Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1916 01 mars 1916
Description : 1916/03/01 (A19,N118)-1916/04/30. 1916/03/01 (A19,N118)-1916/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65362602
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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LA PÊCHE DANS LE GOLFE DU TONKIN
PRÉAMBULE
L'Indochine, que l'on peut, à juste titre, considérer comme la perle des
colonies françaises est, entre toutes, celle qui offre aux besoins de ses habitants
ainsi qu'à l'activité des Européens le maximum de ressources naturelles dont
quelques-unes, bien qu'à peine exploitées, s'annoncent déjà comme considérables.
Parmi ces ressources naturelles, la faune maritime occupe une place des plus
importantes bien que peu connue ; je dirai même ignorée. Pourtant l'exploi-
tation des richesses maritimes de l'Indochine, après avoir nourri une population
ichtyophage considérable, permet encore une exportation énorme dans tout
l'Extrême-Orient.
Bien qu'il soit difficile, en ce qui concerne le Tonkin, d'estimer la valeur de
cette exportation, parce que la capture et le transport du poisson se font en
grande partie en dehors de tout contrôle administratif, on possède néanmoins
quelques bases d'évaluation. On estime que 600 à 700 jonques chinoises viennent,
chaque année, des ports chinois de Pakhoi et Hoi-Hao, dans le seul golfe du
Tonkin, se livrer à la pêche. Ces jonques, de 40 à 100 tonneaux, rapportent
annuellement à leur port d'attache de 20 à 26.000 tonnes de poisson préparé,
d'une valeur approximative de 8 à 10 millions de francs. Ces produits sont
ensuite réexpédiés dans toute la Chine, au Yunnan, en Indochine même et
jusque dans les Indes-Néerlandaises. Ils donnent lieu à un grand nombre de
transactions qui enrichissent une quantité d'intermédiaires parmi lesquels ne
figurent que très peu d'indigènes et aucun européen. Ce commerce est presque
entièrement, sinon complètement, entre les mains des Chinois.
Quoi qu'il en soit, le service des Douanes accuse, pour l'ensemble de l'Indo-
chine, une exportation des produits de la pêche sur l'étranger qui atteint en
moyenne, annuellement, 15.000.000 de francs et rapporte au fisc la somme
de 700.000 francs en droits de sortie.
La question des pêches maritimes semble donc, dès l'abord, des plus intéres-
santes. Elle devient captivante lorsqu'on l'approfondit.
D'autres richesses naturelles comme les mines, les forêts, la chasse même, ont
été à tour de rôle l'objet des préoccupations de l'administration française qui
s'est trop exclusivement attachée, jusqu'ici, à l'étude et au développement
des produits du sol. Seule la pêche semble échapper à son attention. Or,
ce désintéressement des choses de la mer s'explique difficilement devant tant
de richesses sommairement exploitées, devant un domaine aussi fertile dont la
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PRÉAMBULE
L'Indochine, que l'on peut, à juste titre, considérer comme la perle des
colonies françaises est, entre toutes, celle qui offre aux besoins de ses habitants
ainsi qu'à l'activité des Européens le maximum de ressources naturelles dont
quelques-unes, bien qu'à peine exploitées, s'annoncent déjà comme considérables.
Parmi ces ressources naturelles, la faune maritime occupe une place des plus
importantes bien que peu connue ; je dirai même ignorée. Pourtant l'exploi-
tation des richesses maritimes de l'Indochine, après avoir nourri une population
ichtyophage considérable, permet encore une exportation énorme dans tout
l'Extrême-Orient.
Bien qu'il soit difficile, en ce qui concerne le Tonkin, d'estimer la valeur de
cette exportation, parce que la capture et le transport du poisson se font en
grande partie en dehors de tout contrôle administratif, on possède néanmoins
quelques bases d'évaluation. On estime que 600 à 700 jonques chinoises viennent,
chaque année, des ports chinois de Pakhoi et Hoi-Hao, dans le seul golfe du
Tonkin, se livrer à la pêche. Ces jonques, de 40 à 100 tonneaux, rapportent
annuellement à leur port d'attache de 20 à 26.000 tonnes de poisson préparé,
d'une valeur approximative de 8 à 10 millions de francs. Ces produits sont
ensuite réexpédiés dans toute la Chine, au Yunnan, en Indochine même et
jusque dans les Indes-Néerlandaises. Ils donnent lieu à un grand nombre de
transactions qui enrichissent une quantité d'intermédiaires parmi lesquels ne
figurent que très peu d'indigènes et aucun européen. Ce commerce est presque
entièrement, sinon complètement, entre les mains des Chinois.
Quoi qu'il en soit, le service des Douanes accuse, pour l'ensemble de l'Indo-
chine, une exportation des produits de la pêche sur l'étranger qui atteint en
moyenne, annuellement, 15.000.000 de francs et rapporte au fisc la somme
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La question des pêches maritimes semble donc, dès l'abord, des plus intéres-
santes. Elle devient captivante lorsqu'on l'approfondit.
D'autres richesses naturelles comme les mines, les forêts, la chasse même, ont
été à tour de rôle l'objet des préoccupations de l'administration française qui
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