Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1916 01 mai 1916
Description : 1916/05/01 (A19,N119)-1916/06/30. 1916/05/01 (A19,N119)-1916/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536261g
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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reusement elles ne s'appliquent qu'aux casiers éloignés de la mer et de cote
moyenne assez élevée. Dans les casiers maritimes, les cultures du 5e mois
devront être protégées par des digues contre l'envahissement des eaux salées
qui remontent très haut pendant cette période. De même, les casiers du bas
delta devront conserver leurs digues et écluses pour éviter l'inondation par
refoulement des hautes marées, des cuvettes à cote inférieure à 1.20 qui for-
ment la majeure partie de leur surface. Toutes ces digues arrasées à des cotes
variant de 1.70 à 2.30 formeront obstacle à l'écoulement des inondations et l'on
retombera dans les conditions désastreuses actuelles, avec cette aggravation que
les inondations auront lieu régulièrement chaque année et se prolongeront
pendant toute la période des crues. On se trouve dans l'obligation ou de subir
ces inondations aggravées ou de sacrifier les casiers maritimes et les cuvettes du
bas delta, qui représentent la moitié de la surface cultivable au 5e mois. Il n'y
a qu'un moyen de sortir de ce dilemme : c'est le colmatage de tous les terrains
bas à un niveau supérieur à celui du refoulement de l'eau salée et des marées
ou, ce qui serait préférable, à un niveau supérieur au plan d'inondation. On
voit, d'après le profil schématique, que, dans le premier cas, la hauteur moyenne
de colmatage serait de 1 m. sur une longueur de 60 km. et à une distance
moyenne de 90 km. du fleuve et, dans le second cas, de 2 m. sur 100 km.
et à une distance moyenne de 70 km.
Admettons les volumes d'apports de 1915 soit 23.000.000 m3 de sable
et 43.000.000 m3 d'alluvions. Le sable, en raison de son poids, restera toujours
au bord du fleuve ; seuls les alluvions iront au loin colmater les cuvettes.
Supposons que, toutes les digues étant rompues, ces alluvions se répandent uni-
formément sur les 221.000 Ha. du casier; la hauteur annuelle d'exhaussement
serait de 0 m. 02 et de 0 m. 00, en déduisant les terrains hauts. Il faudrait donc
théoriquement 33 ans dans le premier cas et 66 dans le second pour que les ter-
rains atteignent le niveau désiré. En réalité, ces périodes doivent être doublées
ou à peu près, car une partie de ces alluvions, par suite de la vitesse régulière
des eaux d'inondation ne pourra se déposer en cours de route et ira se perdre
dans la mer. Les durées respectives de colmatage seraient donc de 60 ans et
120 ans environ. Pendant la première période de 60 ans, les casiers maritimes
et les cuvettes du bas delta ne feraient ni la récolte du 5e mois, ni celle du 10e
mois. Ces régions qui, grâce aux digues, nourrissent actuellement plus de
1.000.000 d'habitents, devraient par conséquent être abandonnées. Dans les
casiers R. G. du Fleuve Rouge et dans les autres casiers maritimes, il en serait
de même et la population ainsi chassée de chez elle dépasserait certainement
deux millions. L'importance de ce chiffre montre les inconvénients de la sup-
pression immédiate des digues. On pourrait procéder au colmatage avant de
supprimer les digues. Les enseignements tirés des inondations de 1915 mon-
trent que ce colmatage est possible en principe ; en réalité, il est irréalisable
parce que trop long et trop coûteux. La construction des écluses d'admission
et d'évacuation, des canaux d'adduction et de répandage, des digues de retenue,
reusement elles ne s'appliquent qu'aux casiers éloignés de la mer et de cote
moyenne assez élevée. Dans les casiers maritimes, les cultures du 5e mois
devront être protégées par des digues contre l'envahissement des eaux salées
qui remontent très haut pendant cette période. De même, les casiers du bas
delta devront conserver leurs digues et écluses pour éviter l'inondation par
refoulement des hautes marées, des cuvettes à cote inférieure à 1.20 qui for-
ment la majeure partie de leur surface. Toutes ces digues arrasées à des cotes
variant de 1.70 à 2.30 formeront obstacle à l'écoulement des inondations et l'on
retombera dans les conditions désastreuses actuelles, avec cette aggravation que
les inondations auront lieu régulièrement chaque année et se prolongeront
pendant toute la période des crues. On se trouve dans l'obligation ou de subir
ces inondations aggravées ou de sacrifier les casiers maritimes et les cuvettes du
bas delta, qui représentent la moitié de la surface cultivable au 5e mois. Il n'y
a qu'un moyen de sortir de ce dilemme : c'est le colmatage de tous les terrains
bas à un niveau supérieur à celui du refoulement de l'eau salée et des marées
ou, ce qui serait préférable, à un niveau supérieur au plan d'inondation. On
voit, d'après le profil schématique, que, dans le premier cas, la hauteur moyenne
de colmatage serait de 1 m. sur une longueur de 60 km. et à une distance
moyenne de 90 km. du fleuve et, dans le second cas, de 2 m. sur 100 km.
et à une distance moyenne de 70 km.
Admettons les volumes d'apports de 1915 soit 23.000.000 m3 de sable
et 43.000.000 m3 d'alluvions. Le sable, en raison de son poids, restera toujours
au bord du fleuve ; seuls les alluvions iront au loin colmater les cuvettes.
Supposons que, toutes les digues étant rompues, ces alluvions se répandent uni-
formément sur les 221.000 Ha. du casier; la hauteur annuelle d'exhaussement
serait de 0 m. 02 et de 0 m. 00, en déduisant les terrains hauts. Il faudrait donc
théoriquement 33 ans dans le premier cas et 66 dans le second pour que les ter-
rains atteignent le niveau désiré. En réalité, ces périodes doivent être doublées
ou à peu près, car une partie de ces alluvions, par suite de la vitesse régulière
des eaux d'inondation ne pourra se déposer en cours de route et ira se perdre
dans la mer. Les durées respectives de colmatage seraient donc de 60 ans et
120 ans environ. Pendant la première période de 60 ans, les casiers maritimes
et les cuvettes du bas delta ne feraient ni la récolte du 5e mois, ni celle du 10e
mois. Ces régions qui, grâce aux digues, nourrissent actuellement plus de
1.000.000 d'habitents, devraient par conséquent être abandonnées. Dans les
casiers R. G. du Fleuve Rouge et dans les autres casiers maritimes, il en serait
de même et la population ainsi chassée de chez elle dépasserait certainement
deux millions. L'importance de ce chiffre montre les inconvénients de la sup-
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supprimer les digues. Les enseignements tirés des inondations de 1915 mon-
trent que ce colmatage est possible en principe ; en réalité, il est irréalisable
parce que trop long et trop coûteux. La construction des écluses d'admission
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