celui-ci, pour la marche de l'établisse-
ment, le salaire du personnel, l'achat du bétail, l'entretien des pâturages, le paye-
ment des frets, des droits de douane, de sortie et d'entrée, des taxes sanitaires,
es frais de magasinage, des courtages etc., il faut des fonds de roulement
importants. Dans ces conditions, il est nécessaire que le chiffre d'affaires soit
suffisamment grand pour rémunérer le capital employé, surtout dans un pays
ou le loyer de l'agent est élevé.
Ainsi, en résumé, l'exportation indochinoise des viandes congelées, par navi-
res faisant le service normal de l'Indochine, risquerait de ne pas être suffisam-
ment rémunératrice, par suite de son peu d'importance. D'autre part, l'usage de
bateaux frigorifiques spéciaux ne peut être envisagé, les ressources de l'Union
ne Permettant pas une exportation régulière aussi élevée.
Indochine ne peut donc guère participer au ravitaillement en viande
congelée de la France, car il n'est pas possible, dans les circonstances pré-
sentes, de faire fonctionner, dans de bonnes conditions économiques, un fri-
gorifique aussi bien pour l'usine même, que pour le pays de l'Union où elle
s'installerait,
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