Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1916 01 mai 1916
Description : 1916/05/01 (A19,N119)-1916/06/30. 1916/05/01 (A19,N119)-1916/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536261g
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
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, De l'examen de ce tableau, il ressort que la crue du 12 juillet 1915 arrive en
3e rang, avec un niveau sensiblement égal à celui des crues qui lui sont supé-
rieures ; lequel se rapproche de la cote 13.00 que l'on peut considérer com-
me cote normale des crues réellement exceptionnelles. Cette cote ne représente
cependant pas le maximum. Les crues du Fleuve Rouge et de la Rivière Claire
ont été, en 1915, inférieures à certaines crues antérieures ; la Rivière Noire
seule atteignait le niveau le plus élevé que l'on connaisse. Si l'on prend les
cotes maxima observées à Yên-bay (34.00), Hoa-binh (10.12) et Tuyên-quang
(13.82) et que l'on admette la concordance des crues, ce qui est dans le do-
maine des possibilités, le niveau atteindrait, théoriquement, la cote 14.00
a Hanoi. Or, actuellement, le réseau des digues est arasé et renforcé pour
résister, en principe, à des crues de cote 11.20, mais, en réalité, la cote de
sécurité absolue ne dépasse pas 10.70, malgré les grands travaux de renfor-
cement exécutés pendant ces dernières années. Ce chiffre est inférieur de 3.30
à celui du maximum possible et de 2.30 à celui des crues exceptionnelles. Ces
différences démontrent à elles seules l'impossibilité de surélever et renforcer
les digues d'une façon suffisante pour la protection absolue et définitive du
Delta.
L'étiage moyen des basses eaux à Hanoi est à la cote 2,50. En 1915, il est
descendu à la cote exceptionnelle de 1 m. 74. La hauteur apparente de la crue de
1915 est donc de près de 10 mètres et sa hauteur réelle sans ruptures de digues,
de plus de Il mètres. Ces hauteurs sont anormales pour un point situé en plein
delta, sur un grand fleuve et à 160 km. à peine de la mer, dont les marées, d'une
amplitude de 3 m. 40 à l'embouchure, se font parfois sentir jusqu'à Hanoi même.
Sur cette courte distance, la chute, au moment des basses mers, atteint 13 m.oo,
soit une pente moyenne de 0 m. 08 par kilomètre qui imprime à l'énorme masse
liquide des crues une vitesse considérable de 2 m. 5o à 3 m. 00 à la seconde.
contre laquelle tous les moyens de protection actuels sont insuffisants. Cette
hauteur exagérée des crues est due uniquement à l'endiguement général du
delta et à l'insuffisance de débouché, car le débit du Fleuve Rouge, comparé à
celui de plusieurs autres situés sous la même latitude, n'est pas hors de propor-
tion avec l'étendue de son bassin.
Régime de la crue. — En suivant, sur le tableau, la colonne des cotes cal-
culées, on remarquera qu'il y a eu en réalité deux crues violentes et consécu-
tives du Fleuve Rouge ; la première, que nous connaissons, le 12 juillet et la
seconde, le 2 août, avec une cote de 11 71 correspondant à une très forte
crue. Or, celle-ci a passé complètement inaperçue à Hanoi où ce jour-là l'échelle
du Pont Doumer ne marquait que la cote 8 m. 98, étiage moyen des eaux à
cette époque. L'énorme volume d'eau (8.000 m3) manquant au fleuve et repré-
senté par une baisse de 2 m. 72, passait presque en entier dans la brèche de
Lièn-mac dont nous parlerons plus loin. En supposant que la crue du 12 juillet
n'ait pas eu lieu, les ruptures de digues qui se sont produites le II juillet alors
, De l'examen de ce tableau, il ressort que la crue du 12 juillet 1915 arrive en
3e rang, avec un niveau sensiblement égal à celui des crues qui lui sont supé-
rieures ; lequel se rapproche de la cote 13.00 que l'on peut considérer com-
me cote normale des crues réellement exceptionnelles. Cette cote ne représente
cependant pas le maximum. Les crues du Fleuve Rouge et de la Rivière Claire
ont été, en 1915, inférieures à certaines crues antérieures ; la Rivière Noire
seule atteignait le niveau le plus élevé que l'on connaisse. Si l'on prend les
cotes maxima observées à Yên-bay (34.00), Hoa-binh (10.12) et Tuyên-quang
(13.82) et que l'on admette la concordance des crues, ce qui est dans le do-
maine des possibilités, le niveau atteindrait, théoriquement, la cote 14.00
a Hanoi. Or, actuellement, le réseau des digues est arasé et renforcé pour
résister, en principe, à des crues de cote 11.20, mais, en réalité, la cote de
sécurité absolue ne dépasse pas 10.70, malgré les grands travaux de renfor-
cement exécutés pendant ces dernières années. Ce chiffre est inférieur de 3.30
à celui du maximum possible et de 2.30 à celui des crues exceptionnelles. Ces
différences démontrent à elles seules l'impossibilité de surélever et renforcer
les digues d'une façon suffisante pour la protection absolue et définitive du
Delta.
L'étiage moyen des basses eaux à Hanoi est à la cote 2,50. En 1915, il est
descendu à la cote exceptionnelle de 1 m. 74. La hauteur apparente de la crue de
1915 est donc de près de 10 mètres et sa hauteur réelle sans ruptures de digues,
de plus de Il mètres. Ces hauteurs sont anormales pour un point situé en plein
delta, sur un grand fleuve et à 160 km. à peine de la mer, dont les marées, d'une
amplitude de 3 m. 40 à l'embouchure, se font parfois sentir jusqu'à Hanoi même.
Sur cette courte distance, la chute, au moment des basses mers, atteint 13 m.oo,
soit une pente moyenne de 0 m. 08 par kilomètre qui imprime à l'énorme masse
liquide des crues une vitesse considérable de 2 m. 5o à 3 m. 00 à la seconde.
contre laquelle tous les moyens de protection actuels sont insuffisants. Cette
hauteur exagérée des crues est due uniquement à l'endiguement général du
delta et à l'insuffisance de débouché, car le débit du Fleuve Rouge, comparé à
celui de plusieurs autres situés sous la même latitude, n'est pas hors de propor-
tion avec l'étendue de son bassin.
Régime de la crue. — En suivant, sur le tableau, la colonne des cotes cal-
culées, on remarquera qu'il y a eu en réalité deux crues violentes et consécu-
tives du Fleuve Rouge ; la première, que nous connaissons, le 12 juillet et la
seconde, le 2 août, avec une cote de 11 71 correspondant à une très forte
crue. Or, celle-ci a passé complètement inaperçue à Hanoi où ce jour-là l'échelle
du Pont Doumer ne marquait que la cote 8 m. 98, étiage moyen des eaux à
cette époque. L'énorme volume d'eau (8.000 m3) manquant au fleuve et repré-
senté par une baisse de 2 m. 72, passait presque en entier dans la brèche de
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